Chapitre 27

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La fête battait son plein, tous le monde se bousculaient pour nous féliciter et surtout pour admirer la bague. J'étais bien plus qu'heureuse, à mes côtés Tyler avait l'air épanoui. Il était souriant, même s'il avait viré son noeud. Mes parents s'approchaient, ma mère était encore sous le coup de l'émotion. Mon père me serra dans ses bras. J'avais l'impression d'être une petite-fille.

- Jenny ma chérie, j'espère que tu es heureuse et que tu ne m'en veux pas trop pour ces cachotteries ?
- Ça va très bien papa, mais je pense que tu me dois des explications.
- C'est vrai. Attends une minute. Lise ! Viens voir une seconde !
Tante Lise s'approche, un large sourire aux lèvres. Elle me tend une coupe de Champagne.
- Félicitations les enfants ! Il était temps non ?
- Ouais tu as raison Lise ! Tyler se tourne vers moi. Je pense que c'est moi qui doit te donner. Lise et ton père ont été mes complices.
- Mais...
- Laisse moi finir bébé. C'est assez romanesque. Si quelqu'un me racontait cette histoire, franchement je me foutrai de sa gueule. Je suis venu à New-York il y a trois semaines. Je le regarde avec des yeux ronds. Je voulais te faire une surprise. Je suis passé au magasin et Teri m'a dit que tu étais sûrement au bar avec Eddy. J'ai entendu des choses qui ne m'ont pas plu...
- Pour faire court, reprit Lise, il a cru qu'Eddy était ton amant. Il est rentré, s'est bourré la gueule dans mon restaurant. Quand j'ai saisis qu'il n'avait rien compris, je lui ai expliqué qui était Eddy. J'étais obligée.
- C'est là qu'il m'a appelé renchéri mon père. Il était mal, entre l'alcool et le moral. Bref passons. Nous sommes allés chez Tyler, c'est là qu'il m'a montré la bague et qu'il m'a parlé de ces intentions.
- Et vous avez tout organiser ensemble ?
- C'est ça bébé. Tu m'en veux ?
- Un peu pour le fait que tu ai quitté New-York !
Il me prend dans ses bras et m'embrasse.
- Suis-je pardonner ?
- Bien sur idiot !

Mélanie et William arrivaient du fond de la salle. Mélanie court, elle semblait toute excitée.

- Alors vous ! Tyler ! Je vais te... Rrrrrrr ! Et Jenny pourquoi tu ne m'as pas dis que tu rentrai pour de bon ?
- C'était une surprise.
William se tourne vers Tyler et lui tape sur l'épaule.
- Mon pote bienvenu dans mon monde !
- Merci mec ! Je vous pries de nous excuser mais je voudrai danser avec ma fiancée ! Tu viens bébé ?
- J'arrive... À plus tard les amoureux !

Il m'entraîna sur la piste et nous dansions un slow, sur une chanson sublime, sous les regards attendris fe toute l'assemblée. Toutes ces personnes nous avaient vu grandir. Les chansons s'enchaînèrent et je découvris un Tyler enjoué qui dansait avec joie. J'étais essoufflée d'avoir tant danser, il fallait que je boive un truc. Je délaissait alors le lait de poule pour un soda. Quand je sentis Tyler se coller derrière moi. Il passa ses bras autour de ma taille, glissa sa tête dans mon cou et me murmura.

- Et si on rentrait ?
- Bonne idée je suis éreintée.
- Aller viens bébé.

Il m'attrapa la main et nous nous dirigions vers la sortie. À la hauteur de Lise, Tyler lui adressa un sourire complice. Cette soudaine complicité entre Tyler et ma marraine me perturbait un peu. Ces deux-là n'avait rien en commun si ce n'est moi. Une fois sorti de la salle des fêtes, il m'entraîna vers la rue qui mène à l'église.

- On va chez toi ? Je dois passé à l'église pour récupérer des affaires.
- Tes affaires ne sont plus à l'église et on ne va pas chez moi. On va chez nous.
- Chez nous ?
- Tu m'as bien entendu. On va chez nous. J'ai vendu mon appart en septembre et j'ai acheté une maison.

     Je le fixais perplexe, les mots ne sortaient pas. Il me fallu quelques instants pour reprendre mes esprits. Il ne venait de m'annoncer qu'il avait vendu son magnifique appartement, pour nous acheter une maison. Ce mec avait le don de me surprendre en toutes circonstances.

    - Tu as quoi ?  Attends...mais tu ne savais pas que je revenais à cette époque ?  Pourquoi ?
    - Je t'avais dis qu'on trouverait une solution et que je ferai tout pour notre avenir. J'ai commencé par ça. Tu n'es pas contente ?
    - Si, si bien sur...c'est juste inattendu.
    - Arrête de réfléchir. On est presque arriver.

     Nous marchions encore sur quelques mètres et il s'arrêta devant une maison. La maison ! J'étais abasourdie, ce ne pouvait pas être celle-là.

     - C'est l'ancienne maison des Johnson ?
     - Exact. Maintenant c'est la notre bébé !
     - Quand j'étais petite...
     - Tu rêvais d'habiter la même maison. Je sais.
     - Mais comment...peux-tu être au courant ?  Je ne l'ai jamais dis à personne.
     - Tu veux la version courte ?
     - S'il te plais oui.
     - Quand tu es partie pour New-York, il y a six ans. Ton père était inconsolable. Je sais ça paraît complètement dingue, mais c'était le cas. Un jour, il a trouvé un cahier dans son bureau au presbytère. Ce cahier t'appartenait , tu avais dessiner les plans de ta future maison, détailler les peinture. Tu avais écrit qu'elle serait comme celle des Johnson.
      - Mais je n'avais que dix ans...
      - Et alors ?  Quand j'ai dis à ton père que je voulais nous acheter une maison, il m'a donné ton cahier.
      - C'est pas possible...
      - Si !  Et mieux encore !  Il m'a aider pour les travaux de rénovation. C'est pas tout à fait fini, mais c'est habitable. Tu comptes rester là ou on rentre ?

        Je lui fit un sourire timide. Il prit ma main tendrement et nous avancions lentement vers la porte d'entrée. Tout était comme dans mes rêves. La clôture blanche au bord de la route, le porche avec ses colonnes. Je ne pouvais pas croire que mon père avait fait tout ça pour moi. Quand Tyler ouvrit la porte et que je pénétrai à l'intérieur, mon coeur faisait des bonds dans ma poitrine. J'avançais d'un pas presque craintif, en détaillant tous ce qui m'entouraient. Les murs étaient kaki clair, les encadrements des portes et les meubles en bois foncé. Il y avait un canapé couleur chocolat. Je m'avançais vers un vieux fauteuil, mes doigts caressaient le cuir. Je sentis les larmes me monter au yeux.

      - C'est...
      - C'est le fauteuil où ton grand-père maternelle faisait sa sieste.
      - Mais comment...ma voix se brise et les larmes coulent.
      - Ton père te connais mieux que ce que tu crois bébé. Tu veux voir le reste ?
      - Non... Je suis certaine que tout est parfait.
      - Alors qu'es ce que tu veux ?
      - Toi...juste toi !

    Je plaçais mes bras autour de son cou, tandis que ses mains glissaient le long de ma taille. Nous échangions un baiser rempli de tendresse, comme si le temps c'était arrêté et que noys étions seuls au monde.

Pas sans toi ( Partie 1) EN RÉÉCRITURE  #wattys2017Où les histoires vivent. Découvrez maintenant