Sous le maillot Bleu || Griezmann

25. Mises au point

Le remix dont je parle à un moment donné, c'est celui-ci ;)

25. Mises au point

La vision qui s'offrit à moi lorsque j'ouvris les yeux, ce matin-là, paraissait presque irréelle. Evidemment, j'avais déjà dormi avec Laëtitia – au point d'avoir couché avec, d'ailleurs – mais ça avait l'air plus particulier, aujourd'hui. Il y avait ce petit quelque chose en plus.

J'avais eu réellement peur, la veille, quand je m'étais rendu compte qu'elle était partie. Mes mots avaient dépassés ma pensée, et je m'étais comporté comme un con en la laissant seule et sans nouvelles, alors qu'elle était venue pour moi.

Je m'étirai légèrement, d'extrême bonne humeur, avant de me tourner vers elle. Un sourire incurva doucement mes lèvres. Elle était dos à moi, couchée sur le ventre, une main cachée sous l'oreiller. Je lui avais redonné un de mes t-shirts, comme elle me l'avait demandé, et la couette cachait ses jambes.

Le jour était levé depuis un moment déjà, je me décidai donc à la réveiller. Allongé sur le côté, je glissai doucement ma main sur son dos avant de me pencher sur elle et d'embrasser sa nuque. Elle bougea un peu dans son sommeil puis entrouvrit ses yeux pour me regarder.

- Salut..., marmonna-t-elle d'une voix un peu rauque, et elle tourna sa tête vers moi, refermant ses yeux.

J'eus un petit rire en voyant comme elle avait du mal à émerger.

- T'as bien dormi ? lui demandai-je d'un air moqueur.

- T'as un lit confortable, rigola-t-elle.

Je secouai la tête de gauche à droite avec un sourire. Je me sentais incroyablement heureux et ça, c'était incroyablement niais.

- Merci, j'imagine.

Souriante, elle se glissa contre moi et je la pris dans mes bras, entremêlant mes jambes aux siennes tandis que son visage se nichait dans mon cou. J'aimais ces moments calmes, surtout après ce qui s'était passé la veille. Malgré tout, j'avais encore besoin de lui dire certaines choses qui me tracassaient et qui alimentaient ma culpabilité.

- Je voulais te dire..., commençai-je doucement tandis qu'elle relevait la tête vers moi pour croiser mon regard. Je suis sincèrement désolé pour la manière dont je t'ai parlé et dont j'ai agi, aussi.

- Arrête de t'excuser, me reprit-elle en fronçant les sourcils. Je t'ai déjà dit qu'on était tous les deux en tort.

- Non, cette fois c'est moi, j'ai fait le con... j'ai pas réfléchi, et j'étais inquiet, mais c'était pas une raison pour te parler comme ça.

Elle se détacha de moi et s'assit dans le lit, et je fis de même pour la fixer sérieusement. Cette mise au point me semblait nécessaire. Je refusais que notre relation se fonde sur des incertitudes et des craintes.

- Je suis désolé de t'avoir blessée, continuai-je, je sais que je l'ai fait, même si tu veux me rassurer, et je m'en veux, vraiment, je...

- Je t'ai déjà pardonné, me rassura-t-elle en se rapprochant de moi et en attrapant ma main doucement pour la serrer dans les siennes. T'as pas à t'en vouloir pour ça.

Je ne sus quoi dire, sur l'instant. J'aurais préféré qu'elle ne me pardonne pas aussi facilement. Mais elle avait cette capacité incroyable de croire en ceux qui en avaient besoin et de voir en eux ce que d'autres ne pouvaient pas voir. Elle croyait même plus en les autres qu'en elle-même, ce que j'avais souvent du mal à comprendre.