Cela doit faire trois jours que nous marchons dans les mines et l'ambiance au sein la communauté est pesante. Les discussions sont rares et essentiellement portées sur les directives à suivre. Même les hobbits restent silencieux, ayant sûrement remarqué l'inquiétude de Gandalf. La fatigue se fait sentir de plus en plus. Les pauses sont rares et courtes, mais l'angoisse nous tient éveillée. L'obscurité et l'humidité constantes sont étouffantes. Le soleil, le vent, la nature me manquent. Legolas ne paraît d'ailleurs pas plus à l'aise que moi, et ce n'est pas le seul... Marcher dans les mines est épuisant physiquement et psychologiquement, même Gimli est irritable. Les hobbits, eux, sont à bout de force, Pipin dodeline de la tête tout en marchant et Frodon ne cesse de trébucher. Aragorn semble le remarquer car il nous annonce un arrêt.
Aragorn : Nous allons nous reposer un peu.
Le magicien gris tente de contester mais le rôdeur ne lui en laisse pas le temps.
Aragorn : Nous en avons tous besoin...
Les hobbits s'assoient et s'endorment avant d'avoir le temps de penser à manger. Je me couche à mon tour, imitée par le reste de mes compagnons, à l'exception d'Aragorn qui s'installe un peu à l'écart pour monter la garde. Rapidement, des respirations profondes et régulières se font entendre. Cependant, au bout d'un certain temps, je constate que je n'arrive pas à fermer l'œil et je me rends à l'évidence. Je ne pourrais pas dormir. Je m'assois et observe mes compagnons endormis quand la voix du rôdeur s'élève doucement.
Aragorn : Vous ne dormez pas ?
Moi : Non, je n'y arrive pas.
Nous restons silencieux quelques instants, puis il reprend la parole.
Aragorn : Voulez-vous me tenir compagnie ?
Je souris et rejoins le rôdeur.
Moi : Je viens de réaliser que je n'avais encore jamais fait de tour de garde.
Aragorn : Cela vous vexe-t-il ?
Moi : Pas vraiment. Je peux le comprendre...
Le silence s'installe à nouveau.
Moi : Vous n'êtes pas fatigué ?
Le rôdeur me sourit.
Aragorn : Je suis habitué à cette vie.
Moi : Si vous voulez, vous pouvez fermer les yeux quelques instants et je me charge de voir à votre place.
Le rôdeur me fixe un instant et je lui montre la dague qui pend à ma taille.
Moi : Faîtes-moi confiance.
Aragorn : Très bien... Alors, j'accepte votre proposition.
Le rôdeur ferme les yeux et les traits de son visage se détendent. Je reste quelques instants à l'observer.
Aragorn : Je ne pense pas que le danger vienne de mon visage.
Je souris, légèrement gênée.
Moi : Vous avez raison.
Je tourne mon regard vers l'obscurité et suis surprise d'y voir à plusieurs mètres devant moi. Le temps passe mais je reste concentrée, à l'affût du moindre mouvement. Quand, soudain, mon compagnon ouvre les yeux et se lève.
Moi : Que se passe-t-il ?
Aragorn : Nous devons partir.
Moi : Ça ne doit pas faire quatre heures que nous sommes là.
Aragorn : En effet, mais nous ne devons pas rester trop longtemps au même endroit...
Moi : Très bien.
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Tout ce qui est disparu n'est pas forcément perdu
FanfictionFanfiction sur Le Seigneur des Anneaux Janjira est orpheline. Sa mère est morte quand elle était petite et elle ne connaît pas son père. Le jour de ses 18 ans, un notaire lui apporte l'héritage de sa mère. Après avoir lu la lettre de sa mère, elle s...