① Jusqu'au dernier gramme

25. «Je l'ai mise à nu.»

Point de vue interne : Nahla.

«— Nahla t'essaie de me rendre fou la tête de ma mère. »

Je sursaute -il est déjà sorti ??- et avant que j'ai le temps de me couvrir avec mes vêtements, Nabil arrive derrière moi en deux enjambées.

Je réalise la situation : j'ai un pantalon de pyjama blanc que j'ai trouvé dans les placards de la chambre, mais je n'ai pas eu le temps de mettre le haut.

Heureusement que je suis dos à lui. Mais il faut l'avouer : je suis en ce moment même en train de vivre le moment le plus gênant de ma vie. Et Nabil qui n'arrange rien avec sa confiance habituelle ! Déjà que toutes les émotions sont multipliés avec lui...

Je repense à cette tension sexuelle que j'avais perçue le soir de notre rendez-vous. Après notre jeu de jambes endiablés et nos étreintes enflammés dans la voiture de location.

He bien ce n'est rien comparé à ce que je vis maintenant. Les bras musclés de Nabil m'entoure juste au dessus de ma poitrine que j'ai caché avec mes bras. Il me serre fort et je sens son torse se soulevait rapidement à chaque respiration dans mon dos. Ses bras nus sont chauds, déjà sec après sa douche. Qu'est-ce que je suis censée faire ? Je ne savoure pas le moment, je suis en panique. Pourtant je sais que si je me laissais aller, la sensation serait dévastatrice.

«— Nabil...
— Laisse moi. J'suis bien. »

Il plonge sa tête dans mon cou et inspire tellement profondément qu'on dirait qu'il va se mettre en apnée.

«— J'aime trop ton odeur poupée. »

Il garde sa tête au creux de mes cervicales. Je ferme les yeux et réalise que finalement, moi aussi je suis bien. Seule le fait d'être seins nus me tend un peu.

D'un coup, je sens ses bras, toujours encerclés autour de mes épaules, pousser vers le bas. J'ouvre les yeux aussitôt. Qu'est-ce qu'il fait encore ? Je résiste, car si il descend plus bas, il va me faire enlever mes bras de devant ma poitrine.

Il pousse encore, mettant une pression gigantesque sur mes petits bras. Je réfléchis à toute vitesse ; mince Nahla, il s'agit de tes seins là ! C'est ton intimité ! Mais Nabil n'est pas assez déjà entré dans mon intimité ? Mon espace personnel ?

Je me laisse faire, et enlève mes bras. Un frisson me parcourt entière. Mon Dieu... les mains de Nabil se baladent le long de mon torse librement. Il est à l'aveuglette, car son visage est toujours enfoui dans mon cou. Pourtant j'aurais bien aimé voir ses beaux yeux bruns... c'est tellement rare de les voire briller d'une quelconque émotion.

Mon cœur bat à une vitesse effrénée. Jamais on ne m'a touché ainsi. Les grandes mains expertes de Nabil caressent tranquillement mon ventre, trace mes hanches jusqu'à ma taille, s'attarde sur celle-ci tellement étroite. Le silence qui nous enveloppe est comme un cocon privé. Notre sphère à nous.

Même si moi je ne fais rien, c'est un moment complice. Je le laisse faire, et il se contente de faire ce qu'il a le droit de faire.
Ses doigts me provoquent des émotions internes nouvelles et très fortes, et je n'arrive plus à contrôler mes pensées quand il arrive à l'endroit fatidique ; mes seins.

Mes seins. Je baisse lentement les yeux vers ce que vont faire ses mains qui bougent sans difficultés sur ma peau. Il pose deux doigts sur chacun de mes seins et fait une caresse tout autour, comme une papouille. Sa me fait presque des guilis.