Halloween Game: Origines [Non Corrigé]

Chapitre 7

La sonnette du manoir émit quelques notes stridentes. M. Dupont se dirigea vers la grande porte. Cela faisait des semaines que lui et sa femme attendaient ce moment.

Il ouvrit la porte. Un homme en combinaison apparut alors sous ses yeux. L'électricien le salua et l'informa que lui et son équipe aller se mettre immédiatement au travail. Michel le remercia d'avance et referma la porte après que l'électricien ne soit reparti vers son camion.

Michel se dirigea ensuite vers le salon où plusieurs piles de cartons étaient entreposées. Il saisit deux cartons au sommet d'une des piles et se dirigea vers le premier étage.

Michel entra dans la chambre où lui et sa femme avaient déposé la plupart des cartons qu'ils avaient apportés. Ses deux filles s'y trouvaient. Elles y avaient sans doute trouvé un endroit où capter du réseau pour aller sur internet.

Lorsqu'il posa les cartons parmi les autres, il entendit les jumelles discuter entre elles. Apparemment, un de leur camarades organisait une soirée pour Halloween. Michel se tourna vers elles:

- Vous savez... Si vous voulez aller à une soirée, vous en avez tout à fait le droit, dit-il. Après tout, c'est de votre âge de s'amuser dans des soirées et tout...

Les filles regardèrent bizarrement leur père. Michel n'était pas très doué pour parler aux adolescents. Marina, voyant la détresse dans laquelle se trouvait son père, répondit:

- Ne t'inquiète pas pour nous, papa...
- Je ne m'inquiète pas pour vous, répondit-il. Je veux juste que vous puissiez profiter des choses de votre âge...
- On ira, papa, dit Mélissa pour mettre un terme à la conversation qui devenait plus que gênante pour tous les trois.

Un sourire radieux se dessina sur le visage de Michel. Il était très satisfait à l'idée que ses filles sortent un peu du vieux manoir pour aller voir des amis. Après un dernier regard vers ses filles, il sortit de la pièce.

À peine la porte de la chambre fut-elle fermée que Marina se tourna vers sa sœur:

- Qu'est-ce qui t'a pris de lui dire qu'on irait à cette soirée?
- Je ne pouvait pas lui dire non, il avait l'air si triste qu'on ne sorte pas...
- Mélissa, qu'est-ce qu'on va faire dans une fête où la moitié des invités nous prennent pour des sorcières?

Mélissa regarda sa sœur dont le regard semblait plein de colère. Elle avait raison. Elle n'aurait pas dû promettre à son père qu'elles iraient à la soirée.

- Qu'est-ce qu'on fait du coup? demanda Mélissa.
- On attend et on espère qu'il oublie la fête ou on invente un prétexte...
- Tu penses que ça va marcher?
- Je sais pas mais j'espère, répondit Marina.

Mélissa regarda sa sœur dont le regard paraissait vide. Une fois de plus, Marina gérait la situation. Que ferait-elle sans sa sœur?

Rien. Sans Marina, Mélissa n'était rien. Juste une petite fille banale et faible sans aucune chance de réussir dans la vie.

La sonnerie du téléphone de Mélissa sortit cette dernière de ses pensées. Elle avait reçu un message. Quand elle déverrouilla son portable, elle eut l'agréable surprise de découvrir le nom du destinataire.

Thomas. De tous les garçons du lycée, Thomas était le seul qui avait pris la peine de vraiment lui parler. Il était gentil, toujours souriant et Mélissa avait ce qui ressemblait fort à un faible pour lui.

Jusqu'ici, elle avait refusé de se l'avouer mais, dès qu'elle le voyait, son cœur battait un peu plus fort, la teinte de ses joues devenait légèrement plus rouge et ses yeux ne pouvaient se détacher de lui. Elle n'en avait pas parlé à sa sœur mais Marina devait forcément se douter de quelque chose. Sa sœur avait un don pour ce genre de chose.

Elle regarda le message et se sentit un peu mal à l'aise. Thomas lui demandait si elle irait à la fête organisée par Pierre pour Halloween. Elle n'avait pas envie d'aller à cette fête (tout comme sa sœur) mais, si Thomas y allait, cela changeait la donne...

- C'est qui? demanda Marina qui avait les yeux rivés sur son portable.
- Thomas, répondit Mélissa qui appréhendait la réaction de sa sœur.

Marina détacha ses yeux de l'écran de son portable et se rapprocha de sa sœur.

- Tu l'aimes bien à ce que je vois...
- Oh, c'est juste un ami tu sais, répondit Mélissa.
- Tu es sûre? insista Marina avec un petit regard complice. En tout cas, si tu l'aimes bien, ne le laisse pas partir. Les personnes qui font l'effort de nous parler ici sont plutôt rares...

Les deux sœurs se regardèrent quelques secondes avant d'être interrompues par une voix venant du rez-de-chaussée. Apparemment, leur mère venait de rentrer et elle voulait leur montrer quelque chose.

Les jumelles rangèrent leurs portables dans leurs poches et sortirent de la chambre où étaient entreposés tous les cartons. Elles se dirigèrent ensuite vers l'escalier qu'elles descendirent aussi rapidement que possible.

Arrivées au rez-de-chaussée, elles découvrirent leur mère, un sourire, étrangement grand, aux lèvres. À ses pieds se trouvaient deux cubes recouverts de draps noirs. Que pouvait-il y avoir dessous?

- Qu'est-ce que c'est? demanda Mélissa, impatiente de savoir ce qu'il y avait sous les draps.

Mme Dupont, toujours aussi souriante, se baissa. Elle posa ses doigts aux ongles bien manucurés sur les draps, en prit un bout dans chacune de ses mains et les ôta dans grands gestes rapide.

À la vue de la "surprise" de leur mère, les jumelles eurent un léger mouvement de recul. La mâchoire de Marina semblait s'être déboîtée tandis que les yeux de Mélissa étaient sortis de leurs orbites.

- Marina! J'ai retrouvé ton appareil photo, s'exclama Michel qui venait du salon, un appareil noir à l'imposant zoom dans sa main droite.

Quand il aperçut ce que sa femme venait de rapporter, son visage se décomposa. Ses mains se relâchèrent si bien qu'il faillit lâché l'appareil photo qu'il rattrapa de justesse.

La porte d'entrée s'ouvrit alors et l'électricien entra dans la maison où le silence régnait. Il s'avança un peu et annonça que son travail était terminé. Cependant, lorsqu'il découvrit le contenu des boîtes que venaient de rapporter Béatrice, il eut un mouvement de recul.

Le silence pesant sur la pièce fit perdre son sourire à la mère de famille. Visiblement, ni son mari, ni ses filles ne semblaient apprécier sa surprise. Il lui avait pourtant parut avoir eu une bonne idée...

À suivre...

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- Selon vous, qu'y-a-t-il dans les "boîtes"? (J'attends vos hypothèses avec impatience 😉)