Sous le maillot Bleu || Griezmann

5. Tirs au but

Merci pour vos gentils commentaires ! Voici la suite, en espérant qu'elle vous plaise. :)

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Plus je la regardais et plus j'étais intrigué par cette femme.

Je n'avais pas pensé la voir en arrivant à cette soirée organisée par la Fédération. A dire vrai, elle avait quitté mes pensées quelques jours seulement après que nous nous soyons rencontrés. J'avais un peu agi sur un coup de tête en allant lui parler, et je n'avais pas plus réfléchi en lui proposant de quitter cette réception ennuyeuse. J'avais comme l'impression de ne plus savoir me contrôler lorsque j'étais avec elle.

En l'observant, son visage tourné vers l'extérieur et les lumières de la ville éclairant sa peau claire à certains moments, je ne pus m'empêcher de la trouver belle. La robe marine qu'elle portait ce soir soulignait sa taille, et ses cheveux châtains qui lui retombaient sur les épaules, encadraient son visage d'une façon particulièrement séduisante.

Je détournai le regard et le posai à mon tour sur le paysage nocturne qui défilait sous mes yeux. Le silence était grand et quelque peu gêné. Je me sentais tout à coup ridicule de l'avoir emmenée comme ça, sans raison.

On n'était pas dans un film romantique.

- Tu comptes me dire où on va ? finit-elle par demander d'une voix amusée.

Perdu dans mes pensées, je n'avais pas remarqué qu'elle s'était tournée vers moi.

- Tu verras, répondis-je après quelques secondes, un petit sourire incurvant mes lèvres.

Je me dis qu'elle allait sûrement me prendre pour un dingue, peut-être un psychopathe. Je venais de l'arracher d'une soirée sans lui demander son avis, et je la conduisais dans un endroit qu'elle ne connaissait pas. Elle avait toutes les raisons de s'inquiéter et pourtant, elle était là, assise à mes côtés dans ce taxi et n'ayant pas du tout l'air de se soucier plus que cela de ce qui lui arrivait.

Je souris d'amusement en l'entendant soupirer avec agacement avant qu'elle tourne de nouveau sa tête vers l'extérieur. Sa jambe remuait nerveusement. Cette fille changeait d'humeur comme pas possible.

Après plusieurs minutes pendant lesquelles la voiture roulait silencieusement, nous arrivâmes à l'adresse que j'avais préalablement indiquée au chauffeur. A côté de moi, Laëtitia regardait le lieu où je l'avais conduite, un sourcil haussé.

- Sérieusement ? Un stade, Griezmann ? demanda-t-elle en me regardant, mais je voyais un micro-sourire étirer ses lèvres.

- Ben quoi ? Il paraît que tu sais jouer au foot, je voulais voir ce que ça donnait ! dis-je en m'avançant vers l'entrée du stade.

Ce dernier se situait dans la périphérie de Paris, entre Clairefontaine et Saint-Germain. Je le connaissais grâce à Hugo et Patrice*, entre autre, qui avaient déjà eu l'occasion de s'y rendre pour faire des matches entre deux entraînements.

Ce dont peu de personnes étaient bien évidemment au courant.

C'était un stade peu entretenu, sans filets de protection et seulement délimité par des barres horizontales en métal, dont la peinture blanche s'écaillait au fil du temps. On avait encore la chance qu'il y ait des filets aux cages, bien qu'ils soient troués. Ce n'était vraiment pas le grand luxe, mais on ne pouvait pas toujours tout avoir - et en étant réaliste, on aurait difficilement pu se rendre dans un stade digne de ce nom.

- Et tu veux qu'on fasse quoi ici ? On n'a même pas de ballons ! s'exclama-t-elle en levant ses bras d'un air incrédule.

- T'es vraiment pas patiente, toi, hein ?