Agent Spéciale.

Chapitre 9.

Une fois rentrée et couché dans mon lit, je repense à cette soirée. Qu'est-ce qu'il m'a pris de rester dîner.

Les voisins n'arrêtaient pas de me poser des questions sur mes enquêtes, de me demander sur quoi je travaille, s'ils pourraient venir me voir, participer à l'enquête, voir des preuves. Et sur le lycée, une période que je veux oublier. Leur fils était au collège avec moi, on était amis, sans plus. Il est parti vivre en Chine depuis plusieurs années déjà, la bas il a rencontré une femme avec qui il c'est marié et à un enfant.

Il a réussi sa vie, alors que moi je me pose des milliers de questions sur mon couple, enfin si nous pouvons encore former un couple.

***

Mercredi.
C'est mon jour de repos, je me prépare et prends mon petit déjeuner. J'ai proposé à Alice de garder ma filleule aujourd'hui, elle a accepté avec joie contrairement à Eric, papa sur protecteur.

Alice sonne à ma porte, je m'empresse d'aller ouvrir.

-Hello toi! Dit-elle.

-Coucou, vous allez bien? Demandais-je.

-Nous ça va. Et toi tu réfléchis encore?

-Ouais, c'est dur, mon côté gentil me dit que je l'aime, qu'il faut que je lui redonne une chance. Alors que mon côté raisonnable me dit, il te mérite pas, tu trouveras mieux que lui. Je suis perdu.

-T'en fais pas, tu trouveras ta réponse ma belle. En attendant je te laisse Sam, faut que j'y aille sinon je vais être en retard. Bisous mes chéries.

-Merci, bisous. Sam dit en revoir à maman. Souris-je.

Je prends Sam et la mets assise sur le canapé, elle me montre ses jouets, elle est toute fière.

Samantha a 2 ans et demi, elle est blonde, cheveux bouclés. Très timide avec les gens qu'elle ne connaît pas, c'est un ange, un ange qui ai né d'un amour qu'on croyait impossible.
Alice et Éric se sont connu à 19 ans, ils ne s'aimaient pas du tout, lors d'une fête trop arrosée, ils ont couchés ensemble. Depuis ils sont en couple et on une magnifique petite princesse.

Après avoir joué à la dînette et aux poupées, je décide de l'emmener faire un tour au parc.

***

Je m'installe sur mon canapé et allume la télé en essayant de faire le moins de bruit possible.
Ma filleule a tellement bien joué au parc qu'elle c'est tout de suite endormie quand je l'ai couché.

Plus tard je reçois un message, quand je vois qui m'a envoyé le message, je souris. La maman s'inquiète pour sa fille.

~Message de Alice~
Coucou, tout se passe bien? Je viens chercher Sam plus tôt, Éric la gardera pendant qu'on ira s'acheter une tenue correcte pour ce week-end. La fête des anciens élèves si tu n'as pas oublié. À toute suite, bisous ma poule.

Ma meilleure amie veut faire du shopping pour là réunions des anciens élèves. Devrais-je m'inquiéter?
Sincèrement je pense que oui, elle va s'achetée tout le magasin et elle va me faire achetée un tas de robe que je ne mettrais jamais.

Autrefois, au temps du collège, j'étais ronde, je portais d'horrible lunettes, je venais d'arriver en 6ème. J'adorais m'habiller en robe ou en jupe, tous les autres se moquaient de moi, j'avais déchiré tous mes habilles et cassé mes lunettes. Je ne voulais plus aller en cour, plus jamais.
Alice m'a beaucoup aidé, je n'osais pas trop en parler à mes parents, ils n'auraient pas compris. Depuis ce jour j'étais devenu plus discrète, renfermé, timide, et surtout je ne porte plus de robe ou de jupe malgré que j'ai changé physiquement.

***

Vendredi.
Je classe mes derniers dossiers, range mon bureau et je suis en week-end, même si on peut m'appeler à tout moment à cause d'une affaire urgente.

Je descends à l'accueil, dis en revoir à mes collègues et je rejoins Jonathan devant la porte, café dans la main.

-Un beau week-end s'annonce ma belle! Dit-il.

-Parle pour toi. Je dois aller à la fête des anciens élèves demain soir. Youpi! M'exclamais-je.

-Tu as qu'à dire que tu es malade et tu viens chez moi.

- Si seulement, sauf qu'Alice veut tellement que j'y aille avec elle. Elle m'a traînée dans toutes les boutiques mercredi. On a trouvé une robe mais bon..

-Je sais, si tu pourrais y aller en pantalon se serais mieux! Me coupe mon collègue.

-Tu me connais vachement bien! Dis-je surprise.

-T'as vu! Mais ce n'est pas ton bel apollon là-bas? S'écrit-il.

-Si! Je te laisse cher collègue, à lundi.

Je lui dis en revoir et pars rejoindre Nathan, assis sur le banc de la place publique. Il me fait un bisou sur la joue et me tend un café, que je décline.

-Je pensais que tu arrivais demain. Dis-je d'un ton froid.

-Arrête de me parler aussi sec, pardonne moi, je t'en pris. Combien de fois il faut que je te prouve mon amour? Combien de fois il faut que je te dise je t'aime?

-Pour l'instant tu ne m'as pas beaucoup prouvé ton amour.

-Ah bon? Parce que venir un jour plus tôt c'est pas une preuve d'amour pour toi?

-Non! Je veux que tu m'offre des fleurs, que tu m'invite au restaurant, que tu me fasses des surprises, que tu me dises des mots doux. J'ai juste l'impression que tu as besoin de te défoulé, pour avoir une femme devant tes parents et à tes réunions.

-C'est n'importe quoi, avec toi c'est toujours la même chose, je remballe ma fierté, je viens m'excusé et tu me reproche des choses pour qu'on se prenne la tête. J'en ai marre de cette situation. Je vais à l'hôtel ce soir pas besoin de venir et je pense que demain tu seras occupé avec ta réunion.

-Et ça va être de ma faute maintenant! Reviens quand tu seras prêt, parce que je ne reviendrais pas.

Je tourne les talons, les yeux remplis de larmes je monte dans ma voiture. Surtout ne pas craquer, ne pas pleurer.

Une fois arrivé chez moi, je fonds en larmes. Je pars dans ma chambre et je pleurs, mes larmes coulent à flots, je n'essaie pas de les arrêter, il faut que ça sorte. Cette relation ne mène nul part, je vais y mettre fin une bonne fois pour toute.

***