Halloween Game: Origines [Non Corrigé]

Chapitre 2

Marina poussa la porte du manoir et entra à l'intérieur suivie de sa sœur. La première semaine de cours venait de se terminer et elles devraient aider leurs parents à rénover les futures chambres d'hôtes pendant tout le week-end.

À peine eurent-elles franchi le seuil de la vieille porte en bois que leur mère se dirigea vers elles, un pinceau à la main.

- Comment allaient vous mes chéries? leur demanda-t-elle avec un grand sourire radieux.
- Bien, mentit Marina.

Elle n'aimait pas mentir à leurs parents mais elle n'avait pas d'autres options. Leurs parents avaient quitté tous les deux quitté leurs travails pour se consacrer à leur projet de chambres d'hôtes.

Elles ne pouvaient certainement pas leur avouer que rien n'allait pour elles. Les professeurs leurs avaient déjà donné une charge de travail phénoménale, leurs camarades ne s'étaient pas vraiment montré amicaux envers elles.

Tout le monde au lycée ne parlait que d'elles comme les filles du manoir hanté. Certaines rumeurs qui couraient déjà les présentaient comme des sorcières ayant pris le relais de l'ancienne propriétaire.

- Au fait, est-ce que vous pourriez aller chercher du pain à la boulangerie du bourg? leur demanda leur mère.
- Bien-sûr.

Béatrice sortit alors quelques pièces de monnaie de sa blouse et les tendit à ses filles. Mélissa les prit et toutes les deux se débarrasser et de leurs lourds sacs de cours avant de sortir de la maison.

Elle sortirent de la propriété entourant le manoir et se dirigèrent vers le centre-ville. La propriété se situait dans un petit village accolé à l'agglomération tourangelle.

La route ne fut pas longue et elles arrivèrent rapidement dans le centre-ville où quelques personnes discutaient sur la place. Les deux sœurs entrèrent dans la boulangerie où une sexagénaires discutait avec la boulangère.

Les deux femmes s'arrêtèrent immédiatement et se tournèrent vers les deux sœurs.

- Que voulez-vous mes demoiselles? Leur demanda la boulangère après les avoir salué.
- Deux baguettes s'il vous plaît, lui demanda Mélissa.
- Vous êtes nouvelles ici? les l'interrogea la sexagénaire.
- Oui, répondit Marina. Nos parents ont racheté le manoir sur la colline.

La vieille femme aux cheveux blancs se tourna un instant vers la boulangère qui venait de poser deux baguettes fraîchement cuites sur le comptoir et ajouta:

- Vous devriez faire attention à vous...
- Pourquoi?
- La femme qui y habitait avant été une sorcière.
- On nous a déjà raconté la légende, fit Mélissa.
- Ce peut-être qu'une légende pour vous mais vous devriez tout de même prendre garde. Cette tarée de Louise avait des agissements très bizarre et, avant votre venue, il n'était pas rare d'entendre des bruits provenant de la maison. C'est comme si la propriétaire était toujours là...

Après leur petite discussion, les deux jumelles rentrèrent chez elles. La maison était un peu effrayante la nuit tombée mais elles ne pouvaient quand même pas avoir peur du soi-disant fantôme de l'ancienne propriétaire.

- Tu y crois à cette histoire de fantôme? demanda Mélissa sur le chemin.
- Non, c'est sûrement des squatteurs, répondit sa jumelle.

De retour à la maison, les deux sœurs s'emparèrent de leurs portables. Elles avaient entendu au moins une dizaine de personnes leur parler plus ou moins vaguement du manoir depuis leur arrivée mais elles voulaient en savoir plus.

Peut-être qu'Internet les aiderait à en savoir plus sur la malédiction dont parlait l'inscription au-dessus du miroir. Mélissa ouvrit l'application internet de son téléphone.

Elle tapa ensuite le nom du manoir qu'elles avaient vu sur le contrat immobilier de leurs parents. Manoir des orphelins.

Plusieurs liens apparurent alors sur l'écran du téléphone de Mélissa. Après plusieurs instants de lectures, elles avaient à peu près reconstitué la biographie de la première propriétaire du manoir.

Lucie Ferdinanda Lecompte, une jeune veuve d'origine espagnole, aurait fait construire le manoir après la mort de son mari. Elle y aurait accueilli douze orphelins ce qui lui avait valu une réputation de veuve bienveillante et avait été à l'origine du nom du manoir.

Cependant, les cadavres des douze enfants avaient été retrouvaient sans vie devant l'église, le matin du premier novembre. Les habitants du village avait alors mené une véritable chasse aux sorcières.

Lucie, qui venait d'accoucher de son premier enfant (qui selon les sources avait pour père soit le maire du village soit le diable), avait été poignardée contre le miroir de l'entrée. Le miroir se serait brisé et l'âme de la propriétaire aurait été emprisonnée dans le miroir.

Une fois leur lecture terminée, les deux jumelles rentrèrent silencieuse. Même leurs parents semblaient avoir disparus de la maison. Le seul bruit demeurant dans la maison était un volet claquant contre le mur sous l'effet du vent glacial de ce début d'automne.

À suivre...