① Jusqu'au dernier gramme

27. «Confiance, confiance.»

Point de vue : Omniscient.

Le jeune rappeur s'était changé aux Tarterêts, afin d'avoir un look un peu plus sobre. Quand il était allait chercher Nahla au square hier soir, il portait un éternel jogging et un pull avec une casquette.

Pour mieux présenter, il avait mit un pull noir armani, un jean avec une énorme ceinture LV et des baskets armani qui appartenait à son grand frère.

Il était devant la porte d'entrée de Nahla. Pour s'introduire dans l'immeuble, il était entré avec un des voisins, le plus discrètement possible. Et maintenant, il était devant la porte du premier étage, marqué dessus Asswad.

D'après les potins qui avait fleuris sur internet, la famille était désormais au courant. Comment savaient-ils ? Le petit frère avait été informé par un ami à lui, qui lui aurait dit si ce n'était pas sa sœur qui fréquentait NOS de PNL.

Le brun aux cheveux longs se remémorait ce que lui avait dit Nahla sur sa famille, lors de leurs multiples discussions. Monoparentale, avec une mère qui va nouvellement mieux mais qui avait des tendances dépressives il n'y a pas si longtemps que ça, et un petit frère fan de PNL et de rap en général, qui mets toujours la musique à fond et qui tant qui ramène des bonnes notes, on le laisse faire plus ou moins sa vie.

«— Allez Nabil, fait pas la trompette et sonne. »

Il sonne. Il était midi. Des pas se firent entendre, et une femme d'une quarantaine d'années et l'air fatiguée lui ouvrit la porte. Elle fut d'abord perdue face à l'inconnu, puis, son visage se stupéfia.

«— Vous... vous êtes... »

Elle ouvrit en grand ses yeux et de ses mains faibles prit par le pull l'homme de deux fois sa taille et essaya de le secouer. Ses yeux ternes avait l'air d'être éteints depuis longtemps.

«— Où est ma fille ?! Vous allez me dire où est ma fille !! »

Nabil était décontenancé. Il avait prévu autre chose mais c'est vrai que quelque part, cette réaction était fort à prévoir. Il garda son calme, l'envie d'un joint le prenant furieusement. Putain pas maintenant...

« — Calmez vous madame, je vais tout vous expliquer. Nahla va très bien.
— Expliquer quoi p'tit enculé, que tu niques ma sœur à l'hôtel, comme une pute, c'est ça ? »

Nabil vit rouge. On l'avait en une phrase insulter lui et sa poupée. C'était un gamin, derrière la maman. Enfin, plutôt un jeune adolescent.

La mère, face aux paroles de son fils, sanglota. Nabil était prit au dépourvu mais gardait son apparence d'insensible habituel.

«— Putain quel situation bizarre. J'suis fan d'un gars, ou plutôt du peu-ra d'un gars qui nique ma sœur.
— Sa suffit Ayoub ! Arrête de parler comme ça.»

La mère s'effaça pour le laissait entrer. Nabil entra, sous le regard du frère qui lançait des éclairs.

«— Petit, arrête de faire le nerveux comme ça. Ta sœur elle est majeure, c'est pas son p'tit qui va contrôler sa vie. Mais si sa peut te rassurer, j'ai rien fait de sexuel avec Nahla. »

Un instant impressionné par le charisme et par le fait que NOS était entré chez lui, Ayoub reprit sa mine renfrognée et partit dans sa chambre.

«— Jm'en fous de toute façon. Elle m'a déçue.»

Nabil ne comprit pas tout à fait le sens de cette phrase mais se reconcentra sur la femme. Elle était aller chercher des petits gâteaux et du jus de fruits pour les poser sur la table du salon.