[EX] Le chercheur - Partie 2

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NDLA : Les chapitres précédés de "EX" sont les chapitres d'un premier jet non fini que je laisse pour ceux qui voudrait les lires, et ceux qui les connaissent déjà. La réécriture de l'histoire se fait à la suite.

Il me fallut un certain temps pour trouver les bonnes pages, Meryll ayant eu l'amabilité de ne pas m'en dire plus. Je faillis les ratés au premier coup d'œil, leur schéma étant pire que le mien, mais cela semblait correspondre. Outre les mesures de taille, de puissance, et d'autres paramètres, la description parlait d'un cristal parfaitement transparent et sans impureté, à la forme d'une patte composé de cinq griffes, et dont une vive lumière orangé en émanait. Il était aussi noté que certaine apercevait parfois un morceau de paysage au travers, et que, entre autre, malgré une apparente cassure au niveau de ce qui devait être la cheville, aucun autre morceau de statue similaire n'avait été trouvé au fils des âges. Mais l'information qui m'importait le plus n'était pas présente. Je n'étais pas plus avancé pour savoir où chercher.

Je m'affalai une fois de plus sur le fauteuil, dépité d'être si près sans avoir de résultat. Je reposai ma tête au-dessus du dossier, trop petit pour moi, pointant le museau au plafond, puis je fermai les yeux, faisant le vide. Je ne me rendis compte qu'un certain temps avait passé que lorsque Meryll rentra sans discrétion, frappant ses sabots au sol.

– Le sommeil te rattrape finalement ? lança-t-elle en posant une petite pelle pleine de terre sur le pas de la porte.

Je sortis de ma torpeur et lui lançai un regard un peu hagard.

– Tu sais donc aussi jardiner ? questionnai-je un peu au hasard.

– Ça t'étonne, hein, qu'une blanche sache en faire autant, répondit-elle avec un sourire de défi.

Je ne comprenais pas plus qu'avant ce système de classification des mammifères, et je n'avais pas l'envie de demander pour le moment.

– Et oui, je ne gagne pas ma vie qu'avec ma laine, continua-t-elle. Et toi, tu as fini tes devoirs ?

J'essayai de ne pas tenir compte qu'elle venait de me parler comme à un enfant, mais ma voix laissa transparaître une pointe d'agacement :

– J'ai bien trouvé ce que je cherche, ou quelque chose qui y ressemble en tout point. Ç'aurait été trop beau qu'il dise aussi où la trouver.

– La couverture, me répondit-elle comme une évidence.

Elle disparut ensuite rapidement dans la cuisine, emportant un sac débordant de légume avec elle.

– Quoi, la couverture ? qu'est-ce qu'elle...

Je me trouvai alors stupide après avoir refermé le livre.

– Et merde, sifflai-je un peu fort.

J'étais bien sûr content d'avoir enfin une réponse concrète, mais j'avais espéré un endroit plus accessible. Le livre était en effet intitulé en grande lettre dorée : Trésorerie Royale. La porte de la cuisine était restée ouverte, et Meryll m'avait évidemment entendu. Je l'entendis glousser.

– A quoi t'attendais-tu ? demanda-t-elle ironiquement. Trouver une telle pierre dans une petite chapelle ? Si tu espérais charmer une archiprêtresse pour obtenir tous les bijoux que tu voulais, il va te falloir un autre plan.

Je me passais les mains sur le visage, tirant sur mes traits, plus dépité que jamais. La vérité était que je n'avais même réfléchie à la suite des événements. Je m'étais laissé emporter par mon tempérament, et peut-être aussi l'envie urgente de sortir du sanctuaire après y avoir passé trop de temps.

Le livre du Try-mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant