Chapitre 34

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"On ne peut prétendre maîtriser un cheval tant qu'on ne se maîtrise pas soi-même. Et lorsque ce sera fait, ce ne sera pas de la maîtrise, mais du partage, de la confiance."


Bonsoir ! Désolé, chapitre assez court aujourd'hui :D



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Il rougit instantanément et baisse rapidement les yeux avant de les replanter dans les miens.


-Pourquoi tu dis ça ??

-Tu n'aurais jamais voulut embrasser un thon !-Dis-je en riant.-

-J'y crois pas ! Cette conversation est méga gênante !

-Tu as eu combien de copines ?

-Nan mais tes sérieuse ?! Tu viens de tomber de cheval, jet'embrasse, et tout ce que tu trouves à dire c'est ça ??

-Alors ?

-Tu m'énerves !

-Tu as dit que tu avais déjà couché, donc t'as forcément déjà embrassé quelqu'un !

-Oui, mais je vois pas en quoi ça te regardes !

-Allez dis !! Et moi je te dis après.

-On dirait une gamine ! Et je sais pas trop, j'ai du embrassé cinq ou six filles ...


Je rigole malgré moi. Sérieusement ?! Ce beau goss n'est pas fichu t'embrasser plus de monde que ça ??


-Pourquoi tu rigoles ?

-Six filles, en vrai ?

-Ouais, pourquoi ?

-Je sais pas, t'as plus la tête du mec qui enchaîne filles sur filles ...

-Tu me vois vraiment comme ça ?

-Je sais pas.

-Bref, et toi alors ?

-En faite je sais pas vraiment, mais sure une vingtaine ! Mais attention, je suis pas du tout une pute, c'est juste que j'ai eu plusieurs copains, et là où j'habitais avant il y avait énormément de jeu avec ce genre de gages.

-Ok...

-Tu connais pas le jeu de la bouteille ?

-...

-Oh Matthieu pitié c'est le jeu le plus connu du monde !

-Ouais bah pas chez moi.

-Bref.


Je tente de me relever, mais ma tête me tourne dès que je bouge. Je parie que je dois avoir un énorme bleu à l'arrière du crâne, ou plutôt une bosse. Matthieu se lève aussi et viens m'aider à me tenir droite. La « génance » de tout à l'heure revient et j'ose pas trop le regarder, tant il est près de moi. Alex reprend toi ! Tu as beaucoup plus d'assurance que ça en tant normal ! Il scrute mon visage pour vérifier si je vais bien. Je sais pas pourquoi, mais maintenant c'est moi qui ai envie de l'embrasser. Il est trop mignon.


-Tu peux m'emmener jusqu'au tronc de l'arbre s'il te plaît ? Le temps que mon cerveau arrête de tourner.

-Ouais bien sur.


Je m'appuie contre le tronc. J'étais mieux assise en faite. Ma tête tourne vraiment là. Je ferme les yeux quelques secondes, et me tête commence à tomber vers la droite.


-Et Alex ! T'es sure que ça va ?-Dit-il en prenant ma tête dans ses mains pour pas qu'elle tombe ...Pathétique, je sais.- On devrait vraiment appeler les urgences, t'es toute pale.

-Non c'est bon ...

-Non voyons ! C'est pas bon du tout là ! T'arrive même pas à tenir debout.

-Mais si ...


J'ai l'impression d'avoir des explosions dans le crâne. Ça me lance de tous les cotés.


-Je crois que je me suis cogné derrière.

-Ouais je sais, ça saigne un peu.

-Saleté d'oiseau.


Il rigole. Je baisse les yeux pour voir l'état de ma robe. Trempée et pleine de boue. Ici sous l'arbre il pleut moins,mais de toutes façons l'averse commence à se calmer. Je l'aimais bien cette robe moi ... Mon moral est vraiment à zéro. Je relève les yeux et croise son regard. Il a vraiment l'air inquiet et c'est trop chou. Je pose mes mains de part et d'autre de ses épaules, et ses yeux trahissent son incompréhension. Je le fais se rapprocher lentement vers moi, et il ne dit toujours rien. Des gouttes d'eau tombe de mon front. Ses cheveux à lui son trempés, et quelques mèches lui tombent devant les yeux. Ma tête tourne. Je m'approche doucement de son visage. Il ne bronche pas. Je ne sais pas si je dois l'embrasser. Que va t-il penser après ? Qu'on est un gentil petit couple ? Ce n'est pas du tout ce que je veux. Rien de sérieux. Il n'est finalement pas le genre de gars à se contenter d'une relation opportune. Il voudrait sûrement que je lui tienne la main et que je lui murmure des « je t'aime » à toutes les sauces. C'est absolument pas mon truc. Mais en même temps il est très beau, très attirant. Réfléchis Alex ! Il doit se demander ce qu'il se passe dans ma tête vu que je suis à trois centimètres de sa bouche, mais que je ne réagis pas. Et puis au pire, c'est juste un bisou non ? Je n'ai pas le temps de finir ma réflexion que c'est lui qui m'embrasse. Il colle ses lèvres aux miennes, puis commence à les bouger petit à petit. Je le laisse faire et des picotements me parcourt le corps tout entier. Nos langues se lient et se délient dans un mouvement langoureux, doux,agréable. Je n'ai plus mal à la tête. Plus du tout. On se sépare,à bout de souffle. Il vient poser son front contre le mien, et on reste comme ça un moment. J'ai terriblement de ressentir ses lèvres contre les miennes, mais il ne vaut mieux pas. Ouais ... vaut mieux pas. Je me racle doucement la gorge.


-On peut rentrer s'il te plaît ?-Demandais-je doucement.-

-Ouais... Viens je vais t'aider.


Je ne dis pas non contre un peu d'aide. Il me propose de monter derrière lui sur son cheval, mais j'insiste pour prendre Stallion. Il m'aide donc à monter malgré lui. On reprend finalement notre route, trempés jusqu'aux os.


-Ce baiser était mieux. -Dis-je sans le regarder. Je l'entends rire.-

-J'espère !


Et nous rentrons donc en silence au haras, mais pas dans un silence gênant, un silence apaisant. Quand on passe le portail,je reste scotché sur place, enfin pas vraiment puisque Stallion avance toujours, mais vous m'avez compris quoi ... Devant moi, près de la fontaine, ce tient Dartagnan, et Simon à ses cotés. Je saute de cheval, mais ma tête me « frappe » ce qui me fais perdre l'équilibre et je finie parterre, dans la boue. Nan mais c'est quoi ce temps sérieusement ?? Je me relève rapidement et pars en courant vers eux. Simon à l'air inquiet pour ma chute, mais il finit par sourire quand il voit que moi même je rigole. J'arrive à sa hauteur et lui saute dans les bras. Ce n'est pas mon meilleur ami, mais il m'a quand même manqué !! Je le serre très fort,et en même temps caresse le bout du nez de Dartagnan qui est juste derrière lui. Il me chuchote à l'oreille :



-Tu m'as manqué espèce de folle.

Cheval de CourseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant