Chapitre 35

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   Les brancardiers ramenaient Tyler dans son lit, apparemment encore endormi, un tuyau dans le nez et des machines branchaient à son corps de tous les côtés. Je contemplais son visage. Il avait l'air si apaisé que j'en fus abasourdie, je ne pu refoulé mes pensées crues et amères à l'égard de cette garce d'Adrianna. La vie de mon grand amour ne tenait qu'à ces machines, je n'avais pas encore vu le médecin mais vu tous ces appareils je me doutais bien que les jours voir les semaines qui allaient suivre s'avéreraient compliquer pour nous tous. Une trentaine de minutes plus tard, alors que Marleen et moi faisions les cents dans cette chambre à l'environnement aseptisé, le médecin fit son entrée. Il était impassible, sans pour autant avoir les traits crispés.

       - Mesdames... Je suis le Docteur Wayne Mc Cormark. Je suis le médecin qui a opéré Tyler. Donc Monsieur Dawson est arrivé aux urgences en présentant trois plaies par balles, comme vous le savez déjà.
La balle dans la cuisse a eu un impact si violent, qu'elle lui a fracturé le fémur. Nous avons réduit la fracture avec succès.
     - Qu'en est-il des autres blessures ?
     - J'y venais Mademoiselle. Monsieur Dawson a reçu deux autres balles dans la poitrine. Elles ont perforées son poumon et l'une d'entre elle est passée à quelques millimètres de son coeur. Nous avons remarqué une légère lésion sur le ventricule droit.
      - S'il vous plait, ça veut dire quoi concrètement ?
      - Et bien. Pour le moment son état est stable. Il a perdu énormément de sang. Malheureusement je ne peux pas me prononcer tout de suite. Je vais être complètement honnête avec vous, ses blessures sont importantes, nous aurons beaucoup de chances s'il passe les vingt-quatre heures. À ce moment là nous pourrons établir un pronostic. Je ne vous cache pas que l'opération a été compliquée, mais je garde bon espoir. Nous lui avons administrer de puissants sédatifs, il va mettre du temps à se réveiller, toute fois un léger coma n'est pas à exclure compte tenu du choc.

     J'écoutais parler le médecin sans dire un mot. Seuls des mouvements de tête, étaient possible pour lui faire que tout ce qu'il me disait était clair. Marleen continuait à poser des tas de questions, de mon côté J'eus l'impression que tout tournait au ralenti même les voix autour de moi étaient déformées, seule la main de Mélanie posait à plat dans mon dos me tenait un temps soit peu sur terre. Le Docteur Mc Cormark nous informa que nous pouvions le voir mais une personne à la fois. Je mourrais d'envie d'être à ses côtés, mais il me parut plus normal que Marleen passe la première. Il était son fils unique et je n'étais que celle qui partageait sa vie. Aux yeux de l'équipe médicale je ne faisais même pas parti de la famille. J'avais fini par convaincre Mélanie de rentrer chez elle et de dormir un peu. Quand celle qui deviendrait ma belle mère et je l'espérait du plus profond de mon âme, entra dans la chambre, je me retrouva là seule sans personne pour me parler ou me réconforter. Après quelques minutes de silence plus que pesant, je me rendis à la chapelle. Je ne saurais pourquoi ce lieu m'avait attiré, mais cela m'apparut comme une évidence. Je restais assise là à fixer bêtement cette croix durant un temps infiniment long. J'entendis la porte s'ouvrir derrière moi, mais je n'avais ni l'envie ni la force de me retourner. Je sentis quelqu'un s'asseoir à côté de moi.

     - Jenny...
     - Oh papa...
Je m'écroulais dans ses bras comme une fillette apeurée.
     - Je ne sais pas quoi te dire ma chérie...
     - Il n'y a absolument rien à dire je crois...
     - Tu sais le seigneur dans son infinie sagesse...
     - Papa !  Épargne moi les louanges de ton dieu maintenant !  Je n'ai pas besoin de ça !  J'ai... J'ai juste besoin d'être seule. Laisse moi s'il te plais.
     - Bien... Je ne serai pas loin si tu as besoin de moi.

     Mon père sortit de la chapelle en respectant min besoin de solitude, et sans avoir été vexer de ma réaction. Une fois la porte refermait, je me leva et me dirigea vers l'autel et implora le seigneur pour la première fois de toute ma vie.
 
      - Seigneur... J'ai toujours essayé de me comporter en bonne chrétienne, avec quelques ratés je te l'accorde. Mais j'ai toujours fais de mon mieux. Je ne t'ai jamais rien demander. Je ne peux pas imaginer ma vie sans lui. Épargne le, rends le moi je t'en pries. Si te m'accorde seulement ça je ne te demanderai plus jamais rien... Amen.

       Je remonta à l'étage, repris ma place sur cette chaise au milieu du couloir et attendus patiemment mon tour. Des minutes interminables, pour pouvoir voir l'homme que j'aimais plus que moi-même.

Pas sans toi ( Partie 1) EN RÉÉCRITURE  #wattys2017Où les histoires vivent. Découvrez maintenant