[TERMINÉE] Laëtitia Trevis est une jeune joueuse évoluant au poste d'attaquante, au PSG Féminin. Repérée par Olivier Echouafni, l'entraîneur de l'Équipe de France, elle va alors tout faire pour montrer son talent et atteindre les sommets.
Laëti...
La semaine qui suivit se passa sans anicroche particulière. Nous avions remporté notre match contre Albi avec un score de quatre à zéro, et j'étais l'auteur d'un des buts, ce qui ne pouvait que me ravir. Cela me rendait de bonne humeur parce que ça me confortait dans l'idée que j'étais faite pour le terrain, j'étais faite pour jouer. Chaque but marqué me redonnait confiance et me poussait à me dépasser encore plus.
Le lendemain du match, j'avais pu avoir une nouvelle discussion avec Jordan et j'avais réussi, aussi surprenant soit-il, à le persuader de venir au gala organisé par la Fédération en l'honneur des deux équipes nationales. J'espérais que cette soirée serait l'occasion pour lui d'enfin comprendre le monde dans lequel j'évoluais et m'épanouissais, afin d'apaiser notre relation. J'appréciais par ailleurs l'effort qu'il faisait en venant et avais tenté de lui montrer ma gratitude à travers des petites attentions qu'il n'avait pas semblé remarquer.
J'étais ainsi dans la salle de bain, le soir du gala, en train de soigneusement me préparer. Je n'avais pas réellement pour habitude de me vêtir de manière aussi sophistiquée ; je n'aimais pas les talons hauts qui, pour moi, étaient littéralement signe de torture. Comment certaines femmes faisaient pour marcher avec ces engins toute la journée sans souffrir ?
Quant aux robes, j'en mettais rarement.
J'avais cependant fait un effort et portais une très jolie robe de cocktail bleue marine, que j'avais achetée pour l'occasion. Elle était constituée d'un bustier plissé dont l'encolure était droite, maintenu par une jolie ceinture en satin plus claire, rehaussée d'un nœud. Elle se terminait enfin sur une jupe simple, recouverte par une autre plus claire, en voile, qui m'arrivait au-dessus du genou.
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Une fois prête - j'avais mis un sacré moment parce que je n'avais clairement pas l'habitude - je me rendis dans la chambre, dans laquelle Jordan se préparait, tout en attachant ma deuxième boucle d'oreille.
- T'es prêt ? lui demandai-je en le voyant finir de boutonner sa chemise.
Il hocha la tête avant de lever les yeux vers moi. Il s'arrêta net.
- T'y vas comme ça ?
Il fronça les sourcils en me jaugeant du regard.
Surprise, je me regardai aussi sans comprendre ce qui le dérangeait.
- Ben... oui ? hésitai-je.
- Tu veux quoi, te faire reluquer par la moitié des mecs présents ?
Ses paroles me blessèrent. Ne pouvait-il pas simplement apprécier ma robe et me dire que j'étais jolie ?
- Dis tout de suite que je suis habillée comme une pute, rétorquai-je, sentant la colère m'envahir.
