Chapitre 10: La Moria

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Doucement, je descends de Bill et parcours les quelques centaines de mètres qui nous séparent de la Moria à pied. Le prince elfe s'approche de moi.

Legolas : Comment allez-vous ?

Moi : Bien merci. J'espère que je n'ai pas été trop lourde.

Il me regarde légèrement surpris.

Legolas : Non, pas vraiment.

Je lui souris. Il s'apprête à ajouter quelque chose mais il est coupé par la voix de Gimli, juste devant nous.

Gimli : Oh... Les murs de la Moria.

Intriguée, je jette un regard dans la direction indiquée par le nain mais ne vois rien d'autre que la montagne. Nous continuons d'avancer encore un peu.

Gimli : Les portes des nains ne sont pas visibles lorsqu'elles sont fermées.

Gandalf : Même leurs propres maîtres ne peuvent pas les trouver quand ils en oublient le secret.

Legolas : Pourquoi cela ne me surprend-il pas ?

Je souris à la remarque de Legolas et prends la parole.

Moi : Je trouve cela impressionnant de réussir à faire disparaître une porte ainsi. Un peu stupide mais vraiment impressionnant.

Gimli : Je ne sais pas comment je dois prendre cette remarque...

Gandalf s'approche de la roche et y pose doucement les doigts avant de se tourner vers le ciel. Soudain, un dessin lumineux apparaît sur la pierre.

Moi : C'est magnifique... Qu'est-il écrit ?

Gandalf : « Les portes de Durin, Seigneur de la Moria, parlez ami et entrez ».

Merry : Quelqu'un comprend ce que cela veut dire ?

Gandalf : Si vous êtes un ami, vous donnez le mot de passe et les portes s'ouvriront.

Je m'assois sur une pierre sachant très bien qu'il ne va pas réussir. Cependant, comme j'ai oublié le mot de passe, je sais que je suis inutile. J'écoute Gandalf parler dans des langages que je ne connais pas pendant de longues minutes.

Pipin : Il ne se passe rien.

Gandalf : Il fut un temps où je connaissais les incantations dans toutes les langues des elfes, des hommes et des orcs...

Pipin : Qu'allez-vous faire ?

Le magicien se tourne vers le hobbit, visiblement énervé.

Gandalf : Cogner sur les portes avec votre tête Peregrin Touque et si cela ne les fracasse pas et qu'on me libère un peu de toutes vos questions idiotes, j'essaierai de trouver la formule d'ouverture.

Je pose ma tête dans mes mains essayant de me souvenir du mot de passe. Après quelques minutes de vaines recherches, je décide de rejoindre Aragorn et Sam qui libèrent Bill. Je remarque l'air affligé du jardinier qui caresse une dernière fois le poney avant de le lâcher. L'animal s'ébroue et s'éloigne tranquillement au pas, sans rien dire. Nous le regardons disparaître dans l'obscurité. Finalement, le rôdeur prend la parole.

Aragorn : Ne vous inquiétez pas Sam. C'est un poney courageux.

Je pose ma main sur l'épaule du hobbit et tourne la tête vers lui.

Moi : Le Seigneur Aragorn a raison... Bill est un poney intelligent, il retrouvera le chemin de Fondcombe.

Sam me lance un regard attristé, avant de rejoindre le reste de la communauté. Je pose mon regard sur Aragorn et un léger sourire apparaît sur mes lèvres. Ce dernier, remarquant que je le fixe, se tourne vers moi surpris.

Tout ce qui est disparu n'est pas forcément perduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant