Chapitre 33..

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-Bonjour, vous allez bien? Demande docteur Perrier.

-Ca pourrait aller mieux. Murmurais-je.

-Alors la bonne nouvelle c'est que vous pouvez enlever l'écharpe, la mauvaise c'est que vous devez encore garder l'attelle pendant plus d'une semaine. Vous pourrez enlever la béquille de temps en temps.

-Ok. Je peux y aller?

-Oui, faites attention à vous ne forcez pas trop, vous avez encore besoin de repos.

Je le salue très rapidement et sors de la salle de consultation. Je remonte dans la voiture qui m'attend sur le parking et on se dirige vers le lieu ou je travaille, enfin pas en ce moment.

-Hey! De retour ma belle. Me salut mon collègue.

-Je peux te parler en privé?

-Ca a l'air important, ça à voir avec les appels d'Arnaud?

On s'isole seul avec Raph dans une pièce, je m'assois sur le bureau et explique la situation à Jonathan.
Une fois que je lui ai tout dit je fonds en larmes, mon ami me prend dans ses bras et il me dit qu'il va essayer d'en parler au commandant et faire son maximum. Je le remercie et repars chez moi voir ma mère.

Dans la voiture Raphaël essaye de me changer les idées, de me réconforter.

-Je suis la, je te lâche pas, je vais lui faire payer j'te le promets.

-Non, ne fais pas ça, c'est à moi de régler les choses. Je ne veux pas qu'il t'arrive la même chose que mon père.

Il me sert dans ses bras et caresse ma joue, on rapproche nos visages et je l'embrasse. J'ai besoin de lui, j'ai besoin de le sentir, de le toucher.

-Merci d'être là et de me soutenir. Souris-je.

-Je te l'ai dis que je t'abandonnerai pas, je ne peux pas te faire ça je tiens trop à toi. Je vais t'aider à sortir ton père de cette affaire.

-J'aurais pas pensé que tu resterais avec moi malgré tout ce que je te fais voir et subir. Tu aurais pu prendre peur on voyant tout ce qui m'arrive.

-Et pourtant je suis la, avec toi.

-Ii faut que tu m'aide à me remettre en forme. Je vais aller courir un peu.

- Le médecin ne t'a pas dit de te reposer encore pendant une semaine?

-Je n'arrive pas à rester assise à rien faire pendant que mon père est enfermé. Il faut que je me défoule.

***

On arrive au parc, je laisse ma béquille dans la voiture et marche sans. Je fais quelques foulées plus vite et manque de tomber une dizaine de fois. Je recommence encore une fois, je commence à marcher plus vite mais je trébuche sur quelque chose, Raphaël m'attrape avant que je tombe lourdement au sol.

-C'est pas vrai, je n'y arriverais pas! M'énervais-je.

-Et, calme toi, tu viens à peine d'enlever ta béquille, il te faut un peu de temps pour te réhabituer à marcher sans. Dit-il calmement.

-Je sais mais je veux aider mon père et ce n'est pas en restant avec ma béquille que je peux l'aider.

-Tu l'aide en prenant soin de ta mère. C'est le plus important.

-C'est pas assez, je peux faire plus. Répondis-je tristement.

-Allez vient on rentre on ferra un nouvel essai demain.

Je remonte donc dans la voiture, je ne dis pas un mot pendant tout le trajet. Ma tête est accolée à la vitre froide, mon regard perdu dans l'horizon. Une fois arrivé, je sors de la voiture est cherche ma mère dans la maison. Elle est en haut dans sa chambre à regarder des albums remplis de photos souvenirs.

-Tu vas bien? M'inquiétais-je.

-Je repense à tout ce que j'ai vécu avec ton père. Il m'en a fait baver de toutes les couleurs, je l'aime tellement. Je ne supporterais pas de ne pas le sentir près de moi tellement longtemps. Pleure ma mère.

