17. «...j'aime pas ton passé.»

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Point de vue interne : Nabil.

Putain d'sa mère.
Ma petite blonde au pull dégueu elle est où ? Avançant vers ma gova, je vois une blonde au corps de fou et au déhanché de rêve.

Nahla incarne la beauté. WAllah que j'ai rarement été sans voix comme un zgeg. C'est pas la plus bonne, pas la plus charismatique, mais... elle incarne des fantasmes que je ne me connaissais même pas.

Merde, j'souris comme un abruti. Tel un robot, j'sors de la voiture et vais à sa rencontre. Je peux pas attendre qu'elle arrive. Elle me manque trop. Elle m'a déjà trop manqué pour gâcher des minutes loin d'elle.

Ce soir, poupée est mienne.

«— Tu es si beau Nabil... »

Elle a l'air admirative ma chica. Sa me rassure parce que je me suis bien cassé le cul à m'acheter un costume. Pourtant je me sens ridicule à côté d'elle. Et sa façon de me le dire... comme une petite fille. Elle me rends dingue.

«— C'est toi la belle gosse. »

Elle rit en mettant sa main devant sa bouche rose. Je lui prends l'autre main, et on avance vers ma caisse. L'atmosphère est... j'me sens bien fragile de le dire mais c'est féerique. Je profite de chaque putain d'instants ; ses yeux qui me regarde puis qui descende au sol afin de pas se manger, sa paume douce qui serre la mienne comme si elle avait peur que je la lâche, mon cœur qui bat comme un ouf.

Je sens une voix à la Pablo Escobar dans ma tête me dire c'est la femme de ta vie chico. Le pire c'est que j'ai envie de croire au Pablo dans ma tête, malgré toutes les putains d'emmerdes autour.

«— Tu as changé de voiture ? »

La voix étonnée de ma poupée me sort de mes pensées de fragile. Limite je jubile face à sa remarque ; j'me sens refait et fier comme un tit-pe.

«— Nan je l'ai loué pour l'occasion. J'laisse l'audi se reposer.
— Elle est magnifique. »

Trôné devant nous la Porsche Cayenne Noir que j'avais loué à un qlf. Un vrai missile. Je lui ouvre la portière, comme les princes charmants dans les rares Disney que j'ai téma avec Tarik étant gosse, et je monte à ma place.

Je me sens fébrile. J'arrive pas à détacher mes yeux d'elle... son visage son corps...

«— Poupée ?
— Ou-oui ?
— T'es vraiment belle. »

Elle rougit comme une p'tite et sa m'fait dahak. Sa robe est simple et sans artifice, mais elle épouse ses courbes à merveille. D'ailleurs elle se défends bien mine de rien ; des beaux petits seins fermes, une taille ultra fine et des jambes athlétiques. Les talons subliment sa courbe de fou. Bref un avion de chasse. Rien à voir avec la p'tite blonde simplette qui m'a néanmoins charmer.

«— Le costume te va à merveille.
— On fait un couple de dingue.
— Heu et... on va où sinon ?»

Le terme couple est venu tout seul. Mais comment nous qualifier autrement ? Oui, un couple. Jeunes et beaux. C'était évident. Mais alors pourquoi elle n'avait pas l'air d'être à l'aise avec ce que j'avais dit ?

«— Je t'emmène boire un verre et ensuite on taille au restaurent. Sa te va ?
— Ho ! Oui, c'est merveilleux. »

Elle a l'air aussi fébrile que moi sauf que je le cache mieux qu'elle. En conduisant, je pose instinctivement ma main sur sa cuisse. Je la sens tressaillir et s'asticoter mais elle ne bronche pas.

Ma main se réchauffe contre sa peau douce et brûlante et j'ai presque envie de remonter encore plus loin sur ses cuisses mais je me retiens. C'est pas une pute wsh.

La route est rapide, on arrive rapidement au café situé sur les Champs-Élysées. C'est Tarik qui m'en avait parlé, de cet endroit. Je me gare dans uns d'ces parkings hors de prix et on descends.

La nuit est tombée pourtant les Champs sont bondés et allumés par les lumières des enseignes.

On se donne la main et on marche. Heureusement qu'il ne fait pas trop froid et que sa robe est manche longue.

«— J'ai froid. »

Ha merde.

«— Tu veux que je te passe ma veste de costume zeh comme dans les films ? »

Elle rigole et je tourne la tête pour mieux l'observer. Tout est dingue chez elle. Notre rencontre en elle-même est dingue. Ce qu'elle m'a fait est dingue.

«— Non merci Nabil. Tu sais que je ne suis jamais allée aux Champs-Élysées le soir ? C'est très joli.
— Sérieux ?! »

Elle hoche positivement la tête. Ses yeux reflètent les lumières artificielles. De toute façon je suis sûre que même en journée, elle n'est jamais trop allée sur les Champs.

On arrive devant le café. Enfin, j'espère bien que c'est celui-là mais sa m'en a tout l'air. On entre et je sens la main de Nahla pressait légèrement plus fort la mienne.

«— C'est... masculin. » elle chuchote.

J'aurais pas dit mieux. Le café était certes très beau et un simple café devait coûter une fortune, mais il n'y avait que des mecs. Pas des crapules comme moi mais... des crapules d'un autre genre. Tous en costume, genre hommes d'affaires, ou même hommes politiques.

Quand on est rentrés ils nous ont brièvement regardé. Pourtant je sais que dans un seul putain de petit regard, ils nous ont analysé et catalogué. Comment est-ce que Tarik a pu traîner dans un café pareil ?! J'comprends tchi.

Je pose ma main sur le dos de poupée et je l'emmène dans le coin le plus reculé et le plus discret à une table à deux.

«— Attends-moi ici je vais aller pisser.
— Très subtil.
— Prends ce que tu veux à boire et prends-moi un verre de skotch. »

Sans lui laisser le temps de répliquer, je fonce en direction des toilettes que j'avais repéré quand nous sommes rentrés.

J'avais réellement envie de pisser. Et puis certes c'est pas stylé de la laisser en plan comme ça mais j'ai besoin de ma dose aussi. Je suis pas clean encore, loin de là.

Je sors mon matos, vener. Bizarrement tout le long que j'étais avec elle j'avais aucune envie d'me défoncer à part à elle et son odeur, mais mes démons ont prit le dessus subitement.

J'préfère avoir ma dose maintenant et être tranquille toute la soirée que ne pas l'avoir et gâcher ce rendez-vous important. J'me dégoûte quand même wAllah, c'est pas sein tout ça.

Je snife ma ligne rapidement ; c'est chaud si on me prends. Haaa putain de merde j'suis bien. J'ai pas le temps de fumer un teh alors je snife l'herbe qu'un paumé m'a refilé. L'effet est intense et directement je plane. Bordel c'que c'est bon.

Nahla. Vite non plus je vais pas la laisser poireauter là-bas. J'avance tel un vaillant, mais sah je me sens un peu chanceler. Putain cette herbe à renifler c'est de la peufra.

Je sors des toilettes et dès que je zieute ma poupée au fond du café, je vois un gars accoudé sur la table en train de lui taper la discute. En train. De. Taper. La discute. À MA poupée.







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