33. Seulement nous deux

3.6K 188 632
                                    

Carococo95, évidemment qu'il est pour toi ce chapitre, depuis le temps que tu me suis avec tous tes commentaires adorables et qui me font aussi mourir de rire ! Merci d'être la fabuleuse lectrice que tu es. ❤

33. Seulement nous deux

- Le vol numéro 222587, en provenance de Madrid-Barajas, est annoncé terminal...

Je relevai la tête à l'entente de cette voix féminine, qui résonnait dans la salle d'attente, et un sourire se peignit soudainement sur mon visage. Ces deux semaines avaient paru tellement longues, sans se voir ! Et le téléphone ne remplacerait jamais la présence de l'autre...

D'un bond, je me relevai de la chaise en plastique sur laquelle j'étais assise et me dirigeai vers le terminal annoncé par les haut-parleurs, un peu fébrile. La hâte que je ressentais à l'idée de revoir Antoine, et qui me gonflait la poitrine était suffisante pour me faire sourire pour – au moins – toute la journée.

Recouverte d'une veste qui m'arrivait à mi-cuisse, je rabattis ma capuche sur ma tête, comme lorsque je l'avais rejoint à Madrid, la dernière fois, histoire d'éviter de nous faire reconnaître.

Les passagers commencèrent à arriver avec leurs valises, retrouvant leurs proches, et moi je trépignais d'impatience dans le hall, le cherchant des yeux.

Je l'aperçus finalement quelques minutes plus tard, une capuche de sweat cachant ses cheveux. Dès qu'il me vit, un sourire sans doute similaire au mien incurva ses lèvres et il se précipita vers moi.

Antoine me prit presque immédiatement dans ses bras, et sentir sa chaleur, tout à coup, reconnaitre son odeur, et l'empreinte qu'avait son étreinte autour de moi valaient ces deux semaines d'attente.

- Enfin, soufflai-je dans son cou avant de relever la tête vers lui, tout sourire, tandis qu'il faisait de même.

Sans plus attendre, il joignit nos lèvres pour un baiser tendre qui ne dura pourtant que quelques secondes mais qui suffit à me rendre heureuse. Je glissai ensuite ma main dans la sienne, et nous sortîmes tous deux sur le parking pour rejoindre ma voiture.

Il n'avait pas de valise, juste son sac à dos noir qui lui donnait des allures de gamin. Il ne venait que pour trois jours, après tout.

- Alors, prête pour ce soir ? me taquina-t-il.

- Pas qu'un peu !

Nous nous étions tous deux arrangés pour pouvoir nous voir, et la date coïncidait de manière assez drôle avec la Saint-Valentin. Ce n'était pas une fête à laquelle nous attachions de l'importance, autant lui que moi, mais il était pour le moins amusant de savoir que nous serions réunis ce soir-là.

- On est dans le foot non-stop, et la première chose qu'on va faire en se voyant c'est aller voir un match de foot..., soupira-t-il alors qu'un sourire trahissait néanmoins sa bonne humeur.

Je ris légèrement tandis qu'il mettait son sac à l'arrière de la voiture et montait côté passager.

- On va pas voir n'importe quel match, Antoine, le réprimandai-je faussement. On va voir le match du siècle, là.

- Paris va se faire bouffer, se moqua-t-il en me regardant en coin pour voir ma réaction.

- Paris va défoncer Barcelone. Et arrête de dire le contraire, tu vas nous porter la poisse.

Ce fut à lui de ricaner alors que je m'engageais sur la route qui nous conduirait chez moi.

- Je te permets pas de te foutre de ma gueule, Griezmann, grommelai-je, l'attention portée sur la route.

Sous le maillot Bleu || GriezmannOù les histoires vivent. Découvrez maintenant