10. «Le cœur qui brûle.»

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Point de vue interne : Nahla.

C'est la sonnerie de mon téléphone qui me réveille. Je regarde rapidement l'heure ; 21h. Woaw j'ai dormis autant ??

Je réponds vite au téléphone. La voix au bout du fil fait rater un battement à mon cœur.

«— Nahla.
— O... oui ?
— J'ai envie de te voir.
— Mais ? Je... en fait je...
— Allez Nahlaa... J'ai besoin de te voir maintenant.
— Il faut que...
— Envoie ton adresse je viens te chercher.»

Il raccroche. J'en reviens pas qu'il ai appelé... il est tard, mais pas assez tard pour que ce soit l'heure de mon escapade nocturne habituelle.

J'envoie l'adresse au numéro de Nabil. Est-ce que je fais une boulette ? Je sais pas. J'espère pas.

Je me rafraîchis le visage et enfile mes baskets. Je me coiffe aussi parce qu'on voit vraiment que je viens de me réveiller.

J'ai le cœur qui bat à 100 mille. Bon sang qu'est-ce qu'il me veut ? Et si il était encore dans un état louche ?

10 mn après je reçois un SMS. Il est déjà là. Il a dû rouler comme un assassin parce que le 91 c'est pas la porte d'à côté.

Je sors de ma chambre et vais dans la cuisine où ma mère fait à manger. Ses yeux tristes me regarde avec étonnement.

«— Tu vas où comme ça ?
— Sortir avec Kawtar. Je tarde pas.
— Tu manges avec nous ou pas ?
— Heu oui laisse moi à manger mais ne m'attendez pas. Bisous.
— Fais attention à toi ma fille. »

Je m'en veux de lui avoir menti mais je ne savais pas trop quoi lui dire. Heureusement que Ayoub s'est enfermé dans sa chambre, il ne va pas m'entendre sortir. J'aurais eu droit à un interrogatoire beaucoup plus poussé sinon.

Je sors enfin de l'immeuble et retrouve une voiture que je n'ai pas l'habitude de voir ici, stationnée juste devant chez moi : une Audi grise.

Les frères ont les mêmes goûts niveau auto en tout cas. Je vais vers la voiture en me posant un tas de questions : qu'est-ce qu'il me veut ? Est-ce qu'on va rester dans sa voiture ? Son frère est-il au courant qu'il est venu me voir ?

Parce que Tarik a l'air plus clean. Je regarde à travers la vitre et vois un Nabil enfumé qui me fait signe de monter. Mon Dieu il s'est mis sous fumette.

J'hésite d'un coup à monter mais mieux vaut pas faire de scène devant chez moi. Je monte rapidement à côté de lui et il démarre aussitôt. Tant mieux.

«— Arrh Nabil ouvre les fenêtres !!»

L'air est irrespirable dans la voiture. Il ricane et ouvre ma fenêtre. C'est déjà mieux.

Et puis je me ressaisis. Nabil est sûrement défoncé. Qu'est-ce qui m'a pris de le voir c'est pas possible...

Il conduit en plus ? C'est pas bon ça. Je l'observe discrètement. Ses yeux sont concentrés sur la route, il a un léger sourire sur les lèvres. Il a l'air calme. Sa me fait encore plus peur.

«— Tu n'es pas dans un état normal.
— T'as pas de preuves.
— L'odeur dans ta voiture.
— Ta gueule. »

Mes joues s'enflamment. D'où il me parle comme ça ? J'ose rien répondre. Les conflits c'est vraiment pas pour moi...

Je regarde le paysage défilait dehors. Il conduit vite et je ne sais pas où on va.

«— Ralentis et ne va pas trop loin de chez moi stp.
— Je t'emmène dans le 9-1 ma poupée. »

Apparement je n'ai pas mon mot à dire. Le silence ne semble pas le déranger alors je ne dis rien. J'attends toujours pourquoi il veut me voir.

Et puis je me rends compte que je suis en compagnie d'une personne connue. Déjà qu'il m'intimide de base, alors quand je me dis ça je me sens encore plus gênée.

Heureusement que ces vitres sont teintées. Au bout d'un certain temps on entre dans un quartier -sûrement le sien- et il va se garer dans un parking désert qui semble abandonné.

Il éteint le moteur, le silence est encore plus pesant. Il respire fortement. Je ne sais pas du tout quoi faire alors je prends la parole.

«— Ça va mieux depuis la dernière fois ?
— Trkl.
— Nabil pourquoi tu veux me v...
— J'ai envie de toi Nahla. »

Hein ? Il n'est pas sérieux. Il se penche vers moi et d'un coup me caresse l'épaule et le bras.

La sensation était agréable. Ses yeux rouges se lève vers moi et me fixe. Je sens que je m'enflamme. Nabil me fait de l'effet et le fait qu'il soit défoncé n'y changera rien.

Il s'approche encore plus pour me prendre dans ses bras quand d'un coup je remarque une chose qui me fit froid dans le dos ; les narines de Nabil.

Elles étaient pleines de poudre blanche. Oh mon Dieu. Je m'écarte d'un coup de lui. Je suis choquée. Il snife depuis quand ??

«— Tu as pris de la coke ptn !!
— Crie plus fort NON ?.. Allez viens dans mes bras tu verras tu vas kiffer. »

Il me prends ma petite taille comme si il voulait me mettre à califourchon sur lui. Je me dégage. Hors de question qu'il se passe quoi que ce soit.

Je le sent s'impatienter. Il m'a prit pour une fille facile ou quoi ? Il commence à taper frénétiquement sur le volant.

«— Nahla wAllah casse pas les couilles.
— Mais tu veux quoi en fait ? Tu m'as fais venir pour quoi ?!
— Parce que j'ai envie de toi putain tu comprends pas ?
— Ha DONC t'as envie de moi alors je me laisse toucher et je me taille c'est ça ?!»

Il me prends les cheveux et me les tire pour rapprocher mon visage du sien. Ses pupilles sont dilatés, le blanc de ses yeux et tout rougis... quelle catastrophe.

Je me sens mal. Il me dégoûte et à la fois, il m'attire c'est indéniable.

«— J'aime pas comment tu me parle Nahla. J'aime pas du tout.
— C... C'est pas mon problème Nabil.
— Ferme la putain tu vois bien que t'es en position de faiblesse. »

Il a raison. Monsieur reste lucide même défoncé. Sa main me tient toujours les cheveux. Il a le contrôle sur moi, entièrement.

«— J'avais envie de toi mais t'as tout gâché.
— Nabil arrête...
— J'ai même viré une folle pour toi ! C'est toi que je veux. Tout le temps. Tu me fais un effet de...
— Arrête je te dis !!!»

D'un coup, comme en guise de réponse, il se jette sur mes lèvres et m'embrasse violemment.




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① Jusqu'au dernier gramme Où les histoires vivent. Découvrez maintenant