Chapitre 3: Imladris

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[POV externe]

Gandalf s'avance dans les longs couloirs d'Imladris, avant d'entrer dans une grande salle remplie de livres. Là, il retrouve le Seigneur Elrond.

Elrond : Gandalf, je vous attendais.

Gandalf : En quoi puis-je vous aider Seigneur Elrond ?

Elrond : Vous avez rencontré notre mystérieuse invitée à ce que l'on m'a dit.

Gandalf : Dame Janjira ?

Elrond : Il paraît qu'elle tenait un discours assez...surprenant.

Gandalf : Elle disait que les elfes et la Terre du Milieu n'existaient pas et qu'elle n'était pas de ce monde.

Elrond : Pas de ce monde dîtes-vous...

Gandalf : En effet.

Elrond : Je dois la rencontrer.

Gandalf : Elle dort pour l'instant, mais je peux vous la montrer à l'aide de son étrange miroir.

Gandalf sort une petite boîte métallique et appuie sur le bouton comme il a vu la jeune femme le faire plus tôt.

Elrond : Quelle est cet enchantement ?

Gandalf : C'est une magie que Dame Janjira aurait ramenée de son monde.

Une fois la surprise passée, le Seigneur Elrond se penche sur le « reflet » affiché sur l'étrange miroir lumineux et regarde attentivement l'image de la jeune femme. Imperceptiblement, le trouble s'installe sur son visage.

Gandalf : Il est surprenant qu'elle soit représentée ici avec des oreilles arrondies.

Voyant que le Seigneur Elrond ne répond pas, Gandalf se tourne vers lui.

Gandalf : Quelque chose vous trouble Seigneur Elrond. De quoi s'agit-il ?

Le seigneur elfe fixe l'image encore quelques instants avant de se tourner vers le magicien.

Elrond : Je ne suis sûr de rien pour l'instant... Je dois faire des recherches et parler à cette jeune femme.

[Fin POV externe]


Je regarde le plafond de ma chambre, couchée en étoile sur mon lit. Soudain, on frappe à la porte et Lalaith, l'elfe qui se charge de moi, entre.

Lalaith : Dame Janjira. Le Seigneur Elrond espère vous recevoir à sa table pour le déjeuner.

Je ne réponds rien, ne fais aucun geste, et ne lui adresse même pas un regard. Elle ne réagit pas à mon absence de réaction, maintenant habituée à mon mutisme.

Lalaith : Très bien. Je lui dirais que vous avez besoin de repos et que vous prendrez votre déjeuner dans votre chambre.

Elle s'incline et sort me laissant seule. Je sens une larme coulée. Ma poitrine se bloque et j'ai l'impression de suffoquer. Je me roule en boule et fonds en larmes. Une douleur fulgurante me transperce le cœur. Je pleure pendant des heures, jusqu'à n'avoir plus de larmes. Je reste immobile, l'esprit vide, comme déconnectée du monde qui m'entoure. Cela fait cinq jours. Cinq jours que je suis arrivée à Imladris. Cinq jours que je suis coincée dans ce monde. Cinq jours que j'ai été effacée du mien. Cinq jours que je ne suis pas sortie de cette chambre. Cinq jours que je pleure ma vie perdue.

Soudain, j'entends des bruits de galop. S'il y a bien quelque chose que j'ai compris lors de ces cinq jours, c'est qu'il est rare d'entendre un cheval galoper dans Fondcombe. Lentement, je me lève et rejoins une fenêtre. Je regarde en contrebas et aperçois une elfe aux longs cheveux noirs, que je reconnais comme étant Arwen Undomiel donner un gros paquet à Gandalf. Je m'attarde sur l'enveloppe de tissu quand je remarque les deux jambes qui en dépassent. Je comprends immédiatement. Frodon.

Tout ce qui est disparu n'est pas forcément perduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant