Point de vue normal
_OUMY ?! KO YAAB ? POURQUOI ES-TU TOUJOURS AU LIT ?
C'est Raby qui me gronde après m'avoir tapoter maintes fois pour me réveiller. J'ai du mal à ouvrir les yeux tellement mes paupières sont lourds. En effet, au lieu de dormir, j'avais passé la nuit à réfléchir encore et encore pour me rassurer en essayant de trouver des excuses à Édouard qui m'a causé un sacré lapin.
Lorsque nous étions arrivés chez lui hier soir, je l'ai appelé 5 fois sans réponse. Fatima et moi étions restées plus d'une cinquante de minutes dehors avant de nous décider à sonner à la porte de sa maison. Le gardien qui me reconnaissait bien nous l'ouvrit. Il nous fit savoir que ses patronnes étaient déjà endormies et que Monsieur Sarr n'était pas encore rentré. On le remercia avant de s'en aller. Sur le chemin de retour, je l'avais encore appelé plusieurs fois en vain.
Une fois que Raby sort de ma chambre, la première chose que je fais est de consulter mon téléphone. Je constate avec déception et tristesse qu'Édouard ne m'a pas rappelé. Je rejoins les toilettes pour uriner un peu et me débarbouiller le visage déjà humidifiés par les maudits larmes qui ne cessent de couler.
Qu'à bien pu faire Édouard de sa soirée pour ne répondre à aucun de mes appels ? Me demande-je encore une fois.
Point de vue Édouard
Un horrible mal de tête et des paupières enlourdies m'ont accueilli à mon réveil. Je fais une grimace de douleur tout en portant ma main droite à mon front comme si ce geste va me soulager un peu de la douleur.
J'essaie ensuite de me rappeler de ce qui s'est passé hier, sans beaucoup de succès. La dernière chose dont je me souviens est le diner d'anniversaire de mon ami. Je visite en même temps la pièce -où je me trouve- des yeux. Je ne la reconnais pas du tout. Je constate aussi qu'elle est très en désordre. Il y a des trucs par terre plus particulièrement un soutien-gorge, des escarpins dorés, des éclats de verres cassés, mes chaussures... Le désordre total quoi !
Difficilement, je me lève du lit non sans avoir baillé et m'être étiré. Je marche prudemment pour éviter de piétiner les morceaux de verres cassés. Je récupère mes chaussures puis les porte avant de quitter la chambre.
_Quel ordure ! Comment as-tu osé faire une chose pareille à ma soeur ? Se plaint la femme de mon ami dès qu'elle m'aperçoit.
Désorienté, je lui fixe un regard interrogateur. Qu'ai-je bien pu faire pour m'attirer les foudres de cette femme qui avait l'habitude de me traiter comme un dieu ?
_Tu as de la chance que je n'ai pas appelé la police sinon tu aurais été en prison à l'heure qu'il est. Ajoute-t-elle.
_Qu'est-ce qu'il y a ? Questionné-je excédé par ses menaces et accusations.
_Ah tu ne le sais pas ?! Tu as failli violer ma soeur ordure. Si je n'étais pas arriver à tant pour t'assomer d'un coup de chaussure, en ce moment... je ne veux même pas y penser ! ... Tu l'as trouvé dans cette chambre, tu l'as embrassé et quand tu as voulu aller plus loin, elle t'a repoussé mais tu as insisté. Ordure !
Je cligne des yeux au fur et à mesure qu'elle parle tellement j'ai honte. Comment ai-je pu faire une chose pareille ?
Ce n'était pourtant pas la première fois que sous l'emprise de l'alcool, je mets une femme dans mon lit. Néanmoins jamais de ma vie, je n'ai forcé quiconque ou presque...
Une autre histoire me vient en tête, une histoire bien plus sombre que celle-ci. Je tente tant bien que mal de la refouler, je ne veux surtout pas m'en rappeller...
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Oumy, une Cendrillon Sénégalaise
RomansaVous vous imaginez une Cendrillon Sénégalaise ! Je vous vois déjà rire ! Mais elle existe vraiment croyez-moi si je vous le dit car cette femme c'est MOI ! Crée le 05 Août 2016