Ne me détruis pas

Chapitre 3

J'avais rassemblé toutes les informations possibles sur Dylan Mckylle. Je n'ai pas trouvé grand-chose, ce garçon est très mystérieux. J'allais faire de sa vie un enfer, mais pour ça, il fallait que j'apprenne à le connaître. Pleins de questions me taraudaient l'esprit. Qui était les << Blackjack>> ? Pourquoi Dylan manquait tant de jours d'école? Pourquoi quand je demande des questions à son propos, personne n'ose me répondre... Est-il si craint par les élèves ? Il fallait que je sache tout ça! Et il n'y avait qu'un seul moyen de tout découvrir... J'allais le suivre. Et quand on parle du loup .Je l’aperçu justement en train de descendre les escaliers pour se diriger vers l'extérieur. Les cours étaient fini, il rentrait sûrement chez lui. Je relâchais mes longs cheveux bruns et mis quelques mèches sur mon visage pour ne pas qu'il me reconnaisse. En sortant de l'école, il se dirigea vers un groupe de garçons qui attendaient devant le stationnement. Leurs accolades et rires montraient qu'ils étaient très proches. Soudain, leurs visages redevinrent sérieux et ils baissèrent le ton de leurs voix. Après quelques minutes, le groupe de 6 garçons, dont Dylan, avait commencé à marcher. Je les suivais d'un pas lent, espérant ne pas me faire remarquer. Ils se dirigèrent vers un sentier étroit et après 10 minutes de marche, ils arrivèrent devant un grand bâtiment, quoique vieux, et un garage s'ouvrit. Ils pénétrèrent à l'intérieur et je leur emboîtais le pas après quelques minutes. Le garage était très sombre, il n'y avait qu'une faible lumière. Et quand j'entendis des voix, je me cachai derrière un meuble assez long et épais pour ne pas me faire remarquer.

- Alors, t'es revenu ? Qu'est-ce qui te ramène ? Je t'ai manqué, c’est ça ?, entendis-je Dylan dire d'un ton moqueur

Les 5 garçons avec qui il était venu rirent de ce qu'avait dit Dylan.

- Te flanquer des raclées et te faire pleurer, c'est ça qui m'a le plus manqué, répondit un homme chauve avec des motifs sur la tête

Il faisait très peur et de loin, je pouvais remarquer qu'il avait le regard d'un meurtrier. Cet homme était dangereux, j'en étais certaine.

- Bon, qu’est-ce que tu me veux ? Je n’ai pas toute la journée, dit Dylan agacé

- En fait, ça fait longtemps qu'on ne s'était pas vu. Depuis que j'ai baisé ta copine Émilie et ...

En une seconde, Dylan l'avait envoyé valsé avec un coup de poing. Le gars chauve se releva avec un sourire sadique et du sang sur la lèvre. Dylan était très en colère, il s'était complètement transformé. Je savais que les hommes étaient violents, mais jamais je n'ai vu un homme qui fait aussi peur quand il s'énerve que Dylan. Il y eut ensuite des coups de feu, des bruits de motos, de la poussière et après un temps qui me semblait interminable, le silence régnait à nouveau. Qu'est -ce qu'il venait de se passer ? Je jetai un petit coup d'œil et remarquais que l'homme chauve et les autres qui l'accompagnaient avaient disparu. Il restait juste Dylan et son groupe et sur le plancher il y avait...

-aaahhh

Je ne pus m'empêcher de crier en voyant le corps ensanglanté à terre. Je plaquai vite ma main sur ma bouche, mais il était trop tard, Dylan m'avait vu. Il s'avança vers moi. Je reculais le plus vite possible et me dirigeais vers la porte du garage pour fuir, mais elle était fermée. 
-Au secours! Aidez-moi !

Je frappais le mur du garage le plus fort possible, mais peine perdue. Il s'approcha de moi et me plaqua sur le mur. J'essayais de lui échapper, mais il mit aussitôt ses deux mains de chaque côté de mon corps et s'approcha encore plus de moi.

-Qu'est-ce que tu fous ici ? dit-il méchamment

J'étais encore choquée, mais ma langue de vipère eut le dessus.

-J'ai... J’ai tout vu! Et je vais tout dire à la police ! , criais-je, vous êtes des monstres vous avez tué un homme!

- T'est mieux de fermer ta gueule petite avant que je ne m'en occupe personnellement. Et ce n'est pas nous qui l'avons tué, le coup de feu venait des autres, me répondit Dylan en me prenant le poignet quand j'essayais de m'échapper

Les 5 garçons s'avancèrent vers nous et l'un d'eux dit :

- Eh Dylan, elle va tout dire, on est dans la merde !

Le plus grand et musclé des 5 prit également la parole :

- On n’a pas le choix. Tu sais ce qu'il reste à faire Dylan...

Dylan hocha la tête et répondit au costaud d'un ton assuré :

- C'est bon, partez sans moi Louis, j'vous rejoins ...

Leurs pas s'éloignèrent et je fis de nouveau seule avec lui...

-Alors tu vas me tuer moi aussi ? C'est la seule solution que vous avez trouvé parce que vous êtes des lâches et des criminels !, m’exclamais-je

- J'y ai pensé, me dit-il .Et l'idée est de moins en moins déplaisante.
Mais j'ai d'abord des questions à te poser alors je ne peux pas encore te trancher la gorge.

Ma tête me faisait mal et le vertige s'intensifiât de plus en plus. C'était sûrement à cause du corps plein de sang .Je me sentais malade et fiévreuse. Je luttais de toutes mes forces pour ne pas m'évanouir et être à la merci de cette brute. Le sang était ma plus grande phobie, je ne pouvais supporter sa vue et je finissais toujours à l'hôpital quand je voyais cette substance. Le médecin m'avait même dit que je pourrais faire un arrêt cardiaque et en ce moment il y en avait beaucoup, beaucoup trop .Je sentis sa main s'appuyer sur mon front et il me regarda avec intensité.

- Mais t'es brûlante. Est-ce que ça va ? On dirait que tu vas t'évanouir...

Non ça ne va pas, je viens de voir un corps plein de sang et on m'annonce qu'on va me tuer ! C'est ça que j'aurais voulu lui répondre, mais j'étais trop faible.

-Je... je n'abandonnerais pas, si je... tombe dans les pommes... t'va me tuer sale monstre !

Pour la première fois depuis que je l'ai connu, il me sourit. Son sourire me toucha droit au cœur et je pensai à cet instant de folie qu'il était vraiment le plus bel homme sur terre.

- Ne t’inquiète pas. Je ne suis pas un lâche, je n’attaque pas des femmes sans défense, me rassura-t-il avec un clin d'œil. Ferme les yeux maintenant.

Et sans m'en rendre compte, j'écoutais ce qu'il me dit et fermais finalement les yeux. Et tout devint noir...