Chapitre 46

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"Beaucoup de chevaux peuvent rendre la vie impossible à des écuyers confirmés, mais si vous leur mettez en selle un enfant ou un handicapé, les voilà qui deviennent doux comme un agneau. Je ne sais pas pourquoi mais ils se rendent parfaitement compte de la situation."


Bonsoir ! Alors je tiens à préciser que dans ce chapitre il y a deux ou trois "gros mots" et une histoire un peu plus sombre que ce que je vous ai proposé avant. Voilà ! Bonne lecture.


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PDV Alexandra

Je pose la selle sur la porte du box et ferme le loquet de celui ci. Je donne une friandise à Apollon puis lui fais un dernier bisou d'au revoir sur le nez. Quelle chance il a d'être un cheval ... Une larme s'échappe malgré moi et je l'essuie le plus vite possible avec ma main. Pas question de lâcher. Pas maintenant.


-Alexandra ! -Crie un homme derrière moi.-

-...

-C'était quoi ce merdier ??

-...

-Répond moi espèce de salope ! C'était quoi ton petit jeu là ??

-C'était pas de la merde. -Finis-je par dire.-

-Il rit fort, trop fort.- Ça, pas de la merde ? Tu te fou de moi ?!

-...

-De toutes façons qu'est ce que j'en ai a faire. Tu sers plus à rien maintenant. -Il sort son arme de sous sa chemise.- Et puis, je t'avais prévenue.

-J'ai fais ce que j'ai pu !

-Non, tu mens. Encore. Tu l'a retenu avant de passer la ligne d'arrivée.Je l'ai vu.

-Je baisse le regard et fixe une brindille d'herbe qui pousse dans le béton. De toutes façons, je ne regrette pas ce que j'ai fais.- Peut-être, mais vous ne saurez jamais la vérité.-Je relève les yeux et le fixe.- Alors, si je peux me permettre une dernière phrase : allez vous faire voir. Cordialement. -Je souris.-

-Tu sais, plus j'y réfléchi, plus j'hésite à te tuer ici ou à te laisser vivre dans la culpabilité. Ça me tracasse, vraiment.

-Quelle culpabilité ? J'ai rien fais justement.

-Et si c'est moi qui avait fait quelque chose ?


Les battements de mon cœur s'accélèrent et j'ai comme un mauvais pré-sentiment. Qu'est ce qu'il aurait pu faire ?J'avale ma salive et tente de reprendre le contrôle de ma respiration.


-Tu n'a pas une petite idée ? Rien du tout ? -Il ricane.-

-Qu'est ce que vous avez fait ? C'est Matthieu ?

-Bingo ! Tu vois quand on cherche on trouve. J'espère que tu le retiendra.


Je ne sais pas quoi répondre. Toutes mes idées sont embrouillées, et je n'arrive pas à réfléchir correctement. Il avait Matthieu. Mes yeux s'embuent et bientôt des larmes ruissellent sur mes joues, laissant une traînée humide sur leur passage. Mes genoux me lâche et je tombe au sol, contre la porte du box d'Apollon. Je pose ma main devant ma bouche pour étouffer mes sanglots, mais c'est insuffisant.

Cheval de CourseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant