19. L'emprise
- Mais t'es sérieuse là ? m'exclamai-je en me relevant d'un bond.
- Fais pas comme si t'avais pas gagné les cinq dernières parties, Griezmann ! répondit Laëtitia en éclatant de rire.
- Je suis offusqué !
Elle me poussa et me fit tomber du lit sur lequel nous étions confortablement installés.
Après notre petite discussion, nous avions pleinement profité de notre petit-déjeuner et j'avais été obligé de forcer Laëtitia à manger plus qu'une ridicule petite pomme. Je voyais bien qu'elle n'était pas au mieux de sa forme, mais je n'avais pas insisté pour savoir ce qu'il s'était passé cette nuit, chez elle, avec Jordan. Par ailleurs, j'en avais déjà une assez vague idée et je préférais ne pas y penser.
Suite à cela, j'avais proposé à la jeune femme une partie de Fifa mais, comme elle ne jouait que très rarement, j'avais gagné toutes les parties. Elle venait tout juste de marquer son premier but.
- T'es un vrai comédien, sérieux, rigola-t-elle pendant que je me relevais.
Ça faisait du bien de la voir sourire comme ça. Mais pas au point de la laisser gagner, hein !
- Tu me blesses profondément, répondis-je d'un air sérieux alors que je m'asseyais de nouveau à côté d'elle.
- Je suis désolée.
Elle continuait de se marrer mais son hilarité ne dura pas longtemps. Concentré, je mordis ma lèvre inférieure, le regard fixé sur la télévision et je marquai le but de l'égalisation.
- Ah ! m'exclamai-je d'un air victorieux. Regarde le Grand Antoine Griezmann en action !
- La seule chose que je vois, petit enfoiré, c'est que t'es absolument horrible, dans le jeu.
Je venais évidemment de marquer avec moi-même (so good average), et mon homologue effectuait ma célébration.
- Mais arrête ! m'indignai-je en la regardant. Tu cherches la merde, toi !
- J'ai froissé le grand Antoine Griezmann ?
- Toi, tu vas voir !
Lâchant ma manette, qui tomba sur la moquette dans un bruit sourd, je me jetai sur elle, la projetant sur le lit dans l'unique but de la torturer. Elle riait aux éclats sous mes doigts qui effleuraient ses côtes et je ne pouvais m'empêcher de rire aussi.
Après quelques minutes, à bout de souffle, je la relâchai et me laissai tomber à côté d'elle, sur le dos, le temps que nos respirations se calment.
- Putain, tu m'as tuée, je vais même plus arriver à me lever, souffla-t-elle avant de rire à nouveau.
- T'as cherché...
Je me tournai vers elle en souriant et elle fit de même. J'étais tellement attiré par elle, par ce qu'elle dégageait. Son sourire, son regard. Sa vulnérabilité et son courage en même temps, sa gentillesse, son sarcasme. Elle, tout simplement.
Gênée, Laëtitia détourna le regard. Je ne savais même pas si elle ressentait la même chose que moi, après ces deux mois de séparation, et puis, elle avait encore sa relation avec Jordan à gérer.
- Antoine ? me demanda-t-elle après quelques instants d'un silence étrange.
Elle avait son regard fixé sur le plafond d'un blanc immaculé, ses mains posées à plat sur son ventre. Elle portait d'ailleurs encore mon t-shirt et cette vision me réjouissait étrangement.
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Sous le maillot Bleu || Griezmann
Fanfiction[TERMINÉE] Laëtitia Trevis est une jeune joueuse évoluant au poste d'attaquante, au PSG Féminin. Repérée par Olivier Echouafni, l'entraîneur de l'Équipe de France, elle va alors tout faire pour montrer son talent et atteindre les sommets. Laëti...