Agent Spéciale.

Chapitre 50..

***

-Tout en en ordre vous pouvez rentrer dès demain. Annonce le médecin.

-Super, je vais commencer à préparer mes affaires. Souriais-je.

-Vous devez y aller doucement et ne pas trop en faire.

-Je veillerais sur elle. Dit Raphaël.

***

Deux jours se sont passés depuis que je suis rentrée de l'hôpital. Je suis restée chez moi à me reposer et je n'ai toujours pas parlé du bébé à ma famille. Mais ça ne saurait tarder.

Ce soir, nous allons dîner chez mes parents, j'ai aussi pris la liberté d'inviter mes amis et la famille de mon copain. Je compte leur annoncer la bonne nouvelle ce soir. J'espère que tout va bien se passer.

L'heure arrive vite, nous nous préparons et nous allons chez mes parents.

-Pas trop stressée? Demande Raphaël en me serrant la main.

-Ça peu allé, je sais qu'ils vont bien réagir.

-Je n'en doute pas une seule seconde.

On rentre dans la maison et on part rejoindre tout le monde, installés autour de la table de la salle à manger.

-Ah vous voilà! Il ne manquait plus que vous. S'extasie mon père.

-Je sais, on est de nouveau en retard. On ne change pas les bonnes habitudes. Riais-je.

-Alors, vous avez fixé une date pour le mariage? Demande la mère de Raphaël.

-Oui, le 25 juin dans deux ans. Dis-je.

-C'est tellement loin!

-On veut prendre notre temps pour les préparatifs et tout. On veut ne pas se presser, on a le temps! Répond t-il.

-Bon, on peut déjà commencer à vous aider? Tu as déjà une idée pour la robe, la coiffure et le maquillage? Et les alliances vous êtes parti voir un peu? S'impatiente sa mère.

-Maman! On a le temps, on gère ne vous en faites pas. On a d'autre projet avant. Râle Raphaël.

-D'autre projet? Intervient mon père.

-Vous nous cacher pas quelque chose? Vous êtes bizarre tous les deux depuis qu'elle est sorti de l'hôpital. Vous êtes plus proche, il est plus doux, tu es comme perdu. Ce n'est pas dans vos habitudes! Commence Alice.

-Justement, on voulait vous annoncer quelque chose d'important. Ajoutais-je.

-Ne me dites pas que vous vous séparez! Boude ma mère.

-Mais non, c'est une bonne nouvelle! Souris-je.

-Crache le morceau. S'impatiente mon meilleur ami.

-Je suis enceinte! Dis-je tout bas.

D'un coup plus personne ne parle pendant quelques secondes, je lève les yeux, mon copain me sert la main plus fort. Je regarde les autres et attend une réaction de leur part. Je pense qu'il ne s'attendait pas à ça.

Et d'un coup, tout le monde explose de joie, je vois mon père se diriger vers la cuisine pour revenir avec une bouteille de champagne dans les mains.
A cet instant je vois juste des sourires sur tous les visages, malgré ma peur sur la grossesse, je suis sûr que je vais y arriver. Je ne suis pas seul et je sais que je peux compter sur eux à chaque instant.

***

6 mois plus tard.

Jeudi.
Allongé sur ce lit depuis bien trop longtemps, je regarde encore et encore le plafond. Comment j'ai pu arriver ici?
Ça va faire bien deux semaines, que je suis à l'hôpital. Interdiction de faire le moindre effort, interdiction de me lever, interdiction d'essayer de partir.

Je soupire encore une fois, les journées sont très longues. Mon ventre est tellement gros que j'ai l'impression que je vais exploser, on dirait plus une baleine échoué qu'une femme enceinte.
Mon début de grossesse c'est bien passé, j'ai arrêté le travail y a deux semaines seulement. Les médecins m'ont dit de ralentir mais je ne les ai pas écouté alors depuis je suis clouée sur ce lit jusqu'à ce que j'accouche.

J'ai trop insisté, je m'en veux tellement. J'ai mis la vie de mon bébé en danger et la mienne par la même occasion aussi. Raphaël travail tous les jours et reste avec moi toutes les nuits depuis deux longues semaines. Mes parents me rendent visite également tous les jours, tandis que mes amis viennent les week-ends.

Je soupire encore une fois de plus, ça fera juste la centièmes fois depuis midi. Soudain on toque à la porte, super un peu d'action.

-C'est moi, j'ai pu me libérer plus tôt du boulot! Déclare un Raphaël tout content.

-Hmmm...

-Tu t'ennuies?

-Tu crois? J'aurais préféré rester à la maison plutôt que de rester ici. J'en peux plus de ces quatre murs blancs et cette senteur d'hôpital, de cette blouse blanche bien trop grande pour moi et de ce fichu ventre. Je ne peux même pas bouger! J'en peux plus! Dis-je en lui attrapant le visage.

-Je sais, tu me le dis depuis que tu es ici, tous les jours. Je n'en peux rien, on t'a dit de rester tranquille mais tu en as fait qu'à ta tête alors maintenant assume! Et puis il reste encore deux semaines avant que mon bonhomme pointe le bout de son nez. Sourit-il.

-Plus vite il arrive mieux c'est! En plus je suis sur, tu me trouve grosse et moche. J'espère juste que tu n'as pas trouvé quelqu'un d'autre pendant que je suis ici, sinon je te jure que je la tue et que toi je vais te le faire payer! M'énervais-je.

-Tu vas te calmer! Je n'ai personne à part toi et notre enfant. Jamais, je ne dis bien jamais, je ne pourrais te quitter pour une autre. En plus si j'aurais quelqu'un je ne serais pas là à t'écouter te plaindre encore et encore. Et ne me dis pas que c'est les hormones! Me gronde t-il.

-Ne me crie pas dessus! J'ai le droit au même discours tous les soirs. Râlais-je.

-Allez vient dans mes bras.

-Tu as passé une bonne journée? Et surtout n'oublie aucun détails, j'ai tout mon temps!

-J'en doute pas. Je t'aime.

-Je t'aime aussi.

***