17. L'horreur

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AVERTISSEMENTS : À LIRE.
Ce chapitre contient des scènes de violence. Je suis responsable de ce que j'écris, pas de ce que vous lisez. Âmes sensibles  s'abstenir, et je ne plaisante pas.

Vous êtes prévenus.

17. L'horreur

- Tiens, déjà rentrée ? marmonna Jordan sans me regarder alors qu'il était adossé au plan de travail de la cuisine, le regard mauvais.

- Oui, et sans ton aide, d'ailleurs. Je te remercie, vraiment, répondis-je d'un ton ironique, les yeux fixés sur un point inexistant.

Je n'arrivais pas à poser mon regard sur lui.

J'avais les mains qui tremblaient. De colère, d'angoisse. Et tout en accrochant ma veste et mon sac à la patère dans l'entrée, j'espérais vivement qu'il ne le remarque pas.

- Avec qui t'es rentrée ? demanda-t-il d'un ton neutre.

- Parce que ça t'intéresse, maintenant ? T'avais pas l'air de t'en préoccuper quand tu m'as laissée comme une conne sur le parking.

- Laëtitia, je suis désolé, j'étais énervé, je -

- Non, j'en ai marre, Jordan, j'en peux plus. Je sais plus comment réagir avec toi, je sais plus quoi faire pour te satisfaire, pour que tu comprennes ! Je suis censée être ta copine, pas ton objet !

Je me tournai vers lui et le fixai d'un air que je voulais froid et déterminé. La vérité, cependant, c'était que j'étais morte de peur.

 Une expression coléreuse déforma son visage avant d'un rictus narquois se dessine sur ses lèvres. Cela me fit froid dans le dos et je me figeai sur place. Jordan s'avança vers moi et me fit reculer contre la porte avant de m'y plaquer sans aucune douceur.

- Sache bien une chose, Laëtitia et écoute-moi bien : tu es entièrement mienne, t'as compris ? tu m'appartiens.

Ses mots me glacèrent d'effroi, c'était comme si on me lacérait l'estomac avec des griffes en acier.

Je ne savais plus bouger et dès lors, comme pour appuyer ses paroles, il m'embrassa avec brutalité, dans une volonté certaine de me faire mal, de me briser jusqu'au bout.

J'étais à sa merci, acculée contre la porte. Ses lèvres mordaient les miennes, m'arrachant un gémissement de douleur, et je me mis à taper son torse à plusieurs reprises pour qu'il s'écarte de moi, le repoussant du mieux que je pouvais.

Mais ses bras autour de moi étaient comme un étau.

Je commençais à paniquer. J'étais seule et il était ivre, et je me rendis compte que j'avais été stupide de rentrer.

- Jordan arrête, lâche-moi ! m'écriai-je quand il quitta ma bouche et enfouit son visage dans mon cou, faufilant sa main sous ma robe sans la moindre délicatesse. LÂCHE-MOI PUTAIN !

Les larmes m'étaient montées aux yeux, j'avais envie de vomir.

Il fit pression sur moi avant de se détacher, le visage empli de colère.

- Tu crois que tu peux me quitter, c'est ça ? cracha-t-il, toujours trop proche de moi.

Je pouvais sentir son souffle alcoolisé sur mon visage et j'eus conscience que je n'arrivais même plus à contrôler les tremblements qui parcouraient mon corps.

- OUI ! m'exclamai-je, d'une voix qui frôlait l'hystérie. Je voulais qu'on parle, mais t'es complètement soûl !

- Mais je m'en tape, de ce que tu dis, t'as pas encore compris ?! T'es qu'une putain de menteuse, ça fait des mois que tu te fous de ma gueule ! Y a rien à discuter ! explosa-t-il.

Sous le maillot Bleu || GriezmannOù les histoires vivent. Découvrez maintenant