Chapitre 16: Départ

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Je remets l'épée dans son fourreau et la tends à Haldir qui la prend sans un mot. L'entrainement d'aujourd'hui a été particulièrement silencieux. En effet, la compagnie quitte la Lothlorien demain et l'elfe est un peu réticent à l'idée de me laisser partir si peu de temps après m'avoir rencontrée. Cependant, étant un protecteur de la Lorien, il ne m'a pas fait part de son appréhension et ne m'a pas demandée de rester auprès de lui, comprenant mon devoir envers mes compagnons.

Haldir : Si tu le souhaites, tu pourrais passer cette dernière nuit chez moi.

Je me tourne vers Haldir, surprise par sa proposition mais accepte avec joie. Il m'accompagne jusqu'au camp et rejoint Aragorn alors que je me dirige vers ma couche. Je range mes affaires sous les regards étonnés des hobbits.

Pipin : Que faîtes-vous Dame Janjira ?

Merry : Nous ne partons que demain matin.

Moi : Je vais dormir chez Haldir.

Ils ne répondent rien et continuent de me fixer.

Moi : Quelque chose ne va pas ?

L'arrivée d'Aragorn et Haldir nous coupe dans notre échange.

Aragorn : Dame Janjira, vous souhaitez passer la nuit chez le Seigneur Haldir ?

Moi : Oui.

Le rôdeur reste silencieux pendant un instant semblant hésiter. Enfin, je comprends la réaction de mes compagnons.

Moi : J'ai oublié de vous prévenir ! En réalité, Haldir est le père de ma mère, mon grand-père.

Les traits du rôdeur semblent se décontracter et les visages des hobbit s'illuminent de sourires gênés.

Aragorn : Alors, vous nous rejoindrez directement pour le départ.

Je hoche la tête et salue mes compagnons avant de partir à la suite d'Haldir. Nous marchons pendant plusieurs minutes dans la forêt avant de nous engager sur un petit escalier, montant dans un arbre.

Haldir : Nous sommes arrivés.

Face à nous, se tient un petit bâtiment à l'architecture fine et aérienne, ressemblant fortement à celle d'Imladris à la différence qu'elle ne semble faire qu'une avec l'arbre.

Haldir : Suis-moi.

J'obtempère et nous entrons dans ce que je suppose être la chambre d'Haldir. La pièce est meublée d'une armoire, d'un bureau, d'un lit double et d'une étagère où sont posées quelques armes. Je suis surprise par la neutralité des lieux. A part les armes, il n'y a aucun signe des intérêts professionnels ou personnels de mon grand-père. Haldir me désigne une ouverture à droite de la tête de lit.

Haldir : C'est la chambre dans laquelle tu dormiras cette nuit.

Je hoche la tête et rejoins la petite pièce adjacente. La chambre était semblable à celle de l'elfe, à la différence qu'il n'y avait aucune arme présente sur l'étagère et que des petits tableaux étaient accrochés aux arabesques de l'architecture. Le premier tableau représentait une jeune elfe aux cheveux flamboyants, lisant un livre sous un arbre, un chien couché contre sa jambe. Je la reconnus aussitôt.

Haldir : C'était la chambre de ta mère...

Il me rejoint.

Moi : C'est elle sur le tableau.

Haldir : Oui.

Je me tourne alors vers un autre tableau représentant Haldir en armure, droit, le visage sévère, enlacé par une elfe à la chevelure de feu, souriante.

Tout ce qui est disparu n'est pas forcément perduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant