Chapitre 35

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-       Je veux tout savoir, lui dis-je alors

Il me regarda longuement et leva après quelque minutes les yeux vers moi , comme s’il venait de se rendre compte ce que je lui demandais.

-       NE ME DEMANDE PAS CA, s’énerva-t-il

-       Je veux tout savoir, Dylan ! Ce problème ne regarde plus que toi! Ma vie et celle de ma famille a été mise en danger à cause de ce putain de secret! Je ne sais pas ce que Ray me veut, ni toi d’ailleurs et je ne comprends rien du journal qu’il veut ! Tous ces putains de mystères et quand je demande à monsieur de m’expliquer, il refuse !, m’exclamais-je alors

Dylan s’approcha alors doucement de moi et me caressa la joue tout en plongeant son regard bleu dans le mien.

-       Écoute , ma belle , il me faut plus de temps. L’histoire entre moi et Ray n’est pas quelque chose que je peux te raconter dans une salle d’attente dans l’hopital. Nous n’avons plus beaucoup de temps et il faut que tu trouves le journal de ton père.

-        Oui, d’accord et c’est quoi ce journal ? , commentais-je à bout de nerfs

-       Ton père était le maire de la ville pendant 16 ans et il a tous les informations de chaque habitant dans un grand journal. C’est écrit ou ils habitent, ou ils sont allés, leur âge et tout ce que tu veux. Et Ray en a besoin.

-       - Pourquoi ? Que veut-il savoir et à propos de qui ? , demandais-je curieuse par la tournure de la conversation

-       Il veut retrouver sa sœur, Ashley. Personne n’a voulu lui dire ou elle se trouvait et le journal du maire est le seul endroit où il peut enfin le savoir.

Certaines choses venaient de s’éclairer et c’était déjà un bon début. Alors la raison pour laquelle mon père est dans le coma est un foutu journal. Il n’a pas voulu dire à Ray ou il se trouvait, car il avait voulu préserver les informations secrètes qui lui avaient été confiés. Un faible sourire m’échappa : mon père tenait à être un bon maire, mais être un bon père ne lui avait pas importé. Pendant que je pensais a tout ça , mon copain passa un coup de fil.

-       Que fais-tu ?, demandais-je quand il raccrocha

-       Rien , rien . Allez viens on bouge, dit-il en me prenant par la main

Sa peau douce et chaleureuse me donna un faible petit espoir et je resserrai ma main dans la sienne.

-       Si c’étais mon cou que tu serrais comme ca , je serais mort , bougonna-t-il

J’éclatai de rire pour la première fois devant tous ces malheurs. Nous sommes ensuite partis chez mon père ou beaucoup de policiers entouraient toujours la maison. C’était donc pour cette raison que Ray n’a pas pu refouiller. Car il y avait des policiers partout. Je leur dis que j’étais la fille au propriétaire de la maison et après une carte d’identité, ils me laissèrent entrer.

-       Trouve le journal , Élie. Nous devons mettre la main dessus avant que la police ne parte et Ray le prenne avant , dit Dylan

-       Ok , mais explique moi pourquoi ne lui dit-on pas tout simplement ou se trouve sa sœur ?

-       Parce qu’il est dangereux. Il a commis plusieurs crimes autrefois et la police l’a arrêté a mainte reprise , mais il avait été relâché car il était mineur. Pour la sécurité de sa sœur, la police n’a pas donnée les informations à Ray, me dit Dylan

Je regardais dans ses yeux et je pouvais toujours y lire ce sentiment de regret qui me hantait. J’avais envie de l’effacer de ses yeux, de lui dire que tout allait bien, mais je n’étais au courant de rien et ça me faisait encore plus mal. Nous nous dirigeâmes vers le salon pour commencer les fouilles, mais je tombai nez à nez avec le sang maintenant séché de mon père. Le tapis blanc du salon semblait remplie et même noyer par ce liquide rouge qui me donnait la nausée. Une main me faisant sursauter se posa fermement sur mon épaule.

Ne me détruis pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant