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Elle pénètre dans le salon puis dans la chambre d'Awa pour vérifier si tout est aussi propre qu'elle le voulait. A son silence, je déduis que tout est en ordre.

_Où est le linge sale ?

J'ouvre la bouche puis le referme ne sachant quoi dire. J'ai essayé de trouver des excuses mais aucune n'est crédible.

_OÙ EST LE LINGE SALE ? Réitère-t-elle en haussant la voix.

_Je... Je l'ai...

Elle prononce à nouveau des menaces en allant à la cuisine.

Je reçois en même temps un message de Mbayang :

«Je suis derrière la porte de ta maison.»

Heureusement qu'elle a eu l'intelligence de ne pas sonner.

_Tante, j'ai fait monter la bassine contenant le linge sale à la terrasse. Lui annoncé-je en la rejoignant.

_Qu'attendais-tu pour me le dire ?

_J'avais oublié où je l'avais mis.

_Petite sotte ! M'insulte-elle avant de quitter la pièce pour aller monter les escaliers.

Sans tarder, je pars ouvrir la porte de la maison. Je pose mon index au milieu de mes lèvres pour faire signe à Mbayang de se taire. Elle me remet le sachet que je perce avant de déverser son contenu dans une bassine non sans l'avoir remercier et fermer la porte.

_D*MERAME ! TU N'AS PAS FAIT LE LINGE C'EST ÇA ?! M'insulte encore Raby en revenant de la terrasse.

_Si, il est là ! Déclaré-je en le lui montrant.

Elle me gifle.

_Pourquoi m'as-tu fait monter alors ?

_Je ne savais plus où je l'ai mis.

_Menteuse ! Tu as fait venir un garçon ici !

_Quoi ? Non tante, je vous le jure !

Elle me gifle à nouveau.

_Dans ce cas explique moi pourquoi tu étais aussi nerveuse quand tu m'as vu ? Pourquoi tu m'as fait monter en haut ? Pourquoi je t'ai entendu refermer la porte de la maison.

_Je vous jure que ce n'est pas ce que vous pensez.

_Tache de ne pas faire la même erreur que ta mère ! Sale p*te !

Les larmes coulent à flot et ruissellent le long de mon visage. Cette femme a vraiment le don de me faire pleurer.

Je rejoins ma chambre et me jette sur mon lit. Penser au grand bal masqué, à cet homme me remonte le moral. Je m'endors après avoir baigné dans ces merveilleux souvenirs.

Cependant le bruit de la sonnerie et des talons d'Awa me réveille par la suite. Je regarde mon téléphone pour constater qu'il est 02h du matin et que Fatima m'a bombardé d'appels manqués et de SMS.
•Dans les trois premiers, elle me demande où je suis,
•Dans le quatrième, elle me dit qu'elle a reçu un appel de Mbayang,
•Dans le cinquième, elle me demande si j'ai participé au concours Miss Poésie,
•Dans le sixième, elle m'avertit qu'elle vient de rentrer chez elle.


De moi à elle :

Je viens de me réveiller et de voir tes appels et messages. Je suis rentrée depuis minuit. Oui j'ai participé au concours. Je parie que tu étais dans un coin entrain de fleurter avec ton chéri pendant que je me donnais en spectacle. Au passage, sais-tu qui a gagné ?


D'elle à moi :

On ignore le nom de la gagnante. Tout ce qu'on sait c'est qu'elle a fait tomber la feuille sur laquelle est inscrite son poème. Quelqu'un l'a ramassé et montré aux membres du jury qui à la fin du concours l'ont désigné comme gagnante sans pour autant nous lire le poème. Ils nous ont informé que quiconque se croit auteur de ce poème doit se rendre à l'immeuble Marguerite et reciter son poème à lui. Si les deux correspondent alors on saura qui c'est lui l'auteur.
Alors c'est toi ?

Oumy, une Cendrillon SénégalaiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant