Chapitre 27: La bataille de Fort-le-Cor (partie 1)

2.1K 154 16
                                    




                  

Je fais demi-tour, laissant le prince elfe seul. Soudain, j'aperçois trois visages que je connais dans la foule.

Moi : Earnbrim ! Earnbrond ! Earnborg !

Les garçons se retournent vers moi.

Earnbrim : Dame Janjira ? Que faîtes-vous là ?

Moi : Je me prépare à la bataille.

Earnbrim : Vous... vous allez combattre ? Vous ?

Moi : Oui, pourquoi ?

Earnbrim : Vous êtes une femme.

Moi : J'ai mérité ma place au côté des soldats. Je ne laisserais pas mes compagnons subir un sort différent du mien. Et vous, que faîtes-vous là ?

Earnbrim : Nous aussi, on se prépare au combat.

Moi : Tous les trois ?

Earnbrim : Oui, pourquoi ?

Moi : Earnbrond n'était pas blessé à la cheville ?

Earnbrond : Je ne laisserais pas mon peuple tomber aux mains de l'ennemi sans me battre.

Mon regard se pose sur le plus jeune.

Moi : Earnborg est un enfant...

Earnborg : Je suis en âge de porter une arme.

Earnbrim : Nous nous battrons. Nous protégerons notre peuple.

Moi : Vous êtes courageux. Nous en aurons besoin cette nuit... du courage.

Earnbrim : Puissent les Valars veiller sur vous.

J'hoche la tête.

Moi : Puissent les Valars veiller sur vous.

Je laisse les garçons et rejoins Aragorn, plus loin dans l'armurerie. Je le regarde se préparer et prend une cotte de maille. Cependant, j'arrive rapidement à la conclusion que je ne pourrais pas me battre avec ça sur le dos. Soudain, je remarque Legolas tendant son épée à Aragorn.

Legolas : Nous avons eu raison de vous faire confiance jusqu'ici. Pardonnez-moi, j'ai eu tort de désespérer.

Aragorn pose sa main sur l'épaule du prince et lui répond en sindarin. Legolas pose sa main sur l'épaule du rôdeur et ils se fixent quelques instants avant que le prince elfe ne pose son regard sur moi. Je lui souris. Des bruits de pas attirent notre attention et nous nous tournons vers Gimli. Ce dernier arrive, une cotte de maille sur le dos.

Gimli : Ah... Si on avait le temps je ferais ajuster cette cotte.

Il la lâche et elle tombe jusqu'à ses pieds.

Gimli : Elle est un petit peu serrée à la poitrine.

Je souris, amusée. Soudain, un bruit de cor se fait entendre.

Legolas : Ce n'est pas un cor d'orc !

Il part en courant, suivi par Aragorn et je fais de même. Aragorn s'arrête dans un escalier et je remarque les elfes en contre-bas. Mon regard se pose, alors, sur celui qui se tient en tête de file. Haldir !

Haldir : Nous sommes venus honorer cette allégeance.

Le rôdeur descend les escaliers précipitamment, en s'adressant à Haldir en sindarin, avant de le prendre dans ses bras.

Aragorn : Vous êtes plus que bienvenus.

Legolas salue Haldir à son tour et, enfin, je prends mon grand-père dans mes bras.

Tout ce qui est disparu n'est pas forcément perduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant