Le lendemain matin, Ayame m'informa que la réunion des alchimistes avait été avancé au jour d'après. Celle ci avait été annoncée plus tôt pour des raisons d'urgences, semblait-il. Miyaze m'avait contacté juste après cette informations par le biais de mon compagnon Luka.
Ses iris dorés étaient préoccupé par ce qu'elle lui avait dit, je voulus savoir ce qu'il l'inquiétait tant mais il me dit d'attendre de voir Miyaze.Le Chevalier Noir avait étrangement cessé ses taquineries depuis son arrivée, il restait debout en train d'admirer le paysage hivernal par la fenêtre. Il n'avait quasiment rien dit depuis hier soir, comme si son voyage "d'affaires" avait chassé sa vivacité habituelle.
«Ce ne sont pas vraiment nos affaires, pas vrai ?» me déclara Luka, de son ton peu amical habituel lorsque je parlais d'Ayame.
Luka n'éprouvait que de la suffisance avec ceux qui faisaient part de la famille royale, c'était ce qui nous rapprochait.Je jetais un coup d'œil de loin à notre vampire concerné mi-rancunière mi- inquiète à cause de son comportement.
- C'est vrai, ça ne nous concerne pas. Me forcais je en dire.
Le démon tourna sa tête vers moi et me fixa d'un regard désapprobateur.
- Ça fait un moment que notre piste n'avance pas, Alicia. Est ce que tu compte abandonner ?
Je serrais les poings tandis que je me remémorais du visage de ma sœur et de ma mère morte. Le manoir qui brûlait. La grande bibliothèque et le laboratoire de mon père mis en pagaille par les soldats de la royauté. Moi... Qui agonisait sur le sol, suppliant du regard une silhouette flou de m'aider.
Cette même silhouette qui m'avait planté une épée dans le cœur.
- Bien sur que non, murmurais je en souriant sombrement
Il faisait froid, le soleil était déjà en train de se coucher pourtant j'avais l'impression que cette journée s'éternisait. Peut-être était ce du au silence qui régnait dans la demeure... Le visage assombrie du Chevalier Noir repassait en boucle dans ma tête, quelque chose me poussait à lui tendre la main et une autre s'en interdisait à cause de notre relation.
«Nous sommes ennemis»
Le bruit d'un chariot approcha progressivement en même temps que son ombre sur la neige. Je resserrai mon manteau autour de moi, luttant contre les dents glaciales du vent. Shinya était enfin arrivé, ou plutôt S.Y, le correspondant de mon père.
J'avais cherché toutes traces de leur relation sans rien trouver. Leur seul point commun était leur métier, de même que dans mes souvenirs, cet homme ne m'était que vaguement familier.
Shinya sortit de sa cabine et posa pied a terre. Ses lunettes rondes inspectèrent les alentours avant de se poser sur moi.
- Ravi de te voir, Azuya.
- Je pense que j'ai patienté assez longtemps pour que tu me donne quelques éclaircissements.
Les lèvres de l'alchimiste s'étirèrent pour former un sourire en coin, il s'arrêta devant moi quelques secondes
- Encore avec ça ?
Puis il s'élança vers la porte d'entrée du manoir.
-Ne crois pas que je te laisserais t'en sortir ! Lui lançais je.
Depuis le départ d'Ayame, je l'avais suivi, harcelé même violenté mais rien de ce que j'avais pu faire l'avait fait parler.
- Qu'est-ce que tu souhaite en échange pour que tu me réponde ? Lui demandais je, toujours sur ses pas.
Il fit volte face et glissa ses longs doigts sur mon cou de droite a gauche, comme pour m'égorger.
- Je t'ai pourtant donné un indice, non ? Soupira t-il
Je froncais les sourcils, peu satisfaite de sa réponse, son indice ne portait pas son nom. Ce n'était qu'une voie sans issue.
- Quelle sorte d'indice est ce ? Grognais je.
- Laisse moi m'occuper de tout ça, Azuya. Tu devrais juste rester sagement assise et regarder comment je vais venger ta famille... En attendant d'être ma promise...
Il entra dans la bibliothèque, salle ou il me faisait habituellement les leçons d'alchimie et dont les tables avaient été envahies par des parchemins entiers d'études et de références scientifiques. Je devais avouer à contre cœur que Shinya était un très bon enseignant malgré son comportement un peu trop amical et ses actes puérils.
Luka, qui m'avait suivi, prit sa forme humaine après s'être assuré que la porte était bien verrouillé. Il foudroya du regard Shinya, encore rancunier de sa captivité, et tira une lettre de sa poche pour la lui donner.
- Voici la lettre que vous m'avez demandé de retrouver. Il semble aussi que le conte Mikaelis aie gardé contact avec cette personne.
Le jeune homme remis en place ses lunettes avant de prendre la feuille en question.
- Merci.
- De quoi s'agit-il ? Pourquoi vous renseignez vous sur l'ex-fiancé de ma sœur décédée ?
- Pour se venger, il faut d'abord savoir qui sont les réels dangers. Cette personne qui parle au conte Mikaelis est la même personne qui a dénoncé les actes de ton père...
Luka versa du thé dans ma tasse posée sur le meuble alors que je m'assayai confortablement au fond du fauteuil en cuir.
- Comment peux tu en être si sûr ? Pestais je en levant les yeux.
- J'ai mes sources.
- Tch. Toujours aussi arrogant.
- C'est ce qui nous assemble finalement. Dit il en faisant un clin d'œil.
- Bref. Qu'est-ce qu'il y a de si important ? Si tu es venu ici c'est pas pour me faire des cours à cette heure, pas vrai ?
- Je voulais juste m'assurer que tu ne t'approche pas trop d'Ayame. Ensuite, je voulais t'avertir que la réunion d'après demain risque d'être assez pénible pour toi. Évite de t'énerver si tu veux que tout se passe bien.
J'acquiestais rapidement à sa demande.
- Ah et encore une chose... Te rappelle tu de la personne qui a tué ton père ce soir la ? Quand la garde royale est venue chez toi assassiner ta famille.
- Pas vraiment...
Lors de la nuit de ma présumée mort, je n'étais en état de semi conscience. Je ne me souvenais pas de grand chose...
- Je vois.
Ses yeux s'étaient assombris l'espace d'un instant, sans que je le remarque...
~~~~~~~~End~~~~~~~
Qu'en pensez vous ? :)
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Vampire's Love Game
VampireC'est un pari, un jeu que j'ai fait. Je ne céderai pas face a son sourire séducteur, ni à son regard de prédateur. Je suis une simple noble, vampire de sang pur, lui un comte de haut rang réputé pour sa dangerosité... Je ne suis pas une proie et c'...