Chapitre 12: Combats dans les ténèbres

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Boromir s'élance en direction de la porte et regarde à l'extérieur de la pièce. Soudain, deux flèches viennent se planter dans le bois juste à côté de son visage. Aussitôt, Aragorn se tourne vers les hobbits puis vers moi.

Aragorn : Reculez !

Je rejoins les Semi-hommes, serrés les uns contre autres. Le magicien gris nous pousse dans un coin et je reste devant les hobbits, ma dague à la main. Mon regard se pose sur les portes qu'Aragorn et Boromir ferment en vitesse.

Boromir : Il y a un troll des cavernes...

Legolas les aide à barricader avec des armes et ils s'éloignent tous les trois de la porte. Tout le monde sort son arme, près pour le combat. J'essaie de contrôler les battements saccadés de mon cœur et de rester concentrée sur le combat imminent. Je me repasse mentalement mes entrainements avec mes compagnons. Cette fois je n'aurais pas de seconde chance. Ce n'est pas un jeu. Si je meurs, c'est pour de vrai. Un grand bruit me sort de mes pensées, les orcs percent des trous dans la porte avec leurs haches. Legolas et Aragorn profitent de ses failles pour tirer sur nos adversaires. Soudain, un horrible craquement se fait entendre et la porte cède. Une marée d'orcs s'engouffre dans la salle. Le combat commence. Legolas, Boromir, Aragorn, Gimli et Gandalf se battent sauvagement. Puis, les hobbits rejoignent la bataille en criant. Je reste immobile, ne sachant pas quoi faire. Soudain, un orc se jette sur moi. Déstabilisée, je ne réagis pas et il me donne un violent coup de coude à la tête. Je suis projetée à terre, le souffle coupé. Je me tourne sur le dos et regarde l'orc levé son arme au-dessus de moi. Dans un geste désespéré, je plante ma dague dans son mollet. Il crie de douleur, semble fléchir, mais ne bouge pas. Soudain, sa tête tombe, m'aspergeant d'un liquide noir et tiède. Je me lève rapidement et croise le regard de Sam qui se tient derrière le corps de l'orc une épée à la main. Je le remercie d'un signe de tête et il repart au combat. Je soupire, s'il peut le faire, alors moi aussi. Je m'approche derrière un orc et lui plante ma lame dans le cou. Il tombe, mort. Soudain un cri puissant se fait entendre. Je me tourne en direction de la porte pour voir apparaître une créature d'au moins deux mètres de haut, armée d'une massue. Le troll des cavernes. Un orc apparaît devant moi et je me penche juste à temps pour esquiver son coup. J'essaye de le frapper au torse mais il attrape mon bras. Il me tire vers lui, me faisant trébucher. A genou devant lui, mon bras armé tenu en l'air et son arme prête à m'achever, j'attrape la première arme qui me tombe sous la main et le frappe au ventre. La lame le transperce et la pression sur mon poignée cesse. Je me relève et regarde autour de moi. Je vois le troll des cavernes assener un coup de lance dans le ventre de Frodon.

Moi : Frodon !

Je m'élance en direction du hobbit mais un orc apparaît à nouveau face à moi. Avant que je n'aie eu le temps de réagir, il envoie valser ma dague d'un coup d'épée. Je recule, trébuche et tombe lourdement en arrière. L'orc lève son arme et, instinctivement, je roule sur le côté, l'esquivant de justesse. Je me lève et m'élance vers les escaliers. Avant d'avoir pu les rejoindre, une violente douleur transperce mon mollet gauche, me faisant tomber. Je me retourne et vois l'orc arriver sur moi. Je rampe le plus vite possible et attrape une pierre. Je la lance dans la tête de l'orc, mais cela ne sert à rien. Il est presque sur moi. Je repère une épée à ma gauche. Je roule sur le côté. Trop lentement. Sa lame déchire la chair de mon bras droit. Un hurlement de douleur m'échappe. Avec l'énergie du désespoir, j'attrape l'épée avec mon bras gauche et frappe à l'aveugle. Je sens l'épée s'enfoncer dans le corps de l'orc et un liquide chaud se répand sur mon visage. Le corps s'effondre sur moi. A bout de force, je n'arrive pas à me dégager. Du sang noir me coule dans les yeux, m'aveuglant. Les bruits de combat semblent cesser, à moins que cela ne soit moi qui sombre peu à peu dans l'inconscience. Finalement, les murmures des voix remplacent les cris de guerre.

Tout ce qui est disparu n'est pas forcément perduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant