Agent Spéciale.

Chapitre 23..

Je lui montre mon ancienne chambre d'adolescente. Ma mère n'a rien touché pendant toute ses années, les murs sont restés beige, les posters de mes idoles sont toujours en place.

-Alors c'est ta chambre, elle est, comment dire. Rigole t-il.

-Oh c'est bon, commence pas, j'étais jeune. Boudais-je.

Il est assis sur mon lit et il me prend les mains pour m'attirer contre lui. Je tombe sur lui et m'allonge à ses côtés.

-Je me rappelle de l'époque du lycée, c'était affreux. C'était encore pire qu'au collège, tout le monde rigolait quand je passais dans les couloirs, des fois on me traînait dans les toilettes pour me frapper. Je n'ai jamais rien dit à mes parents, seule Alice était au courant. Elle m'aidait comme elle pouvait, elle m'avait même défendu mais ils s'en sont pris à elle. Je lui ai dis de ne plus me défendre si ça devait lui attirer des ennuis, elle ne m'écoutait pas, je lui ai alors dit qu'on devait prendre des distances. Je l'ai fait pour son bien même si elle ne comprenait pas pourquoi, elle était contente que son cauchemar finisse. Quand j'ai reçu mon bac, j'ai pris mes affaires et je suis parti loin, j'ai choisi la solution de facilité en partant. Aujourd'hui je suis heureuse d'avoir pris cette décision, quand ils m'ont vu a cette réunion personne ne m'a vraiment embêté, surtout quand ils ont su que je fais parti du FBI. Racontais-je.

-Je suis désolé, je me dis que si je serais resté, j'aurais pu éviter tout ça, j'aurais pu te protéger d'eux. J'ai pensé à toi toutes ces années et quand je t'ai vu au bras de mon meilleur ami, je me suis dis pourquoi je ne lui ai pas dit ce que je ressentais plus tôt. J'étais content pour vous mais je j'aurais préféré être avec toi.

-Tu n'aurais rien pu y faire, oublions le passé. Le plus important c'est que je sois heureuse, c'est plus qu'un mauvais souvenir. Je suis plus forte. Souris-je.

-Ca va être dur de ne pas s'endormir à côté de toi. Je suis tellement bien. J'espère te revoir bientôt.

-Je sais, j'essaye de revenir dimanche prochain mais chez moi cette fois si. On pourra faire plus de chose, pas besoin de surveiller mes parents. Rigolais-je.

-Ça va être tellement dur de ne pas te voir et te parler pendant une semaine, comment je vais faire moi? Demande t-il.

-Tu y arriveras, t'en fais pas pour ça. Répondis-je.

***

Je me réveille seule, dans mon lit froid. Je me change et pars courir dans le parc. Un bon bol d'air frais me fera le plus grand bien.

En rentrant je pars sous la douche, l'eau tiède me fait un bien fou, mes muscles se décontractent au contact de l'eau. Je m'habille vite fait et me rend chez Salomon ou une grosse journée m'attend.

-Bonjour, le patron vous attend dans son bureau! M'annonce un de c'est homme.

-J'y vais tout de suite.

Je toque et attends la permission avant d'entrer. Une fois dans son bureau je m'installe dans un de ses fauteuils en face de son bureau.

-Grande journée aujourd'hui, j'espère que vous me la ramerez ici avant ce soir! Et ne faites pas tout foirer. Dit-il.

-Je vous la ramène au plus vite comme ce qu'il était convenu monsieur, je n'irais pas risquer de perdre ce job! Souris-je.

-Comment va votre mère? Demande t-il.

-Très bien, mieux depuis quelques jours, je voulais juste me rassurer en vouant si c'est la vérité.

-Vous y êtes resté toute la journée? Demanda t-il.

-Comment vous savez ça? Vous m'espionnez, vous n'avez donc pas confiance en moi? M'énervais-je.

-Je n'oserais pas, vous m'avez dit qu'elle était malade alors j'ai pensé que vous vouliez être au près d'elle. Voilà tout. Dit-il.

-Elle pense que je suis en formation à l'autre bout du pays. Une formation de marketing, elle ne me voit plus assez alors elle déprime et se laisse tomber malade. Mentis-je.

-Très bien, je vous donnerais une après-midi de libre cette semaine, enfin uniquement si vous bossez bien. Me sourit-il.

-Je dois me préparer, à tout à l'heure patron! Souris-je à mon tour.

***

Je suis assise à une table avec ma nouvelle amie, qui ne va plus être mon amie très longtemps quand elle verra où je l'a ramène. J'aurais tant voulu lui dire, tant voulu lui raconter pourquoi je suis ici. Malheureusement si j'aurais fait ça, je me serais fait sans doute tuer et l'enquête n'aurait plus avancé.

-C'est gentille de me tenir compagnie aujourd'hui. Me dit-elle.

-Je t'en pris, je ne sais pas ce que tu voulais comme cadeau alors je te laisserais choisir tout à l'heure.

-Tu n'as pas besoin, être avec toi me suffisait largement.

Je me sens coupable d'être à l'origine de son enlèvement. J'ai honte, comment aurais-je pu imaginer tout cela en venant travailler ici. En tout cas je vais tout faire pour qu'elle ne meure pas, nous allons agir durant ces quatre semaines, sinon je m'en voudrais toujours de ça mort.

-Tu vas bien? S'inquiète Diane.

-Oui je pensais à quelque chose, ce n'est pas important. On y va?

-Je te suis, allons y! S'exclame t-elle.

Je la conduis vers la voiture que m'a donné le patron, je prétexte avoir oublié quelque chose dans le restaurant pendant que le chauffeur se charge de la droguer et l'attacher.

Je rentre ensuite dans la voiture, nous allons rejoindre l'entrepôt. Je voudrais tellement ne pas être la, témoin ou plutôt la personne qui enlève cette personne de sa liberté. En tout dès que je le pourrais, je lui dirais que je suis là pour l'aider, si elle veut bien m'écouter et me refaire confiance, encore une fois.

***