Ne me détruis pas

Chapitre 8

Le soleil marquait sa présence en projetant ses rayons dans toute la pièce. Je me réveillais de bonne humeur et m'étirais tout en regardant autour de moi et finir par remarquer que je n'étais pas dans la chambre beige. Je regardai en haut du lit où je me trouvais et vis un grand tableau, cloîtré au mur. Ce qu'il y avait sur le tableau était encore plus fascinant car je fus complètement réveillée et restais là à le regarder. Sur le tableau, se trouvait un grand portrait ou plutôt une photo de Dylan. Il était torse nu et son corps d'apollon reflétait sa beauté autant que le soleil matinal. Ces yeux bleu-vert semblaient me fixer et bizarrement, il souriait. C'était très rare et je regardais cette scène en souriant bêtement. Autour de moi, il y avait une grande armoire, quelques coffres, des sofas et un bureau posé dans un coin avec son ordinateur encore allumé. Alors, c'était à ça que ressemblait la chambre à Dylan... Attendez un peu! Quoi? Et là, comme une conne, je me suis souvenue de tout. La nuit passée, je lui avais carrément sauté dessus : dans son lit! Qu'est-ce qui m'avait pris? Pourtant, je savais très bien que cet homme était dangereux, j'ai même eu de nombreuses mésaventures depuis que je l'ai connu. Et pour conclure le tout, qu'est-ce que j'ai fait? Je me suis jetée dans son lit. Il aurait pu profiter de moi comme ce Jack Toms, il y a 6 ans de cela, quand j'étais encore jeune. J'ai pleuré dans ses bras car j'avais eu des problèmes avec ma mère et lui, il avait commencé à me toucher! Quand j'ai compris ce qu'il essayait de faire, je me suis échappée et il s'est fait renvoyer de l’école. Ce jour-là, je me suis promis de ne plus jamais montrer mes faiblesses devant un homme car je lui donnais un avantage de me détruire. Mais avec Dylan, c'était différent. Je me suis jetée sur cet homme à mainte reprise et même sur son lit, mais il n'avait pas fait comme les autres. Je pensais que les hommes étaient tous les mêmes, mais pourrait-il y avoir une exception? Non! Non, non, il fallait que j'arrête de penser à ça. Sinon, je deviendrais comme ma mère et je serais à la merci de ces êtres dangereux.

- ÉLIE !

Je me retournais pour voir Dylan, debout les bras croisés et il s'était accoté sur la porte de la chambre.

- Pourquoi tu cris ?! , m'exclamais-je

- Je t'appelle ça fait quatre putain de fois! Serais-tu vraiment une idiote, par hasard ?

- Eh bien, t'as juste à ne pas m'appeler! , répliquais-je

- Ouais, pour une fois je suis d’accord avec toi ! J'aurais dû te laisser crever de faim!

- C'est ça ! , m'écriais-je énervée

Je passais à côté de lui pour sortir, mais il m'attrapa le bras au passage et me dit d'une voix douce et inquiète qui me surprit :

- Est-ce que ça va mieux ?

- Oui, ça... Ça va.

- Ok, va en bas. Je vais te présenter à des amis.

Je n'étais pas habitué à ce que quelqu'un s'inquiète pour moi, mais décidée à prendre mes distances, je ne dis rien de plus et descendis. J'entendis des rires dans le salon et alla en bas pour voir ce qui se passait. Je vis pleins de visages, certains qui m'étaient familiers et d'autres que je ne connaissais pas. Quand la douzaine de personnes se trouvant là me virent, ils arrêtèrent de parler et me dévisagèrent. Une fille blonde s'avança vers moi. Elle était belle, très belle même. Elle avait un charme français avec ses yeux bleu et son teint blond. Elle me sourit et me dit :

- Salut, moi c'est Polly 
- Élie, répondis-je courtement

Je reçus un regard noir d'un gars costaud et je me demandais la raison. Soudain, je le reconnus, c'était Louis! Un des gars que j'avais vu dans le garage la dernière fois. Je décidais de l'ignorer et accueillis les autres avec sympathie. Il y avait un Jack, une Aria, Mathilde et j'oubliais les noms du reste ou tout simplement je n'en accordais pas trop d'importance. Louis ne semblait pas vraiment m'aimer, et il ne semblait pas être le seul. Il y avait une fille que j'avais aidée l'année dernière à se débarrasser de son petit ami car il la trompait. Et justement, elle et son petit ami étaient là et me regardaient avec un regard meurtrier. Le gars, Alex, avait resserré sa petite amie près de lui et elle lui donna une grande étreinte. Ça voulait tout simplement dire : << tu ne vas pas nous séparer cette fois >>. Mais quelle idiote cette Ève! Ce mec l'avait fait souffrir et sa m'a pris des semaines pour lui donner une leçon et elle revient avec lui ! Le dernier regard méchant que je pus remarquer fut celui d'une jeune brune avec des yeux noisette. Elle s'approcha de moi et je pus deviner que ce n'étais pas de la rose qui allait sortir de sa bouche. Elle me toisa du regard et prit la parole :