Halloween Game: Origines [Non Corrigé]

Chapitre 39

   La tension montait au fur et à mesure que le petit groupe montait les marches si bien qu'une fois arrivé au sommet la situation était devenue insoutenable. Pierre hésitait entre retenir son souffle et prendre de grandes bouffées d'air pour ses poumons toujours plus voraces tandis que Lucie appuyait une main sur sa poitrine comme pour étouffer les battements trop forts de son cœur. Thomas, de son côté, tentait vainement de ne pas faire trembler le faisceau lumineux, trahissant son angoisse. Enfin, Mélissa essayait de repérer le moindre signe de la présence de sa sœur.

   Ils n'étaient plus nombreux si bien qu'on commencerait sûrement à les soupçonner et une apparition imprévue de sa jumelles les dénoncerait sur le champs. Elle n'avait plus qu'à prier pour que Marina se prépare à leur arrivée...

   - Tout va bien? chuchota Pierre qui sentait Mélissa trembler juste à côté de lui.
- Oui, je veux juste en finir, mentit-elle d'une petite voix brisée.

   Une série de petits bruits flous et non-identifiables se firent entendre au bout du couloir. Marina les avait-elle entendus? Était-elle prête ou se ferait-elle surprendre?

   Soudain, quelques chose traversa très rapidement le couloir, faisant reculer brusquement les quatre adolescents. Le petit groupe se resserra sur lui-même, dans un vain espoir que l'union fasse leur force face à un tueur armé.

   - Il y a des porte, annonça Thomas d'une voix très basse et tremblante en éclairant le couloir grâce à la lampe.

   Mais personne n'osa répondre. Les quatre portes, plus espacées les unes des autres que les précédentes, les terrifiaient. Chaque porte cachait une pièce et chaque pièce représentait la possibilité de trouver Ambre ou le tueur.

   Ça faisait une chance sur quatre de retrouver Ambre, une chance sur quatre de tomber nez à nez avec celui qui était à l'origine de leur pire cauchemar et une chance sur deux qu'il ne se passe rien, pensa Pierre. Ils n'avaient plus qu'à espérer une chose: ne pas se tromper.

   - On ouvre laquelle? demanda Pierre aussi bas que possible.
- Pas celles du fond, les supplia Lucie.
- Ok, approuva Mélissa. Mais alors: gauche ou droite?

   Pierre et Thomas prononcèrent simultanément les deux options. Lucie tenta de leur adresser un regard voulant dire vous ne nous aidez pas du tout là mais l'obscurité profonde du couloir empéchait toute communication visuelle.

   - Alors?
- On choisit à plouf plouf, proposa Mélissa pour faire gagner du temps à sa sœur.
- Quoi?! s'étranglèrent les deux garçons.
- Vous avez une autre solution?

   Bien sûr que non, ils n'en avaient aucune. Il fallait choisir une porte au plus vite mais leur destin ne pouvait être scellé que par un seul membre du groupe.

   Lucie approuva la proposition de Mélissa et cette dernière commença à réciter la formule à voix basse telle une incantation ancestrale pour invoquer des esprit. Le sort décida finalement qu'ils devaient ouvrir la porte de droite.

   Ils se dirigèrent vers la porte en question lorsqu'un grand claquement retentit sur le parquet. Pris de court, Thomas lâcha la précieuse lampe torche qui roula jusqu'à dégringoler les escaliers. Les autres, d'abord silencieux, sentirent une présence près d'eux qui les incita à courir dans tous les sens.

   Pierre atteignit une des portes. Dans son élan il l'ouvrit dans l'espoir de trouver une fenêtre de l'autre côté. Mais la seule fenêtre avait les volets fermés et la lumière lunaire n'était pas suffisante pour éclairer la pièce.

   Alors qu'il jurait intérieurement, la porte claqua dans son dos. Il se retourna au moment exact où la lumière du lustre de propagea dans la pièce. Il sentit alors son cœur battre à tout rompre.

   Ouf, ce n'était que Mélissa. Rassuré, il esquissa presque un petit sourire avant que son sang ne se glace à nouveau dans ses veines quand il vit le sweat de la jeune femme. Une énorme tâche écarlate et brillante s'y trouvait.

   Tout en contemplant la peur croissante du jeune homme, elle déposa délicatement un doigt sur ses lèvres pour lui demander de ne pas crier et ferma la porte à clés.

     À suivre..