"Ne perdez pas votre temps avec des explications : les gens entendent ce qu'ils veulent bien entendre." Paulo Coelho
Aujourd'hui quand je me réveille, je suis étonnée de ne pas avoir un mal de tête carabiné avec tout ce que j'ai ingéré hier soir...
Avec le recul, ce n'était pas une si mauvaise idée que ça de boire à excès, ça m'a permis de faire taire pendant quelques heures cette souffrance.
Mais surtout de me permettre de surpasser cette douleur.
Je ne dis pas que j'ai oublié la mort de mon père, non-bien au contraire, mais je ne vois d'avantage que ma tristesse.
Je vois l'amour que Sergey ressent pour moi, je vois qu'il peut soulever des montagnes juste pour moi.
C'est donc avec l'esprit moins flou que j'ouvre les yeux.
Une douce lumière éclaire la chambre et je remarque avec délectation que cette nuit Sergey a dormi près de moi.
Que dis-je ! Collé à moi.
Nos corps sont si proches que je sens encore sa chaleur se propager sur moi.
Sa tête est tournée sur le côté et il a l'air apaisé, pas comme hier.
Je m'en veux de l'avoir forcé à jouer les baby-sitters... Surtout que je n'ai vraiment pas été un cadeau.
J'essaie de retirer mon bras qui est bloqué sous sa tête, mais à chaque essai, j'essuie ses grognements.
À ma nouvelle tentative, il grogne plus fort et m'emprisonne dans ses bras.
Sa tête glisse contre mon cou alors que son souffle chatouille ma peau et il murmure :
- Si tu me forces à me lever maintenant, tu vas me le payer.
Je rigole alors qu'il ressert son étreinte autour de moi.
- J'aime t'entendre rire Aëlys, il poursuit en ouvrant les yeux.
À moitié somnolant, sa main se glisse spontanément sur ma poitrine.
Je me fige un peu surprise par son geste, c'est le premier de nos rapprochements corporel.
Lentement, du pouce, il caresse ma peau qui se tend.- Je ne vais pas te violer Ae' tu peux te détendre, dit-il avant de rigoler de bon cœur.
- C'est normal que je me crispe quand tu me touche, je croyais que tu étais frigide moi !, je réplique.
- Pardon ?
Sa main se retire de moi et son visage est au-dessus de moi.
Je ne sais pas s'il essaie de se retenir de rigoler ou s'il essaie d'être sérieux.
- Oui ? Ben ça fait quoi... 6 mois que l'on se cherche et qu'il n'y a rien eu..., je tente de m'expliquer.
- Et tu penses que c'est parce que je n'ai pas envie de toi ?, il demande.
- Peut-être es-tu attiré par les hommes..., je lâche me retenant de rire de justesse.
Il ne répond pas, il préfère me regarder. Mais que lui arrive-t-il ?
Je le pensais plus marrant que ça...
D'un coup, il saisit ma main et rapidement, il la place sur lui.
Sur son entrejambe !
Ma bouche s'arrondit en sentant très bien son anatomie.
- Penses-tu toujours que je ne te désire pas Aëlys ?
- Non, je réponds la voix cassée.
Même si c'est étrange, j'ai l'impression de le retrouver.
Le Sergey arrogant, sûr de lui qui m'énervait autant qu'il m'attirait.
Nous restons une longue minute ainsi à se jauger l'un et l'autre quand un coup à la porte nous tire de cette tension.
J'ai envie de hurler, mais j'arrive à me contenir et un « quoi ? » très aimable s'échappe de ma bouche.
La tête de Cylian apparaît dans l'encadrement, ça ne pouvait pas être pire...
Je retire ma main violemment comme si elle me brûlait et me redresse d'un coup heurtant au passage un Sergey souriant.
On dirait qu'il se réjouit que Cylian nous ait surpris.
J'espère qu'il n'était pas en train d'écouter furtivement ce que l'on se disait il y a quelque minute...
- Désolé de déranger pendant ce... Adamson est en bas. Il est venu te parler Aëlys.
Adamson.
Je n'avais pas songé un seul instant au fait qu'il vivait à quelque pas d'ici... Sergey avait raison, mon deuil avait effacé toutes les personnes autour de moi.
L'état euphorique dans lequel Sergey avait réussi à me plonger retombe d'un coup.
Vais-je vais devoir expliquer tout ce qu'il est arrivé ?
Un chatouillis au cerveau m'indique que quelqu'un essaie de lire dans mes pensées. Je reconnais la marque du russe et je lui offre un coup de coude dans les côtes.
- Arrête de lire mes pensées !
- Rooh met ton pendentif si tu ne veux pas. Je voulais seulement te dire que je lui ai déjà tout raconte Mlle Amabilité.
- Ok j'arrive Cylian, juste le temps d'enfiler quelque chose
C'est avec un regard triste qu'il hoche la tête et referme la porte.
Merde ! Je ne vais pas m'empêcher de faire ce que je veux, car nous ne sommes plus ensemble... il n'avait pas qu'à espionner notre conversation.
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L'ordre des éléments. Tome 2, la quête.
FantasyTOME 2 - La quête Aëlys revient de Faërie transformée. A présent que beaucoup ont péri, avec ce chagrin immense réussira-t-elle à relever la tête ? Elle est de retour en Écosse avec autant de question qu'à son départ. Malgré tout, cette aventure lui...