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Une femme âgée passe au même moment, elle accélère le pas en voyant la scène et vient vers nous.

La femme - Mais lâchez-là voyons ! Vous êtes fou, elle ne peut plus respirer !

Elle lui mettait des coups de sac à main dans le dos pour l'arrêter en même temps. Mehdi me regardait avec haine qu'il commençait à me faire peur, je ne le reconnaissais pas.

Mehdi - Ça joue les bonhommes mais que la gueule tfou.

Il me pousse une nouvelle fois en enlevant sa main de ma nuque puis s'en va. Je me tiens le cou pendant que la vieille dame me demande si je vais bien. Je lui réponds que oui, malgré que j'avais une grosse douleur dans le dos, je la remercie d'être venue puis nous partons chacune de notre côté.

Je suis encore choqué de ce qui viens de se passer, choqué de Mehdi. Je n'ai jamais pensé qu'il serait capable d'être violent envers moi. Je ne le pensais pas capable d'aller aussi loin. J'ai découvert une toute autre facette de lui et je suis totalement écœurée.

Arrivé à la fac je retrouve Lucas, un ami qui est dans ma classe, et nous partons en cours.

18h21

Nous sortons de la fac avec Lucas, il m'a proposé de me raccompagner chez-moi vu qu'il a une voiture. J'ai bien évidemment accepté, je commence à me lasser du bus, heureusement je passe le code bientôt.

Pendant tout le trajet nous avons tellement rigolé, j'aime vraiment son délire. Et puis au moins je sais que je peux traîner avec lui sans qu'Hichem fasse une crise étant donné que Lucas est gay. Ce que j'ai bien évidement précisée à Hichem.

Je remercie mon ami de m'avoir déposé puis je me dirige vers mon bâtiment. Hichem, Faress, Jayson, Malik et un autre garçon étaient juste devant. Hichem me fait un signe discret pour me dire de tracer ma route. Je ne cherche pas à comprendre puis je rentre dans mon hall.

H I C H E M

Niara arrive au moment où je commence à vendre. Je ne voulais pas qu'elle me voie entrain servir des clients alors je lui ai fait signe de rentrer. Quand elle est passée à côté de moi je n'ai pas pu m'empêcher de la fixer. Ça fait grave bizarre de ne pas pouvoir la calculer quand y'a d'autre personnes autour de nous. J'ai hâte d'officialiser les choses avec elle.

Yanis - Fréro y t'arrive quoi là ? C'est pas le moment de lâcher y'a des ien-cli qui vont arriver !

Moi - Ouais tranquille.

Yanis - Non pas tranquille. Y'a une de tes putes qui passe et c'est bon t'a la tête qui tourne. Reste concentré sur le bizz wesh.

Une de mes putes ? Je suis monté en pression. Maintenant dès que ça touche à elle, je vire paro. Je l'ai attrapé par le cou et je l'ai plaqué contre le mur.

Moi - Fermes ta sale gueule avant que je te tue de me propres mains.

Il n'a pas osé me répondre, et heureusement pour lui parce que je l'aurai enchaîné.

Tous les gars m'ont regardé bizarrement. Ils ont pas dû comprendre pourquoi je me suis énervé quand il a traité Niara. Mais j'mens bats les couilles, j'allais pas fermer ma gueule. Normalement Yanis on peut pas y toucher parce que c'est le p'tit protégé du patron. Un pas de travers et t'es sûr qu'il te balance et que tu perds ta place direct. Mais rien à foutre, lui ou un autre c'est la même.

Faress voit l'énervement sur mon visage alors il pose sa main sur mon épaule en me faisant signe de me calmer. Je lâche ce chien et je reprends mes esprits avant que les prochains clients n'arrivent.

[...]

J'rentre chez-moi avec une petite liasse dans la che-po, de quoi payer le loyer de ce mois-ci. Je retire mes chaussures, et je vais dans le salon où je vois ma mère devant la télé. Je lui embrasse le front.

Moi - Yehma ça va ?

Ma mère - Oui et toi ? Le travail c'est bien passé ?

Moi - Oui tranquille.

Ça me dégoûte de lui mentir sur mon taff, wAllah que ça me fais culpabiliser de ouf mais j'ai pas le choix. J'aimerais tellement lui apporter de l'argent propre, gagné honnêtement. Mais pour l'instant je ne peux pas. Désolé mama mais c'est l'haram qui m'attire.

NIARA

Je prends mon courage à deux mains et allume mon ordinateur afin de commencer une dissertation juridique que je dois rendre dans quinze jours.

J'allais terminer mon premier paragraphe quand je reçois un appel d'Asma. Je décroche et on commence à parler de tout et de rien. Je finis par laisser tomber ma dissertation pour aujourd'hui et de proposer à Asma de venir manger avec moi ce soir. Elle accepte avec plaisir et me dit qu'elle sera là dans quelques minutes. Je range mes affaires, enfile des habits confortables et me démaquille.

Un quart d'heure après ça tape à la porte, sans surprise c'est Asma. Je lui fais la bise et lui fais signe d'entrer. On va directement dans ma chambre et je lui explique ce qu'il s'est passé ce matin avec Mehdi.

Asma - Tu sais Mehdi je le connais depuis que je suis petite, on a grandi ensemble et vraiment je ne pensais pas qu'il était capable de faire ça. Surtout à toi quoi, sa pote.

- C'était un tout autre Mehdi à qui j'ai eu affaire, je ne l'ai pas reconnu.
En tout cas je ne le pensé pas comme ça

Asma - Même moi, tu ne veux pas que j'le dise à Rayan pour qu'il lui parle ?

Moi - Non surtout pas, maintenant c'est mort. J'veux plus entendre parler de lui, là je te raconte ce qu'il s'est passé mais au jour d'aujourd'hui pour moi il existe plus.

Asma - Ouais j'comprends.

Honnêtement je ne vais pas mentir, ça me fais grave de la peine toute cette histoire. Me faire étrangler par un pote, je ne pensais pas que ça m'arriverait. Mais ce qu'il a fait je ne vais pas oublier.

Asma - Tu sais Yasmine...

Moi - Ah non, ne me parle plus d'elle. Je peux plus me la voir, elle est rempli de vices cette fille et ça depuis le début je l'ai vu. Me demander plus de sortir avec vous si elle est là parce que ça va partir loin.

Asma - Oui ça je sais, mais attends que je finisse ma phrase. Je disais elle commence à m'énerver aussi, je trouve qu'elle a grave changé ces derniers temps et malheureusement pas en bien. Elle devient hautaine et méprisante avec tout le monde, je n'aime pas du tout ça.

Moi - Enfin quelqu'un qui voit le vrai visage de cette peste.

Ensuite on est parti manger et elle est rentrée chez-elle.

Mardi 13 novembre, 17h49

J'arrive à l'appartement après une longue journée à la fac. Je pose ma veste sur le porte manteau et je me dirige vers le salon. Je reste figée sur place en voyant Kawan le visage entre ces mains. Il lève le regard vers moi et laisse apparaître de nombreuses larmes couler le long de ses joues.

NiaraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant