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Je me réveillai en sursaut, la respiration sifflante et les muscles tendus. Mon visage était en sueur et mon sang tapait furieusement contre mes tempes. Je me redressai et m'assis, en me concentrant sur mon souffle erratique, afin de reprendre le contrôle de moi-même. Je clignai plusieurs fois des yeux, dans l'espoir de chasser les nombreuses images de mon cauchemar qui défilaient avidement derrière mes paupières lourdes de fatigue.
Je soupirai de frustration. C'était toujours le même cauchemar et, quoi qu'en disent les psychologues, je n'arrivai pas à m'en débarrasser. Il revenait sans cesse, me privant de nombreuses heures de sommeil, m'emprisonnant l'esprit et m'empoisonnant le moral. Parfois, il disparaissait pendant quelques nuits, me laissant un brin de répis, mais cela ne durait jamais longtemps. Il revenait toujours plus réaliste et puissant.
L'envie de dormir m'ayant quitté, j'attrapai mon téléphone et regardai l'heure : 5h10. Cela me rassura moyennement, sachant qu'il me manquerait une bonne heure de sommeil, mais que certaines de mes nuits avaient été bien plus écourtées que celle-ci.
Mon fond d'écran, représentant mon acteur préféré, Thomas Brodie-Sangster, suffit à chasser mes dernières sombres pensées et je parvins à me sentir relativement calme. Je me rallongeai et parcourus sans grand intérêt les diverses applications de mon téléphone, afin de tuer le temps qu'il me restait avant que mon réveil ne sonne. La plupart d'entre elles servait à mes révisions et à mes cours. Je profitai de ce laps de temps pour relire le cours de physique sur lequel je serais interrogée pas plus tard que dans quelques heures.
À 6h30, mon réveil se manifesta et je sautai hors de mon lit, avant de filer sous la douche. Le filet d'eau chaude parvint à me réveiller entièrement et à me remettre d'aplomb. Mon cauchemar me semblait alors bien loin et beaucoup moins terrorisant.
Après m'être séchée, puis enroulée dans un peignoir, je descendis au rez-de-chaussée, jusqu'à la salle à manger. Machinalement, je me fis griller deux tartines, que je beurrai, puis tartinai de confiture à la cerise. Finalement, il devait y avoir plus de beurre et de confiture que de pain, mais c'était ce parfait équilibre qui les rendait si bonne.
Je mangeai mes fabuleuses tartines, tout en répondant aux quelques notifications de mon téléphone, principalement composées des messages de ma meilleure amie Elsa sur sa soirée qui, selon elle, relevait plus d'un film d'action hollywoodien, que d'une banale soirée d'une lycéenne, révisant la physique pour le lendemain.
Lorsque j'eus terminé mon petit-déjeuner, je partis me laver les dents, puis m'habillai. Cette étape de préparation du matin était sans doute la plus rapide, puisque je me contentai généralement d'attraper un t-shirt et un jean qui allaient faussement ensemble, ainsi qu'un ensemble de sous-vêtements.
Ce jour-là, mon choix - qui relevait plus du hasard que de la décision d'ailleurs - se porta sur un t-shirt uni jaune et un jean bleu, classique. Tout en enfilant cet ensemble, je récitai les formules de physique que je devais connaître pour l'interrogation d'aujourd'hui. Même si cela faisait la cinquième fois que je me les répétai, j'avais toujours l'impression de ne pas assez les connaître.
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T1 | S'il suffisait que je te le dise...
RomanceTOME 1 «Les rencontres sont comme le vent ; certaines vous effleurent la peau, d'autres vous renversent.» Orpheline, travailleuse, sérieuse. Ce sont sûrement les trois mots qui définissent le mieux Zélina Evans, une lycéenne de seize ans, traînant d...