Point de vue interne : Nabil.
Ambiance maximum dans la boîte de nuit. Les gens sont nombreux et ils crient fort nos paroles... j'ai la cabesa qui tourne.
J'essayais de passer outre la migraine mais sa devenait insoutenable. Tout tournait autour de moi, la sonorité devenait insupportable.
Il faut que je sorte. Putain j'peux pas. Tarik me jette des rapides coups d'œils. Il voit que j'ai jamais été aussi mal en show. Merde j'ai envie de vomir.
'TES LÈVRES NE ME FONT PLUS PENSER !'
C'est sur ces dernières paroles scandaient par le public que je me casse. C'est soit ça, soit gerber et tomber dans les pommes.
Je gâche tout putain. J'ai abandonné Tarik sur scène... je sais pas s'il va me pardonner.
J'ignore tout mes collègues dans le carré VIP, je les dépasse tous et sort enfin de la boîte. Putain de l'air frais enfin.
Je respire fort et lentement, et m'assois à quelque mètres de la boîte. Le froid me fait du bien. Ma vue commence à se préciser et l'air me paraît plus sain.
J'ai fais l'con. J'hésite à y retourner maintenant que ça va mieux, mais je suis trop lâche pour ça.
Tarik va se débrouiller. De toute façon, j'ai tenu plus de la moitié, il reste que 20 mn à peu près.
Je sors un teh tout préparé de ma poche et je le fume. En quinze minutes j'en fume au moins 3. Tous avec de la beuh et du shit dedans.
J'aurais pas dû parce que là j'ai l'impression que je vais tomber raide.
Mon Dieu aidez-moi.«Nabil ?»
Je lève très doucement ma tête vers mon interlocuteur. C'est la blonde du square. J'ai presque envie de sourire tellement c'est n'importe quoi.
Je marmonne. «Nahla.»
Je savais même pas que je me souvenais de son prénom. J'arrive pas trop à avouer que je suis aussi mal en partie à cause d'elle.
Je crois qu'elle a chamboulé un truc en moi. Non ftg Nabil t'as oublié ta carapace ? Je crache. Voilà là je me reconnais.
«— Oh mon Dieu... tu es dans un état lamentable. »
Je ris d'un rire hystérique face à sa remarque. C'est comme si elle avait envie de pleurer. Mais qu'est ce tu veux poupée ? On se connaît même pas.
«— Tu fous quoi ici ?... » je lui demande.
J'aime pas trop que des filles comme ça traînent vers là à 4h du mat. Elle hausse les épaules. Elle a plus l'air concentré sur moi que sur ce que je dis.
«— Pourquoi tu me regarde comme ça poupée ? T'as envie de moi ou quoi ?
— Arrête ça.
— C'est toi tu me chauffe à me matter. Vas y viens je t'emmène à l'hôtel. »J'me lève tellement rapidement que j'ai le tournis. Je me tiens quelques secondes sur un poteau, et je marche -plutôt je titube- jusqu'à la jolie p'tite blonde en face de moi.
Elle se recule. Qu'est-ce qu'elle a wsh. À la lumière d'un lampadaire, je vois la lueur de peur dans ses yeux bleus. Sa m'énerve. Sa m'énerve beaucoup.
Je veux pas qu'elle ai peur la putain d'sa mère.
«— Nabil tes yeux sont tout rouges...
— T'as pas de chances tu me vois sois bourré, sois défoncé. Allez viens je sais que t'en as envie.
— NON ! Ne me touche pas !»Wow c'est la première fois qu'elle est aussi démonstrative. J'appellerais pas ça être agressive. Elle ressemble plus à une fillette.
J'arrête de l'embêter et me taille. Autant partir avant de faire tb.
«— Attends ! Tu vas où ?
— Rentre chez toi. Si c'est pas moi qui te viole, ce sera quelqu'un d'autre.
— Alors j'attendrais seule qu'on vienne me violer vu que toi tu me laisse. »Ok elle cherche le zbeul. Je me retourne m'avance vers elle et me retiens de peu de la gifler.
Mon visage est tout proche du sien. Elle respire fort et moi j'ai le cœur qui bat à 100/h. Nos yeux se bouffent c'est un truc de malade.
Je sais que je suis défoncé et que c'est ça qui me fait sentir aussi... bizarre avec elle. En sah je veux la baiser. Ça c'est un fait sûr. Mais est-ce que je veux que ça ?
Houla je vais loin là. Je sais que c'est une fille chelou mais bien, elle est réservée et inoffensive.
Mais sa me fait peur en même temps que sa me plait. Parce que même cette meuf innocente je suis capable de la cogner comme un chtarbé.
Justement parce qu'elle me plaît je risque de perdre mes moyens et de faire des choses regrettables.
Sa y est je l'ai dis. Elle me plait. Et rien que pour ça je suis dans une grosse merde.
Comme un robot, je m'avance vers elle jusqu'à être à sa hauteur. De mes yeux défoncés, j'observe chaque parcelle du visage qui m'a fait disjoncter.
«— Qu.. quoi ?»
Elle est devenue toute rouge elle se sent mal de se sentir regarder comme ça. Ha poupée je fais ça pour moi hein.
Je veux contempler une dernière fois la jolie bouille qui m'a fait sentir aussi bizarre.
Parce que je vais faire le mec mais autant l'oublier. Une relation avec elle sa serait la détruire définitivement. Déjà le mot relation je connais pas. Sentiments encore moins.
Surtout pas en ce moment. Ma vie se résume à fumer écrire et baiser. Elle je vois pas où je peux la caser.
Bon. Allez gros t'es un sans cœur, dis lui. Dis lui.
«— T'es un missile Nahla.
— Hein ?
— Tu comprends pas wsh ?
— Désolée je comprends pas ce langage non. »Elle cherche la merde. Déjà j'étais même pas censé lui dire ça et en plus elle parle mal.
Là maintenant je me vois lui donner une patate. Mais je vais pas faire ça. Je serre les poings un max.
«— Me parle plus comme ça.
— Sinon ?
— Tg parle bien c'est tout. »C'est bon j'suis gentil mais pas à ce point.
«— Pourquoi tu te fais du mal Nabil ? »
Je ris nerveusement. WAllah que je vois rouge. Je la gifle sans pression. Elle sait pas tenir sa langue cette garce. Gros problème ça.
Qu'est-ce que je parle avec elle déjà ? Perte de temps pour tout les deux. Je me sens grave mal sa race, je vais vraiment tomber raide.
«— Nahl... Nahla casse t-toi... »
Même pas je me reconnais dans ma voix tellement je suis hs. J'me suis jamais vu comme ça putain c'est grave.
J'essaie de me tourner pour partir et ne plus la voir, puis je me sens tomber et le trou noir...
Le seul son que j'entends avant de tomber, c'est le cri féminin de mon éternel compagne nocturne.
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① Jusqu'au dernier gramme
FanfictionUnvendredi présente : Tome I, Jusqu'au Dernier Gramme. Les situations de ce récit étant purement fictives, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite. Toute représentation ou repr...