-Je suis la, je vais arranger ça, je te le promets. Je vais aller voir Nathan est réglé ça avec lui. Il sera vite de retour, crois moi, je vais le ramener à la maison. La rassurais-je.

-Ne fais pas ça! Il y a d'autre moyen que d'aller le voir, c'est trop dangereux d'y aller toute seule. Me supplie ma mère.

-Il ne me fera rien, il m'aime et veut que je sois à lui. Je vais enregistrer notre discussion, je vais lui tirer les vers du nez pour qu'il avoue ce qu'il a fait et je le livrerais à la police.

-Fait attention à toi ma puce.

-Je te le promets, Alice et Raph prendrons soin de toi quand je ne serais pas là.

-Je ne veux pas qu'ils se sacrifient pour moi, c'est hors de question! Râle t-elle.

-T'en fais pas pour ça, ils le font avec plaisir. Maintenant repose toi et dors un peu. Lui ordonnais-je.

-Promet moi qu'il ne te fera pas de mal.

-Je te le promets maman.

Je l'embrasse sur le front et vais dans la chambre. Je m'approche de ma fenêtre et laisse les larmes coulées. Mes mains sur mes yeux je me laisse aller, il se passe trop de chose en ce moment. J'entends des pas derrière moi mais je ne bouge pas, des bras m'encerclent la taille.

-Arrête de pleurer, je suis la. Me réconforte Raph.

-J'arrive plus à arrêter, j'en peux plus, je craque. J'ai envie que le cauchemar se finisse enfin. Sanglotais-je.

Il me fait me retourner, ses mains se posent sur mes hanches. Je plonge mes yeux dans les siens, j'approche mon visage du sien mais il me coupe dans mon élan.

-J'ai entendu ce que tu disais à ta mère avant. Je ne veux pas que tu retourne chez lui, pas toute seule!

-J'ai pas le choix, je veux sortir mon père de la.

-Je ne veux plus qu'il te touche, personne ne doit te toucher à par moi. Je t'aime et je veux que tu sois à moi, pour toujours.

-Je le sais, il ne me touchera pas. Je veux juste qu'il avoue et je rentre à la maison. On commencera enfin à sortir tous les deux, à avoir des rencards, même si tu connais tout de moi. Je veux te connaître bien plus, je veux plus que notre amitié. Dis-je en passant ma main sur sa joue.

-S'il te touche je m'occupe de lui, c'est clair? Grogne t-il.

-Oui, très! En attendant j'ai besoin de trouver le sommeil.

-Je dois rester ici?

-Évidemment, je n'arriverais pas à trouver le sommeil sans toi. T'es vraiment pas doué des fois. Soufflais-je.

-Arrête de te foutre de moi. J'aime quand tu me dis que tu as besoin de moi. Rigole t-il.

-Ne prend pas surtout pas ça pour une habitude mon chère. Répondis-je avant de l'embrasser.

***

Je suis actuellement au lac pour marcher sans les béquilles. Je n'ai presque pas dormis cette nuit malgré la présence de mon copain à côté de moi.

-J'y arrive, regarde! Criais-je joyeuse.

-Fait attention à ne pas tomber surtout. S'inquiète t-il. Rejoins-moi!

Je cours dans ses bras, il m'embrasse avant de me faire virevolter dans les airs. On dirait deux adolescents en manque d'amour.

-Merci d'être là et de le soutenir. Murmurais-je à son oreille.

-Je ferrais tout pour toi. On va chercher des glaces? Rit-il.

-Faut que je me prépare à partir chez lui. Je n'ai pas le choix.

-Je ne veux pas que tu partes et chez lui encore moins.

-Je ne veux pas partir non plus, je pense juste à mon père.

-Une glace et je te dépose devant chez lui quand tu seras prête. Dit-il en faisant la moue.

-C'est d'accord, j'accepte. Souris-je.

***

Agent Spéciale.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant