Halloween Game: Origines [Non Corrigé]

Chapitre 37

   - Il nous en reste combien? demanda Mélissa avec une pointe de désespoir dans sa voix.
- Eh bien, on a du faire la moitié des pièces de l'étage, répondit Thomas sur le même ton.

   Après quelques secondes, Pierre osa demander:

   - Qu'est-ce qu'on va faire?
- On ne va sûrement pas attendre que Justine nous trouve!
- Lucie!
- Je te l'ai déjà dit, elle n'y est pour rien, s'énerva Ambre.
- Alors, pourquoi Dimitri a-t-il dit son nom? Pourquoi nous aurez-t-il menti?

   Mélissa s'interposa avant que la dispute ne dégénère. Même si les cris d'Ambre et Lucie permettaient de donner à Marina une idée assez précise de leur position, laisser la dispute durer trop longtemps risquait d'entacher sa crédibilité.

   Les deux jeunes femmes s'écartèrent sans pour autant se calmer. L'enjeu était trop important. Trop important à leurs yeux pour se rappeler qu'un tueur rodait et que leurs cris ne les rendaient que plus vulnérables.

   Un silence pesant s'installa sur la petite pièce sombre. Personne n'osait imaginer comment la scène allait se terminer. Le temps semblait s'être arrêté.

   - On devrait reprendre les recherches, conseilla Pierre.
- Bonne idée, approuva Thomas.

   Les cinq adolescents se dirigèrent lentement vers le couloir en faisant bien attention à ne pas ouvrir la bouche. Pierre et Thomas n'avaient plus qu'une seule crainte: que Lucie et Ambre ne se disputent à nouveau, les rendant encore plus facilement repérables.

   La pièce suivante était aussi une petite chambre au vieux parquet sale et grinçant. Pourtant, quelque chose y était différent.

   Un meuble se tenait contre le mur du fond et une odeur putride assaillie bientôt les narines des visiteurs. Ambre pinça immédiatement son nez et Mélissa l'imita afin de donner une impression de dégoût. De leur côté, les autres se contentèrent de pousser quelques jurons avant de plaquer leurs manches sur leurs visages déformés par l'horrible odeur.

   - Je crois que ça vient de la commode, affirma Pierre en montrant le petit meuble.
- Hors de question qu'on l'ouvre, s'exclama Lucie
- Pourtant on va bien devoir le faire... Il y a peut-être quelque chose qui pourrait nous aider là-dedans, déclara Thomas.

   Lucie le dévisagea. Il n'était quand-même pas sérieux? Si, apparemment puisqu'il s'avança vers l'origine de l'odeur immonde.

   Pierre le rejoignit, vite suivi de Mélissa et Ambre ce qui ne laissa pas le choix à Lucie. La jeune femme fit de même et avança avec prudence vers ses compagnons de fortune qui s'étaient placés en cercle autour de la commode.

   - Prêts? demanda Thomas.

   Les autres acquiescèrent, se préparant au pire. Le jeune homme aux cheveux bruns saisit les deux poignées du tiroir du haut et les tira vers lui d'un coup sec.

   Tout le groupe eut alors un mouvement de recul. Dans le petit tiroir étaient amassés plusieurs pigeons dont les corps étaient recouverts de mouches et d'asticots.

   Ambre détourna le regard, ne pouvant supporter cette vision. En tournant la tête, elle remarqua que Lucie l'observait:

   - Quoi?
- Je me disais juste que, si tu es la complice de Justine, tu es une très bonne actrice, répliqua Lucie.
- Combien de fois vais-je devoir de le dire? Justine n'y est pour rien! Elle ne serait pas capable de faire une chose pareille, s'écria Ambre en désignant les oiseaux morts.

   Sur ce, elle arracha la vieille lampe torche des mains de Thomas qui resta bouche bée et sortit de la pièce telle une furie. Thomas, Mélissa et Pierre fixèrent quelques secondes l'encadrement de la porte avant de se tourner vers Lucie.

   - Tu es contente?
- Sérieux, tu veux vraiment qu'elle se fasse tuer?
- On devrait la rattraper, proposa Mélissa.
- Non, connaissant Ambre, ça ne fera que la faire fuir encore plus, répondit Pierre. On devrait attendre un petit peu...

   À peine Pierre eût-il fini sa phrase qu'un grand bruit retentit dans le couloir. Tous restèrent paralysés par la peur et l'incompréhension.

   - On peut y aller maintenant? lâcha Thomas.

     À suivre...