Halloween Game: Origines [Non Corrigé]

Chapitre 21

   Un nouveau cri retentit, faisant trembler une à une Ambre, Victoria et Justine. Les trois adolescentes restèrent un instant immobiles, essayant de comprendre ce qu'il se passait chacune de leur côté.

   - Il se passe quoi à votre avis? demanda Victoria.
- Je préfère ne pas y penser. Il vaut mieux qu'on trouve une sortie au plus vite, répondit fermement Ambre.
- C'est la deuxième fois que des gens crient au rez-de-chaussée, s'inquiéta Justine.

   Ambre prit quelques secondes avant de répondre:

   - On trouve une fenêtre et on sort d'ici au plus vite.
- On ne va quand même pas laisser les autres ici, dit Victoria en haussant un peu le ton.
- Vic, il y a peut-être un tueur au rez-de-chaussée, renchérit Ambre. Notre priorité c'est de sortir d'ici au plus vite, les autres, ils trouveront bien une sortie eux aussi.
- Et s'ils n'en trouvent pas? l'interrogea Justine.

   Ambre ne répondit pas à cette question. Elle savait que sa réponse n'engendrerait que des protestations supplémentaires.
 
    Elles devaient sortir de ce lieu au plus vite, il n'y avait pas d'autre solution. Et si les filles n'étaient pas d'accord, elles devraient faire avec.

   - On peut continuer? demanda-t-elle sur un ton proche de l'ordre.

   Justine et Victoria s'exécutèrent silencieusement et le trio avança de nouveau dans le noir. Chaque pas exécuté à l'aveugle accentuait leur peur que quelqu'un les surprenne.

   Au bout de quelques instants, le mur sur lequel Victoria promenait sa main gauche changea de relief. Ses doigts rencontrèrent même ce qui ressemblait beaucoup à une poignée.

   - Je crois que j'ai trouvé une porte, chuchota-t-elle.

   Ambre et Justine s'arrêtèrent immédiatement. Les trois adolescentes se retrouvèrent immobiles, réfléchissant chacune de son côté à ce qu'il fallait faire.

   - On entre, dit Ambre.
- Tu es sûre? lui demanda Victoria
- S'il y a une porte sur ce mur, il n'y aura pas de fenêtre alors que dans cette pièce...
- Il y en aura peut-être une, compléta Justine qui venait de comprendre le raisonnement de son amie.
- Exactement.

***

   Vingt-trois heures et vingt-huit minutes. Il ne restait que trente-deux tours d'aiguille avant minuit et Thomas se rapprochait de plus en plus de la lampe qui lui permettrait de découvrir sa surprise.

   Une fois la lampe torche découverte, il serait difficile pour Marina de partir. Elle devait y aller maintenant.

   De sa main droite elle pressa deux fois la main de sa jumelle. Mélissa comprit que le moment de se séparer était venu. En guise de réponse positive, elle perd sa la main de sa sœur en retour.

   Marina sortit alors discrètement son portable de sa poche et enclencha à distance le lecteur CD qui diffisa des petits bruits de craquement au loin. Ce fond sonore, minutieusement enregistré par ses soins suffirait à couvrir ses bruits de pas.

   - Qu'est-ce que c'est? demanda Thomas prit d'une soudaine panique.
- Je ne sais pas répondit Mélissa.

   Marina recula doucement pour sortir de la pièce. À chaque pas en arrière, la jeune femme sentait la pression monter un peu plus dans son corps. L'adrénaline se répendait un peu plus dans ses veines lui procurant quelques frissons et une étrange sensation de plaisir.

   Arrivée dans le couloir, Marina sortit un objet de la poche de son sweat. Elle le porta à son oeil droit, se félicitant d'avoir eu l'idée d'acheter cette lunette à vision nocturne.

   Le petit objet lui permettait de se repérer dans le noir grâce à la chaleur dégagée par les corps des invités. Certes, il avait fallu justifier cet investissement auprès de leur tante qui s'occupaient de leurs comptes mais la lunette s'avérait très utile.

   Marina avança avec prudence, se remémorant la méthode qu'elle et sa sœur avait apprise pour immobiliser instantanément une personne. Le résultat était rapide et ne laissait pas l'occasion à la victime de faire du bruit. D'ailleurs, en parlant de victimes, la deuxième de la soirée apparaissait nettement dans la lunette.

     À suivre...