Chapitre 9

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Chapitre 9 (la suite de l'épisode précédent)

Après que j'aie prononcé ces mots, on était resté assis à se regarder. Nous étions si proches et son regard semblait percer chaque parcelle de mes pensées. Je fus la première à rompre ce silence, trop intime à mon goût.

- Pourquoi tu me regardes comme ça, lui dis-je

- Je te rappelle que toi aussi tu me regardais mon cœur.

- Peut-être, mais t'as commencé, bougonnais-je

Je me relevais alors, essayant de me changer les idées, mais une douleur fulgurante me frappa à la cheville et je m'affaissais à nouveau à terre.

- Ça fait mal! Aide-moi, lui dis-je en me tenant la cheville

- Et voilà, un autre problème. Je savais que tu aurais des ennuis en venant ici toute seule vu que tu les attire. C'est pour ça que je suis venu.

- Aide -moi bon sang.

Décidément, je ne comprendrais jamais ce gars. Quand ça lui tente, il est affectionné et gentil et quand il n'en avait pas envie, il t'envoyait promener. Je n'allais quand même pas supporter ses sauts d'humeurs excessifs qui allaient me rendre folle!

Il sortit un bandeau de son sac à dos et mit ma jambe foulé sur ses genoux. Il l'entoura d'un bandage et quand il appuya dessus, je ne pus m'empêcher de hurler

- Aiieeee! Tu ne peux pas faire attention?

- C'est déjà bien que je suis là. Sans moi, on aurait retrouvé ton cadavre il y aurait pas longtemps.

- J’n’avais pas besoin de toi idiot.

- "Merci ... merci Dylan d'être toujours là pour moi’’, dit-il en imitant une voix de petite fille

- Oui, eh bien ça m'a fait un grand choc de te voir, j'avais surement perdu la tête. C'est pour ça que j'ai remercié un gars arrogant comme toi. Oui, c'est ça, ça doit être le choc, m'exclamais-je

- Je me disais que de te voir mignonne et aimable était trop beau pour être vrai ! , me dit-il

- De toute façon, j’étais très bien avant que tu ne viennes.

- Moi aussi j'étais très bien sans toi, confortable chez moi.

- Alors dégage ! Je peux très bien me débrouiller toute seule, m'exclamais-je

- Ok je te laisse

Et il partit, me laissant planter sur les sols de la montagne avec les bruits de la nuit et les bruissements des feuilles d'arbres. Je voulais l’appeler, mais j'étais trop fière pour cela. De plus, ces temps-ci j'étais devenu trop dépendante de lui, il fallait que je retombe sur terre. Bon, maintenant il fallait que je trouve comment sortir de cet endroit indemne, sans compter sur mes jambes.

- AHOUUUU! AHOUUUU!

C'était quoi ce bruit? Je regardais autour de moi, apeuré, mais voyant que le bruit provenait de loin, je me calmais.
Soudain, d'autres bruits plus proches se firent entendre et cette fois, je paniquais pour de bon.

- DYLAN! DYLAN, REVIENS! , criais-je

Quand j'entendis des bruissements à ma droite, je me retournais vers la provenance du son. Quelle fut ma surprise quand j'aperçus un serpent s'approcher de moi. Il était assez imposant et se rapprochait en tirant la langue avec une démarche menaçante. Et moi, j'étais cloîtré à terre, avec une jambe qui m'obligeait à rester assise. Je regardais le reptile qui n'était plus très loin et criais de toutes mes forces:

- JE M'EXCUSE DYLAN! REVIENS, JE T'EN PRIS! J'AI BESOIN DE TOI, J’AI MENTI !

Comme je n'entendais aucun pas secoureur, j'essayais de reculer avec mon derrière et mes mains, évitant le plus possible la bête. Le serpent augmenta en cadence et moi, je continuais à reculer en me traînant. Je fonçais bientôt sur quelque chose de dure, sûrement un arbre, et ne pus plus reculer. J'étais à la merci du serpent, j'allais mourir...

- Dylan, murmurais-je

- On m'appelle ? , dit l'arbre

Je me retournais et vis que je n'étais pas accoté sur un arbre, mais sur les longues jambes robustes de Dylan.

- IL... IL Y A UN SEPENT!!! Tue-le, s'il-te-plaît, il est proche!, m'écriais-je en voyant le reptile juste près de mes pieds

Dylan sortit un canif et d'un seul lancer, il atteignit la bête en plein dans le mille. J'enfouis ma tête dans ses genoux, ne voulant pas voir le sang qui avait giclé. J'avais carrément entouré ses jambes de mes bras et je m'étais réfugié dans les tissus de son pantalon, le serrant très fort.

- Et moi, je fais comment pour marcher? , dit-il 

Je sortis doucement mon visage de sa cachette en évitant le serpent et lui dit:

- Dylan, je veux partir d'ici. Je veux rentrer à la maison. Euh... Je veux dire chez toi.

Je ne manquai pas son regard amusé, mais je ne dis rien, de peur qu'il me laisse à nouveau seule. Il me prit par le bras et m'aidait à me relever. Quand on fut debout, il m'offrit son coude et nous continuâmes notre route. On marchait depuis déjà 15 minutes et je transpirais tant c'était épuisant. Nous arrivâmes enfin et je poussais un soupir de soulagement en me ruant vers la porte.

- Où sont les autres? , demandais-je

- Je les ai renvoyés avant d'aller te chercher

- Ok, je vais aller en haut

Je commençais à gravir les escaliers tentant désespérément de me soutenir avec la rampe, quand deux bras puissants me soulevèrent de terre.

- Qu'est-ce que tu fais?! Repose-moi tout de suite, ordonnais-je à Dylan

- Oh, mais il ne faudrait pas que j'abîme encore plus ma cavalière.

Il m'emmena dans la salle de bain et referma la porte avec son pied car j'étais toujours dans ses bras. Il me déposa ensuite sur le comptoir.

- Merci de m'avoir accompagné pour que je puisse prendre ma douche. Et maintenant, la cavalière aimerait qu'on lui foute la paix.

- Élie, dit le cavalier

- Quoi?!

- Ça ne te dit pas de te la fermer un peu, bon sang ?!

Il sortit la trousse de premier soin et nettoya mes blessures. Il essuya également quelques écorchures et me donna une chaise qu'il mit dans la douche.

- Tiens, reste pas debout quand tu vas te doucher, tu vas encore plus amocher ton cas, dit-il

Et il sortit enfin, après m'avoir soigné. Je restais un moment assise et je pris ma douche. Quand je sortis, je n'avais qu'une idée en tête, dormir. Le seul problème était mes cauchemars. Chaque fois que je dors en dehors de mon appartement, ils me viennent, me faisant beaucoup souffrir. Je ne voulais pas les revivre et il n'y avait qu'un seul moyen. Je m'habillais et me dirigeais à pas de loup dans la chambre à Dylan. Il dormait comme un ange, je l'avais vraiment épuisée aujourd’hui. Je m'allongeais près de lui, sous les couvertures et je m'endormis bientôt confortablement.

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Ce chapitre était un peu court, mais j'espère que vous allez appréciez.

S.V.P donnez-moi vos avis <3 et encore merci de lire mon histoire :)

Ne me détruis pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant