Chapitre 43

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Thomas se retourna mais c'était trop tard. Des cris s'échappaient déjà de la bouche de Lucie. Des cris semblables à ceux de Pierre.

Il continua alors à marcher, priant intérieurement pour trouver un interrupteur qui ramènerait la lumière et lui permettrait de trouver une issue à cet atroce cauchemar. Ou bien, à défaut d'une sortie, il pourrait peut-être trouver de quoi se défendre.

Soudain, son vœux se réalisa. Une lumière crue arracha son environnement à la profonde obscurité. Ses yeux mirent un peu de temps à s'habituer à cette lumière surpuissante.

Il était face à trois murs. Deux d'entre eux comportaient chacun deux porte et le troisième, celui du milieu, était orné d'une fenêtre condamnée de barbelés. Il ne pourrait en aucun cas sortir par la fenêtre. Les portes? Lucie, Pierre et lui avaient été chacun derrière l'une d'entre elles et rien de bon ne s'y était produit.

Tandis que les cris de Lucie retentissaient toujours, ceux de Pierre s'arrêtèrent brusquement. Cela ne présageait rien de bon, pensa-t-il sans pour autant vouloir formuler dans son esprit l'hypothèse la plus évidente.

Une forme se détacha de la lumière presque aveuglante pour se diriger vers Thomas. Le jeune homme recula. D'abord par réflexe puis parce qu'il comprit qu'elle venait pour lui, que c'était la fin.

Cette forme, c'était Mélissa. Ou plutôt une sorte de double puisque celle-ci était trop occupée à menacer Lucie de sa lame ensanglantée. L'autre Mélissa, sûrement Marina qui avait disparue au début de la soirée, se dirigeait d'un pas lent et menaçant vers lui.

Son sweat gris clair était imbibé de sang et son couteau brillait encore plus que celui de sa sœur. Quant à son visage, Thomas remarqua qu'il était plein de bleus et de petites marques rouges. Pierre s'était débattu de son mieux.

Il recula d'un pas mal-assurée et faible jusqu'à ce qu'une barre (sans doute métallique) ne se loge dans son dos et bloque sa fuite. Il regarda derrière lui: il venait de heurter le garde-corps de l'escalier et avait manqué de justesse de dévaler les marches.

Il ne pouvait plus fuir. Mélissa, Marina ou peu importe comment elle s'appelait serait à quelques centimètres de lui dans une poignée de secondes. C'était finit, il le savait, sa mort était proche.

- Attendez! hurla soudainement Lucie de toutes ses forces.

Les jumelles s'arrêtèrent pendant une fraction de secondes, surprises par cette demande.

- C'est pas sa faute! C'est moi qui conduisait...

Mélissa détourna son regard de Lucie pour plonger ses yeux dans ceux de sa sœur d'un air grave, presque suppliant. Mais Marina resta froide comme la glace, rapprochant un peu plus sa lame du corps tremblant de Thomas.

- Il y avait cette femme, continua Lucie d'une voix hésitante. Elle était au milieu de la route, pâle et pleine de sang... J'ai juste essayé de l'éviter... Je n'avais pas vu la voiture en face, articula-t-elle péniblement avant de fondre en larmes.

Cette fois-ci, Marina se tourna vers sa jumelle. Lucie disait-elle vrai? Avait-elle vu le fantôme de la première propriétaire du manoir?

Quand se retourna Thomas était à deux doigts de s'enfuir. Elle aggrippa son pull du mieux qu'elle pouvait mais il se dégagea commença à courir vers la dernière pièce, celle où la fenêtre était ouverte. Marina se jeta alors de tout son poids sur lui et le plaqua au sol.

Le jeune homme tenta tant bien que mal de se défendre mais Marina mis fin à ses efforts d'un grand coup de lame dans le dos. Le sang commença alors à couler de la grande plaie pour former petit à petit, une immense flaque sur le sol.

Soulagée, elle revint vers le couloir, se préparant à aider sa sœur contre Lucie. Mais quand elle arriva, Mélissa s'en était déjà chargée toute seule. Lucie était étendue sur le parquet en position fœtale, une marre écarlate au niveau de son estomac.

À suivre...

Halloween Game: Origines [Non Corrigé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant