TOME 2 - La quête
Aëlys revient de Faërie transformée. A présent que beaucoup ont péri, avec ce chagrin immense réussira-t-elle à relever la tête ?
Elle est de retour en Écosse avec autant de question qu'à son départ.
Malgré tout, cette aventure lui...
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------ Précédemment ----- Gundir me tend son espèce de châle noir sur lequel il y a des plumes incrustées. À l'aide d'une grande pagaie, il nous fait avancer.
Au fur et à mesure de notre progression, le froid devient plus mordant et l'obscurité nous entoure un peu plus... Je suis effrayée devant ce que je vais devoir affronter ici... -----
Nous flottons à la surface de l'eau et avançons à la force de Gundir. Nous ne parlons plus, et j'inspecte l'endroit avec attention. Le froid est si étrange. Il me glace le sang et je perçois à travers lui la puissante magie dévastatrice de l'endroit. Petit à petit, j'ai l'impression de perdre ma joie.
Au bout d'un moment, l'obscurité de l'espèce de grotte que nous traversons s'évapore. C'est comme si nous étions à l'extérieur, mais d'épaisses falaises nous entourent. Tout est si sinistre ici...
C'est étrange une telle différence entre le reste de Faérie et le royaume des elfes noirs. Je m'apprête à lui poser la question quand devant moi se dresse d'immenses statues. Je n'y crois pas à mes yeux.
Deux statues d'elfes capuchés se tiennent devant nous et encadrent une sorte de brèche dans la falaise. Les sculptures nous font face et tiennent des épées dans leurs mains vers le ciel, qui est aussi gris que le reste.
Seule, une vive lumière rouge colore l'endroit. La porte qui se trouve entre les deux elfes commence à s'ouvrir et diffuse plus fort cette vive couleur rouge, m'aveuglant presque. Plus on se rapproche et plus je suis obligé de plisser les yeux. C'est donc les yeux clos que je sens que nous pénétrons dans les limbes.
Lorsque je rouvre les yeux, il me faut du temps pour m'habituer à cette nouvelle atmosphère. La lumière rouge n'est plus si vive et est vite remplacée par un épais brouillard. Comme lorsque je suis allé dans les limbes à travers le miroir.
- Nous allons débarquer bientôt. Tout va bien ?
- Oui...
Il hoche la tête en continuant de ramer. Rapidement, nous accostons sur une berge dont je ne perçois pas le sol à cause de ce brouillard. Gundir me propose sa main que je refuse plus par fierté qu'autre chose. Évidemment, je manque de m'effondrer sur le sol, quand je bute contre une pierre. Gundir sourit mais je tourne les yeux pour m'éviter ce spectacle.
Pourquoi me parait plus « humain » et normal que l'idée dont je m'étais faite ?
D'un geste de la tête, il me fait signe de le suivre. Après dix minutes de marche assez acrobatique, il faut le dire. Je manque de nombreuses fois de tomber. Je ne sais pas où nous allons, mais nous traversons une forêt. J'ai bien l'impression que les limbes sont faits de rien, et qu'il n'y a que des bois. Des arbres plus morts que ce qui les entoure.
