Le Chevalier Noir venait d'entrer dans la salle obscure ou siégeait les fidèles alliés de la royauté. Ylis, sœur et bras droit de l'empereur de Tori était accompagnée du conseiller des affaires étrangères. En l'occurrence, celui qui avait proposé de laisser quelques Réliens en vie. Le jeune garçon vêtu d'habits de manufacture soignée et à l'apparence très benjamine, était le coordinateur du conseil marchand de Laeti. Une créature aux longues oreilles pendantes, semblable à celles de rongeur, était assis à ses cotés. Ses yeux rouges luisants scrutaient les invités tour à tour. Deux autres silhouettes encapuchonnées se tenaient plus loin, on ne pouvait pas distinguer leur physique sous leur amas de tissus mais les ornements qu'ils portaient aux mains et les tatouages aux dessins structurés démontraient leur appartenance aux contrées mistralienne (de l'État Mistra pour ceux qui n'auraient pas fait le lien ×.×)
Leurs haut statut leur avait permis d'entrer en contact direct avec la royauté, ce qui n'était pas donné à tout le monde.Ayame regarda les invités chacun a leur tour pour vérifier s'ils étaient prêts à écouter. Il démarra alors son discours de bienvenue. Une formalité obligée pour une rencontre diplomatique.
- Bienvenue à Velbe, j'espère que l'accueil qui vous a été réservé a su vous satisfaire.
Certains hochèrent la tête en guise de réponse et attendirent la suite, ils étaient tous impatient de ce qu'allait réserver la royauté pour eux.
- Comme vous le savez, Velbe s'engage dans un conflit avec les Réliens. Encore maintenant ils continuent à être une menace... Pour tout le monde. Il ne s'arrêteront pas à un seul pays et vous connaissez quels désastres ils peuvent réaliser s'ils décident un jour de se battre ensemble. Il faut les anéantir maintenant.
Une main se leva, c'était celle de la jeune femme, Ylis. Un sourire énigmatique s'était dessiné sur ses lèvres. Elle prit la parole :
- Comment comptez vous discerner les Réliens de votre population ? Certains se sont drôlement bien cachés d'après les dires...
- Les fleurs de Relia ne sont pas disponibles partout dans cette cité. Il y a le marché noir, les marchands extérieurs à la cité qui établissent leur commerce à quelques lieux d'ici et bien sur, les réserves du palais pour certains dignitaires qui disposent d'autorisations valables... Par exemple les alchimistes. Mais les commandes ne sont pas prises directement, il y a des intermédiaires. Il faudrait éviter de les tuer afin de remonter vers les commendataires.
- On ne pourra pas accéder au marché noir, ce commerce n'est pas fixe. Ce n'est pas le premier venu qui saura où aller et à qui parler pour y accéder, soupira le vieil homme.
Ayame acquiesça, ce ne serait pas aussi facile qu'ils l'espéraient. Il avait déjà envoyé quelqu'un dans les bas fond de la ville. Il devait repérer les personnes qui pouvaient l'infiltrer mais la gente du peuple était très méfiante. Elle n'accordait sa confiance qu'a très peu de monde.
La créature aux longues oreilles chuchota quelques mots à son camarade blond. Le visage de celui ci s'illumina et poussa un cri d'admiration.
- C'est une bonne idée, Williams !
Tout les regards se braquèrent sur lui.
- Williams suggère de trouver l'endroit de ravitaillement du marché noir et de le faire brûler. Ensuite, interdisez la vente de Relia aux commerçants extérieurs et le seul endroit ou ils pourront venir sera le palais. Ils devront alors passer par des intermédiaires ! Ça limite nos champs de recherche.
«C'est une brillante idée... » pensa le Chevalier.
Une des silhouettes encapuchonnée fixait le blond qui avait donné cette monstrueuse idée.
- Tué par la faim ou tué en voulant survivre. Vos méthodes sont radicales. déclara t-elle sur un ton que l'on pouvait qualifier de froid et presque moqueur.
L'autre silhouette encapuchonnée empoigna discrètement son camarade, pour tenter de le calmer.
Le coordinateur de Laeti lança un regard arrogant vers les représentants de Mistra.
- Dans mon pays nous ne sommes pas limités par des choses aussi futiles que la religion. On préfère la raison au fanatisme.
- Voyons messieurs, nous ne sommes pas la pour nous battre, pas vrai ? minauda Ylis
- En effet. répondit le représentant de Mistra (N/A: celui qui a dit "tué par la faim...")
Ayame observa les invités venant de Mistra, s'ils avaient une haute position en lien avec la royauté ce n'était pas par respect mais par mesure de précaution. Parce qu'ils devaient être surveillés et leur rappeler qu'ils avaient les armes disponibles pour les détruire.
Il s'éclaircit la voix pour captiver de nouveau l'attention du public.
- On suivra donc le plan du sir Williams et de son compagnon Léon.
Le blond leva la tête, fier et prompt a l'action.
- Quand toutes les opérations préalables seront effectués, le bal qui suivra dans 5 jours vous servira de terrain de jeu. La bas, vous irez repérer les personnes qui vous semblent suspectes. D'autres questions ?
Le vieil homme de Tori se leva et sortit une feuille des plis de son manteau.
- Voici une demande du royaume de Tori. Nous souhaiterions garder prisonnier certains Réliens.
Ayame resta muet quelques secondes, peu enclin a laisser ceux qu'ils détestaient rester en vie. Il finit par prendre la feuille en disant qu'il ferait passer le message à la princesse.
Ylis s'approcha du Chevalier et lui prit gentiment le bras. Elle planta ses iris bleus dans les siens, comme pour l'envoûter.
- Vous êtes aussi beau que votre mère... Saviez vous qu'elle venait de Tori ?
- J'ai très peu de souvenirs de ma mère. fit il froidement, insensible à son charme.
- Elle devait se marier avec mon père mais... Il y a eu des changements inattendu. Elle me parlait beaucoup de vous...
- Je me demande comment une simple roturière comme ma mère a pu attirer l'attention d'un dirigeant, commenta t-il, voulant couper court à la discussion.
Ylis se hissa sur la pointe des pieds pour aller mumurer quelques mots à l'oreille du Chevalier.
- J'ai des affaires qui lui appartiennent, elles sont dans ma chambre. Si jamais vous souhaitez les récupérer, vous savez ou aller...
Sur ces mots, elle partit de la pièce après avoir déposé un baiser sur la joue du jeune homme.
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Enfin un chapitre publié !
Alors, ce retournement de situation, plaisant ou non ?
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Vampire's Love Game
VampireC'est un pari, un jeu que j'ai fait. Je ne céderai pas face a son sourire séducteur, ni à son regard de prédateur. Je suis une simple noble, vampire de sang pur, lui un comte de haut rang réputé pour sa dangerosité... Je ne suis pas une proie et c'...