04. «Tristesse faut pas calculer.»

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Point de vue interne : Nabil.



Au showcase de dimanche j'étais mal. Pas dans mon assiette. En fait, depuis que j'ai agressé cette racli, j'suis mal.

C'était une pute ? Non. Elle m'a insulté ? Non. Insulté quelqu'un de me famille ? Non putain. Elle est irréprochable.

J'ai agis sous mes pulsions comme d'habitude. Sauf que là, c'est le fait qu'elle me trouble qui m'a poussé à être aussi con. C'est la première fois que sa m'arrive et j'ai perdu mon contrôle.

Elle aurait pu s'évanouir. Je suis vraiment chtarbé. La meuf toute mignonne et qui a réussit à me tirer un sourire, je l'étrangle sa race.

L'alcool sa réussit pas aussi. Je vais arrêter je pense. Sa me fait devenir con pour au final rien ressentir – pas comme les teh.

Tarik a capté que j'étais mal. Il a fait comme si de rien pendant le showcase, mais à la fin il m'a chopé direct.

«— Nabil il t'arrive quoi ?
— Tkkt.
— Je m'inquiète. T'as l'air malade depuis hier soir. »

Il est vif ce pd. Hier soir quand je suis rentré du square, j'ai cala personne et je suis directement aller dormir. D'habitude je vais voir un peu les gars et Tarik mais hier rien.

Je le rassure sur mon état, et hoche la tête. De toute façon il sait que si je veux rien dire je parlerai pas.

J'ai des périodes comme ça ; quand par exemple je n'ai pas eu mon moment de solitude le soir après un showcase, je vais avoir mes moments où je calcule personne.

C'est comme ça que j'fonctionne. J'allais me servir un verre de Jack, puis je me ressaisit aussitôt. Surtout que je veux retourner au square pour une dernière fois.

Je vais aller m'excuser. Pour la première fois en 25 ans, je vais aller m'excuser auprès d'une fille. Une inconnue en plus.

Et puis j'veux pas de problèmes. Si elle porte plainte je suis pire que dans la merde. Et PNL aussi.

Mais elle le fera pas... elle est trop gentille pour ça. Avec ce que je lui ai fait, elle n'a eu aucuns actes agressifs. En fait plus j'y pense et plus j'ai du mal à imaginer cette petite agressive.

«— Tarik, je vais sortir.
— Où ?
— Depuis quand tu me demande wesh. Je sors c'est tout. »

Il était en train d'allumer calmement une cigarette. Je le vois me fixer à travers ses lunettes de soleil. Il m'ignore au final et va en direction du taxi qui emmène à notre hôtel.

Qu'est-ce qui lui arrive à lui aussi. Je m'isole toujours après nos shows et il m'a jamais r demandé. Sa me zehef.

Je marche rapidement vers le square. Il commence à me devenir familier. Je m'assure de rien fumer pour être complètement clean quand je vais lui parler. Mais je sens que je suis nerveux ; j'ai besoin de mon joint.

Allez j'suis un spartiate. Le froid est dingue, j'ai rangé mes mains dans les poches. Je suis presque aveuglé par la fumée d'humidité qui sort de ma bouche.

Quand j'arrive sur le trottoir qui me sépare du square, je vois la belle petite silhouette pousser le portail pour y entrer.

Je cours et je la rattrape par le poignet avant qu'elle y entre. Elle sursaute et se tourne vers moi avec des yeux terrorisés.

① Jusqu'au dernier gramme Où les histoires vivent. Découvrez maintenant