Halloween Game: Origines [Non Corrigé]

Chapitre 35

   Nicolas et Louis tremblèrent encore plus. De quel jeu parlait-elle? Comment cela pouvait-il les faire payer pour leurs erreurs? Et, de toutes façons, qu'avaient-ils fait pour mériter ça? L'avaient-ils au moins rencontrer dans le passé?

   Nicolas prit alors son courage à deux mains, essayant de surprendre la jeune femme et ainsi d'avoir peut-être une chance de foncer vers la porte derrière elle:

   - Alors, quelles sont les règles?

   À la grande surprise de Nicolas, Marina s'était préparé à toutes les possibilités si bien qu'elle répondit sans la moindre hésitation:

   - Il n'y en a qu'une seule: vous faites absolument tout ce que je dit.

   Cette réponse vague et énoncée sur un ton méprisant n'annonçait rien de bon. Nicolas se tourna vers Louis qui semblait aussi effrayé que lui. Son ami se préparait sûrement au pire. Mais c'était quoi, le pire?

   - Louis, commença Marina plus que décidée. Va ouvrir le tiroir du milieu, ordonna-t-elle en désignant le grand buffet sur leur gauche.

   Louis s'exécuta et partit ouvrir le tiroir désigné par Marina. Il avait peur de l'ouvrir. Qu'allait-il voir? Et qu'aurait-il à faire avec?

   Il posa la main sur la poignée du tiroir et hésita à l'ouvrir. Mais Marina lui rappela vite qu'il n'avait pas le choix. Le rappel oral fut accompagné de quelques agitations de la lame qu'elle tenait entre ses mains, poussant Louis à s'exécuter au plus vite.

   Il tira sur la poignée et aperçu le contenu du petit tiroir. Non, ce n'était pas possible. Qu'allait-il devoir faire avec ça?

   La réponse semblait plutôt simple. Un couteau, même aussi petit que celui qu'il avait sous les yeux, n'avait qu'une vocation: couper.

   Marina lui demanda alors de montrer l'objet à son ami, ce qu'il fit. Il mit la lame en évidence et la lumière diffusée par le lustre la fit briller. Louis regarda Nicolas. Il pouvait aisaiment lire la peur dans ses yeux.

***

   Des cris retentirent à quelques mètres du petit groupe d'adolescents. Ils avaient ouvert toutes les portes du couloir derrière la cuisine dans l'espoir de trouver une fenêtre sur laquelle n'était accroché aucun barbelé ou une porte non verrouillée, sans succès.

   Il ne leur restait à présent que la porte au fond du couloir à ouvrir. Mais les cris stridents semblant trouver leur origine derrière cette porte firent hésiter Thomas.

   - On doit y aller, chuchota Ambre si quelqu'un est entrain...
- Non, la coupa Lucie. Si quelqu'un est effectivement entrain de mourir derrière cette porte, il est trop tard pour lui. Mieux vaut partir avant notre tour.

   Ambre protesta mais le reste du groupe paraissait être d'accord avec Lucie. Ils ne voulaient sûrement pas prendre le risque de tomber nez à nez avec un psychopathe.

   - Mais on est cinq, insista Ambre. On est en supériorité numérique.
- Et s'ils sont plusieurs en fin de compte? imagina Thomas.
- Ça pourrait aussi être un piège, ajouta Mélissa.

   Ambre souffla avant de se résigner. Ils avaient raison, elle le savait. Insister plus ne ferait qu'augmenter les chances de se faire repérer par le tueur. Ils devaient trouver une sortie, au plus vite.

   - On a ouvert toutes les portes sauf celle-ci, rappela Pierre.
-Donc, il n'y a pas d'issue, se désespéra Lucie.
- On a pas vraiment exploré le premier étage, rappela Mélissa. On pourrait peut-être trouver une fenêtre à ouvrir...

   Le petit groupe se dirigea donc aussi discrètement que possible vers le premier étage. Chacun essayait de garder son sang-froid face aux cris aigus qui n'en finissaient pas tout en espérant ne pas faire grincer le vieux plancher qui recouvrait le sol du couloir.

   Pourtant, l'attention de Lucie se détourna un instant de ses pieds pour se concentrer sur les cris. Même s'ils étaient anormalement forts, quelque chose dans la voix qui les émettait lui était familier.

   Elle essaya de balayer ce sentiment de déjà-vu mais chaque seconde qui passait le rendait un peu plus persistant. Elle osa finalement formuler mentalement son interrogation. Était-ce réellement Nicolas entrain de crier à quelques mètres d'eux?

     À suivre...