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Point de vue Oumy

J'en ai vu des situations bizarres, embarrassantes, choquantes... mais j'avoue que celle-ci me dépasse complètement. En arrivant chez la maman de ma meilleure amie, quelle ne fut ma surprise en y trouvant confortablement installé dans le salon aux côtés de la propriétaire de la maison... le fiancé d'Anta. J'ai vite compris en voyant la mine dépitée et le regard apeuré que m'a lancé la mère de Fatima tandis que l'homme assis sur le canapé de droite affiche un sourire narquois, que la situation est grave.

_Notre charmante et très attendue invitée est enfin là ! Ose dire le jeune homme les lèvres arqués pour former le sourire le plus détestable que j'ai eu à voir dans ma vie.

Enervée par cette situation ambarassante et malsaine, je refixe du regard la mère de Fatima comme pour lui demander de parler une bonne fois pour toute puisque je commence à m'impatienter.

_Mais assois-toi donc !  Renchérit l'homme ce qui augmente alors mon niveau d'énervement.

Je me retourne alors pour m'en aller vu que cette dame qui m'a ammené ici ne daigne dire mot.

_Arrête de faire la meuf ! Tu n'es qu'une pute qui est tombée sur le gros lot ! Me crache l'homme à la figure en me serrant fort le bras pour me retenir et m'empêcher de partir.

Et bam ! Je lance ma main pour essayer de le gifler en vain ! Il réussit à esquiver le coup. Comment a-t-il ose me dire une chose pareille ? Comment a-t-il trouvé le courage de sortir une telle calomnie à mon encontre ?

_Tu me fais bien rire hein madame Sarr ! Pourtant il n'y a pas si longtemps tu m'as baisé ma chère. Tu ferais mieux de te calmer et de m'écouter bien attentivement car sinon tu risques de voir ton vrai visage ou plutôt ta vrai nature éclater au grand jour. Dit-il furibond en me lancant un regard plus que noir.

J'essaie encore de le gifler mais il réussit de justesse à retenir ma main et m'empêcher de venir à bout de l'action ! Mais c'est quoi cette histoire ? Cet imbecile m'a-t-il confondu avec une autre ?

_Ne me dit pas que tu ne te souviens pas de cette magnifique nuit, il y a environs 9 ans. {Il prend une pause pour reprendre et renforcer son joyeux sourire. } Tu crois quoi ? Qu'en quelques années, j'allais oublie le visage de la fille que je croisais souvent et qui me faisais tant fatasmer ? Tu as cru que j'allais oublié cette  nuit heiiiin ? Bah non ! Même si elle n'était pas delicieuse du tout ! Je plains vraiment ton mari car tu n'as aucun gout, aucune saveur... Cependant, je ne regrette absolument rien car aujourd'hui oui aujourd'hui tu vas m'être d'une utilité plus importante que m'apporter du plaisir sexuel.

Je n'arrête pas de secouer mon bras pour essayer de me libérer de son emprise en vain. Il m'énerve, me dégoute et m'insupporte plus qu'il ne me fait peur ce vaurien  !

Il me tire et m'entraine avec lui à l'intérieur du salon avant de me jeter sur un canapé et de se tenir violemment face à moi pour m'empêcher de partir.

_Je crois qu'il vaudrait mieux que tu te calmes afin que l'on puisse discuter comme les futurs beaux fils que nous sommes appelés a être. Tu sais bien que j'aime Anta mais vois-tu il y a son putain de frère qui s'avère être ton mari qui ne m'apprécie pas du tout et qui s'amuse à me mettre des bâtons dans les roues; ce qui est foooort désagréable et nuisible à notre relation. Et boom ! Je te vois toi apparaitre calmement telle une dernière chance à saisir, un miracle à utiliser avec précaution. Mais oui ma chère, qui de mieux que toi, le trésor d'Edouard Sarr pour le faire changer d'avis ?! { Il s'éloigne alors de moi tout en continuant de me fixer de son regard hideux. } Tu as vraiment interêt à y arriver sinon ce n'est pas seulement mon mariage qui risque de tomber à l'eau mais le tien aussi.

Oumy, une Cendrillon SénégalaiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant