14. Retrouvailles

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14. Retrouvailles

Mon avion se posa à l'aéroport Paris Charles de Gaulles deux jours plus tard. Mon coach, Simeone, m'avait laissé prendre une semaine de congé à ma demande. L'équipe saurait se passer de moi pendant cette semaine : mes coéquipiers joueraient pour la Copa del Rey puis un match de Liga, et ça me ferait du bien de me reposer.

De fait, j'en avais profité pour rejoindre Paris, après ces deux mois sans nouvelles de Laëtitia. Apprendre et voir qu'elle n'était pas très bien m'avait inquiété et encouragé à venir la voir, au moins pour l'encourager et la pousser à reprendre confiance en elle. Ça arrivait toujours, à un moment donné, dans la carrière d'un footballeur professionnel, et je ne voulais pas la laisser seule, pour le coup.

Même si je me demandais ce que pouvait bien foutre son soi-disant petit-ami.

J'avais prévenu Blaise et Laure que je venais et, bien qu'ils m'aient proposés de dormir chez l'un ou chez l'autre, je n'avais pas envie de m'imposer. J'avais donc pris une chambre dans un hôtel, dans la périphérie de Paris afin de me trouver plus près du stade d'entraînement.

Après ma sortie de l'avion, j'appelai Blaise pour le prévenir que j'étais bien arrivé et envoyai un message à Paul également, puis je rejoignis un taxi qui me déposa à mon hôtel. Grâce à Laure, je connaissais les heures d'entraînement de Laëtitia et après m'être changé, je me dépêchai de m'y rendre grâce à la voiture de location que j'avais payé.

J'étais un peu anxieux à l'idée de la revoir, me demandant quelle serait sa réaction...

J'arrivai donc rapidement au stade et retrouvai Blaise, qui me fit une accolade amicale.

- T'as fait vite, sérieux ! s'exclama-t-il.

- T'as vu un peu ? rigolai-je.

- Ton coach t'a laissé partir comme ça, tranquille ! Y en a qui ont la belle vie !

- C'est ça d'être le meilleur de l'équipe, qu'est-ce qui a ?

- Et tes chevilles, ça va ? Je vois que t'as changé de chaussures tellement elles enflaient, enfoiré !

On discuta quelques minutes, Blaise, son sac de sport sur les épaules, avant d'être rejoints par d'autres joueurs de son équipe, comme Adrien et Layvin, qui me saluèrent à leur tour. Adrien était plus jeune que moi et paraissait plus timide, étant donné qu'on se connaissait un peu moins, mais je l'appréciais.

- Bon alors, voilà ton pass, j'ai réussi à m'en procurer un, t'as de la chance que Maître Matuidi soit là, se vanta ce dernier en me tendant une carte plastifiée que je mis autour de mon cou.

- Et c'est moi qui ai les chevilles trop grosses, mec ?

- En tout cas les miennes elles rentrent dans mes baskets.

J'haussai un sourcil hautain pour me foutre de lui, alors qu'Adrien et Layvin faisaient de même, provoquant notre hilarité commune. J'avais l'impression d'être de retour à Clairefontaine et ça faisait du bien.

- Avec Laure on s'est dit qu'on pourrait sortir, demain soir, et tu pourrais aussi inviter Laëti, qu'est-ce que t'en penses ?

- Ben si elle accepte de me parler, ouais, c'est une bonne idée, ricanai-je.

- Non mais mec, t'inquiète pas, si c'est toi, je suis sûr qu'elle acceptera, intervint Layvin en me donnant un coup dans l'épaule.

- Ouais, enfin, ça dépend de ce que dira son mec, surtout, dit Adrien avec un air désabusé.

Sous le maillot Bleu || GriezmannOù les histoires vivent. Découvrez maintenant