NDLA : Les chapitres précédés de "EX" sont les chapitres d'un premier jet non fini que je laisse pour ceux qui voudrait les lires, et ceux qui les connaissent déjà. La réécriture de l'histoire se fait à la suite.
Mes mots l'achevèrent. Elle s'écroula alors complètement sur le corps de sa fille, en sanglotant, désespérée. Les secondes qui suivirent furent les plus longues que j'ai pu passer. Des secondes pendant lesquelles un silence pesant s'installa, uniquement brisé par les pleures de Meryll. Les deux autres filles nous avait à présent rejoins. Leurs regards étaient tantôt tristes quand elles regardaient leurs amies, tantôt suspicieux quand elles me regardaient.
Puis, soudainement, une nouvelle toux brisa le silence, et une gerbe de sang atterri sur la laine de la brebis. Sous la surprise, celle-ci fit un bond en arrière tel, qu'elle finit sur les fesses, hébétée. Eline fit un pas à reculons, levant machinalement son arme pour se défendre, mais Lûna, qui était la plus proche de moi, se rapprocha et me fit sentir sa lame dans mon dos.
– Qu-Qu'est-ce que tu... dit-elle, très peu assurée.
Je ne pris pas le temps de répondre, et reposai mes main sur la blessée. Je n'arrivais plus à concentrer ma magie, mais j'essayai tout de même de stopper l'hémorragie qui venait étrangement de reprendre. Heureusement, Meryll ne mit qu'une seconde pour reprendre ses esprits. Elle fouilla dans son sac, en sortit une clef et la jeta à Eline, qui la rattrapa maladroitement.
– Ouvre les portes jusqu'au dortoir, et prend un drap pour m'aider à la porter ! ordonna-t-elle en revenant vers Rebby.
– Euh... Je... hésita la panda.
– Maintenant ! cria Meryll.
La combattante lâcha son arme et s'exécuta le plus rapidement qu'elle put. Meryll déchira un morceau de son tissu et le replia plusieurs fois sur lui-même, avant de verser dessus le contenu d'une fiole de son sac.
– Pousse tes mains, me dit-elle sèchement, avant d'ajouter rapidement : et appuis la dessus.
Je fis ce qu'elle dit, prenant sur moi pour ne pas m'énerver face au ton qu'elle venait d'employer, ni au couteau froid que je sentais toujours contre mes écailles.
– Tu devrais t'occupé de la petite noisette blessé que j'ai ramené, au lieu de pointer ton cure-dent, dit-je faiblement, lançant un regard noir par-dessus mon épaule.
– Je... N'ai pas d'ordre...
– Rend-toi utile et fait ce qu'il a dit, gueula la prof. Oui, j'ai dit « il ».
Elle avait remarqué que la louve venait de tressaillir après avoir entendu sa phrase. Celle-ci rangea son couteau et s'éloigna en reculant, sans me quitter des yeux, avant finalement d'aider la fille au pelage roussi. Pendant ce temps, Meryll s'était fait une seconde compresse avec un autre morceau de son vêtement, pour continuer d'éponger et des désinfecter la blessure. Rebby continuait de tousser son sang, et sa respiration faisait un sifflement lugubre.
Eline finit par revenir, un grand drapé blanc dans les mains. Elle l'étendit rapidement à côté de nous. Meryll se délesta de son sac pour aider à transporter sa fille. Elles l'enveloppèrent délicatement, puis l'emportèrent ensemble à l'intérieur.
Et je me retrouvais seul, blessé, dans cette nuit éclairé, au pied des marches. Je sentais une forte envie de m'endormir, de me laisser aller. Mais je savais que ce n'était pas vraiment le moment, encore moins l'endroit. Mon regard se perdit quelques secondes sur le sac abandonné. Je repensai à la médecine que la prof avait sortie de celui-ci, et me dit qu'il serait grand temps que j'en profite moi-même. Je réussi à l'atteindre du bout des doigts, et le fouilla. Il ne contenait pas beaucoup de choses : quelques bandages visiblement usé et presque tous usagé, ainsi que plusieurs fiole vide. Par chance, Je remarquai que l'une d'elle contenait encore un fond du même liquide transparent dont Meryll s'était servi. Je pris la fiole et versai son contenu négligemment sur ma blessure. La sensation de brulure et de picotement se fit rapidement sentir, me faisant jurer entre mes dents. Je pris ensuite un bandage encore enroulé, et l'enroula autour de ma cuisse. Les soins étaient très minimes, mais ils m'empêcheraient de me vider complètement de mon sang.
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Le livre du Try-monde
AdventureUn esprit. Trois âmes. Un destin. Trois aventure. - Je suis Dragon. Je suis de l'espèce maîtresse du royaume. Nous utilisons la magie à des fins de survie personnelle, et régnons sans partage sur nos contrées grâce à notre Reine-Mère. Mais mon amnés...