NDLA : Les chapitres précédés de "EX" sont les chapitres d'un premier jet non fini que je laisse pour ceux qui voudrait les lires, et ceux qui les connaissent déjà. La réécriture de l'histoire se fait à la suite.
Malheureusement, nous n'avions pas plus de chance le lendemain. La plupart des petits commerces n'ouvrait qu'à des heures tardives, car leurs propriétaires profitaient eux-aussi des quelques festivités, et des parades de sang royale ou de races exotiques. Nous décidâmes donc, plutôt que d'attendre bêtement, de parcourir tout le quartier à la recherche de la forge dont Meryll nous avait fait la description, ou au moins d'informations. La brebis restait persuader qu'elle n'avait pas changé de zone résidentielle, nous expliquant que sa maitresse avait toujours trouvé pratique l'abondance d'eau pour son travail.
Je profitai donc, apparemment autant que Rebby, de cette balade inopinée pour observer ce que la capitale avait à nous offrir. Je trouvais à cette partie de la ville une véritable dualité. D'un côté, il y avait la décoration aquatique des Draquas mêlée à des jardins aériens plus classique, mélangeant le bleu de l'eau et le vert de la nature dans de beaux paysages. Mais de l'autre, il y avait aussi la froideur de notre espèce écailleuses, et de son sentiment à se sentir supérieur aux autres. Ainsi, alors que nous passions au milieu d'un parc haut en couleur, je remarquai une petite foule amassé devant une estrade en bois. Je compris assez rapidement que les deux mammifères qui y dansaient joliment dessus n'étaient pas là que pour faire le spectacle, mais servaient de produit à la vente.
Ces filles, une tigresse et une léopard, devait à peine être plus vieille que Rebby. Pourtant, elles ne semblaient, ni l'une ni l'autre, pas avoir peur ou être gêner face à ces regard qui les inspectaient sous tous les angles. Au contraire, leurs visages irradiaient d'un sourire chaleureux, et elles n'hésitaient pas, même, à saluer les clientes qui s'approchaient près d'elle. Leurs fourrures, propres et soyeuses, n'affichaient pas la moindre marque de quelque sorte que ce soit, montrant le grand soin qu'on leur avait apporté. Mais ce plein-gré apparent avait probablement une justification plus sombre, dans le fond. Peut-être quittaient-elles un passé encore moins envieux que de servir ici. Peut-être ne voyaient-elles pas de problème dans leur condition, si elles avaient toujours été correctement traitées. Ou peut-être que la magie qui imbibait chaque parcelle de cette cité jouait son rôle en leur faisant oublier la situation qu'elles doivent vivre. Cependant, passé la surprise de voir cela pour la première fois, je savais au fond de moi que cela n'avait rien d'anormal. Surtout que des spectacles similaires étaient visibles dans le quartier du dessous.
Nous ne nous attardâmes donc pas plus longtemps ici qu'ailleurs. La matinée entière se passa sans que l'on ne trouve le moindre indice. Et lorsque Meryll s'aventurait à essayer de poser des questions, elle n'obtenait des passantes qu'une réponse négative dédaigneuse. Et encore, lorsqu'elle n'était pas complètement ignorer. Je n'étais pas d'une grande aide non plus, car si les dragonnes m'adressaient plus facilement la parole, c'était souvent plus pour m'expliquer en quoi un mâle n'avait pas à se servir d'arme, et que mon interrogation était inutile. Paraissais-je donc si jeune, pour être à ce point infantilisé ? J'avais alors rapidement laissé tomber mes tentatives.
Fort heureusement, après avoir parcouru plus de la moitié des rues, nous finîmes par obtenir une réponse en début d'après-midi. Meryll s'était trompée quand elle avait supposé que son ancienne maitresse devait forcément être restée ici. Afin d'avoir un meilleur contrôle sur sa population, sa majesté avait obligé les habitantes dragonnes à vivre dans le quartier de leur espèce respective. La brebis cherchant la forge d'une Dréstia, ce n'est certainement pas ici que nous la trouverions.
Ainsi, après quelques contestation de ma part lorsque les filles m'expliquèrent la spécificité du quartier Dréstin, à savoir une très forte chaleur, nous nous mîmes en route. Malgré un mur de séparation, aucune garde n'était présente pour surveiller les passages. Le changement de décors était surprenant ; j'eus l'impression de ne plus être dans la même ville, malgré la même formation sur deux étages. A l'étage, tout était plus petit et moins ordonné, mais au moins, les rues étaient propre, presque neuves, du fait que ses habitantes Dréoles volaient en permanence. Au sol, la terre avait laissé place à une roche noire, lisse et craquelée, qui dégageait en continu un air chaud montant. Je remarquai lorsque nous y descendions que certaines voies étaient accompagnées de canaux couvert d'une grille, d'où un liquide visqueux rouge et chaud coulait sans discontinuer.
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Le livre du Try-monde
AventuraUn esprit. Trois âmes. Un destin. Trois aventure. - Je suis Dragon. Je suis de l'espèce maîtresse du royaume. Nous utilisons la magie à des fins de survie personnelle, et régnons sans partage sur nos contrées grâce à notre Reine-Mère. Mais mon amnés...